L’une d’elles était « réputée » dans le milieu du grand banditisme, selon la police
Trois hommes ont été interpellés mardi à Paris, dans le 15e et le 10e arrondissements, dans le cadre d'une enquête préliminaire sur la réalisation de faux documents de grande qualité. Il s’agit de deux ressortissants algériens et d’un Tunisien, qui ont été déférés hier devant le parquet de Bobigny, indique-t-on de source judiciaire.
S’il est devenu, hélas, « classique » que des dénonciations mènent devant la justice (ce phénomène remonterait à des suspicions d’il y a quinze ans), cette fois ce sont les enquêteurs de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO, de la direction centrale de la police judiciaire) qui ont travaillé sur cette enquête. Pour aboutir, mardi, à l’interpellation d’un Algérien de 36 ans (déjà condamné pour « faux », selon la police), en possession de neuf titres de séjour contrefaits, et qui aurait, au cours de sa garde à vue, reconnu « a minima » les faits qui lui étaient reprochés. La détention de moyens de falsification de cartes bancaires et des faux de documents privés lui sont aussi reprochés. Il est soupçonné d'avoir réalisé des cartes nationales d'identité, des permis de conduire, des cartes de résident, des titres de séjour, des attestations de cartes Vitale et des certificats d'assurance.
D’après la police spécialisée, il est « réputé dans le milieu du banditisme pour la qualité de ses productions, notamment en matière de passeports ». « C'était de l'artisanat, mais de l'artisanat de luxe, d'excellente facture »…
Les deux autres hommes, présentés a priori comme des clients, sont un Algérien de 48 ans et un Tunisien de 41 ans, dont l'un a été arrêté en compagnie du premier « à la sortie d'un appartement servant d'officine ».
Le parquet de Bobigny a ouvert hier soir, à l'encontre des trois et « contre tous autres », une information judiciaire pour « aide à l'entrée et au séjour en bande organisée », « association de malfaiteurs », « faux et usage de faux administratifs » et « fourniture de faux » et a requis la mise en détention des trois hommes. Un juge d'instruction devra désormais détailler « le rôle exact de chacun, l'ampleur du trafic, ses bénéficiaires et ce que cela a rapporté à ses auteurs », indique-t-on de source judiciaire.
Avec agence
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