EXCLUSIF - Carla Bruni-Sarkozy raconte à Libération qu'accompagnée de sa sœur la réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi, elle est allée prévenir dès mercredi après-midi Marina Petrella qu'elle ne serait pas extradée.
Carla Bruni-Sarkozy parle « d’un message de la part de mon mari », celui qu’elle est allée porter avec sa sœur, l’actrice et réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi, à Marina Petrella, à l’hôpital Sainte-Anne, mercredi dernier vers 16h30. Le message est simple mais lourd de sens : « Vous ne serez pas extradée vers l’Italie », sont venues dire la première dame et sa sœur, à l’ancienne activiste italienne, « très affaiblie, mais très calme », confie Carla Bruni à Libération.
Le rendez-vous aurait duré une demi-heure. « A la fin de notre entrevue, je lui ai demandé d’essayer de se réalimenter, au moins d’essayer de recommencer à boire », raconte Carla Bruni-Sarkozy, qui se dit « contente » de la décision officialisée aujourd’hui par l’Elysée. « On ne pouvait pas laisser cette femme mourir, ajoute-t-elle. La situation était devenue intolérable, dangereuse ». Et Carla Bruni-Sarkozy de préciser que la décision de Nicolas Sarkozy, prise en vertue de la clause humanitaire de la convention d’extradition européenne de 1957, « ne se soustrait pas à la justice italienne ».
Selon le récit de Carla Bruni-Sarkozy, le chef de l’Etat, qui a à plusieurs reprises rencontré le médecin psychiatre et l’avocate de Marina Petrella, a pris sa décision après s’être aperçu que même sortie de prison, « elle ne guérissait pas ». La dernière rencontre entre le chef de l'Etat et le médecin de Marina Petrella remonterait selon Carla Bruni-Sarkozy à « une dizaine de jours ».
A part ce rôle de messagère de bonne nouvelle, la première dame de France, dont la famille avait quitté l’Italie à l’époque « des années de plomb », confie avoir eu au téléphone une des filles de l’ex-activiste, il y a une dizaine de jours et hier samedi pour lui confirmer l’annulation de la procédure d’extradition. Mais c’est « à la pugnacité » de sa sœur Valeria, qui « tout au long de ces deux derniers mois a fréquemment parlé de ce sujet avec mon mari », qu’elle attribue le rôle « d’alerte » joué auprès du Président.
Paul Quinio, pour Liberation.fr
Et Betancourt, elle ne lui a pas rendu visite ?
Pourtant elle aussi elle fait sa pub partout où elle peu, le bon peuple est si versatile !
Rédigé par : raannemari | 13/10/2008 à 13h04
Pour Marina, la France est responsable à la fois de son actuel état de santé, de son arrestation, de son emploi (contrairement à ce que j'ai vu et entendu ici et là elle ne se cachait pas et travaillait avec sa carte de résident à son nom), de son accueil, etc…
Maintenant, un problème juridique va se poser : un européen ne peut plus avoir de carte de résident.
Pour Mme Betancourt, Nicolas Sarkozy ne savait même pas qu'elle allait être libérée.
Rédigé par : Fabien | 13/10/2008 à 13h19
Ben Hortefeux va faire un geste. Non ?
Il pourrait signer tous les papiers nécessaires, à Vichy.
Comment ça j'ai un mauvais esprit ?
Rédigé par : raannemari | 14/10/2008 à 13h45
Pour ce cas précis, Brice Hortefeux - dans l'immédiat - ne peut rien faire. Si la remise aux autorités requérantes relève en France du Premier ministre (sur avis du président de la République), la remise de papiers français permettant de rester en France (voire de voyager) pourra peut-être se jouer à Genève, si elle ne peut se faire par intermédiaire ou ambassades.
Mais nous n'en sommes pas encore là…
Rédigé par : Fabien | 14/10/2008 à 17h01