Arts numériques. Pour ses 10 ans, le festival québécois propose une journée de débats et de performances à Paris. La Maison des Métallos qui consacre sa semaine à la scène québécoise propose aujourd’hui une carte blanche à Elektra, festival international d’arts numériques de Montréal dont la neuvième édition s’est tenue en mai, à l’Usine C, bâtiment industriel de béton transformé en centre de création.
La manifestation fait la part belle aux interactions entre musiques électroniques et créations visuelles issues des nouvelles technologies (animation, installation et robotique). Pour ses 10 ans en mai 2009, Elektra continue d’explorer tous les secteurs du numérique en s’intéressant aux « wearables », ou textiles intelligents, qui seront au centre de la soirée d’ouverture Fa-Fa-Fa-Fa-Fashion, rencontre des arts interactifs et du design.
A la Maison des Métallos, Elektra propose une série d’installations dont la Capsule Optofonica de Tez, minicinéma immersif pour une personne avec son spatialisé. City Speak, de Jason Lewis, imaginée pour les grands écrans vidéo placés dans les rues invite les passants à pianoter des SMS qui viendront s’y afficher, tels d’éphémères graffitis digitaux, l’application permet également de transformer et d’animer le texte.
A partir de 20h30, dans le cadre des soirées Bruits de fond consacrées aux « expériences sonores et musiques singulières », Elektra présente une sélection de projections triple écrans et de performances audiovisuelles live. Les animations architectoniques de Defasten seront suivies par Pulse de RayXXXX, qui explore la relation fusionnelle entre pulsations lumineuses et sonores. Expériences synesthésiques encore avec Faust Technology de Purform. Bill Vorn présentera sa performance robotique Grace State Machine, chorégraphie où une danseuse dialogue avec d’intimidantes machines articulées.
Panorama
Pour promouvoir et faciliter la circulation de ces œuvres, Elektra a lancé en 2007 son premier Marché international de l’art numérique, qui rassemble artistes canadiens et professionnels (producteurs, diffuseurs, commissaires…) afin de développer des collaborations internationales et une meilleure diffusion. Une démarche que les acteurs du numérique francophone souhaitent reprendre à leur compte. A l’initiative de l’association Musiques & Cultures Digitales, qui vient de sortir un livre dressant un panorama des arts numériques en France (1), un débat-conférence aura lieu à partir de 15 heures avec les responsables de plusieurs structures investies dans le secteur (Arcadi, Synesthésie, X-Réseau, Transnumériques…) afin de favoriser la création d’un réseau.
M.Le., pour Libération
(1) Arts numériques, tendances, artistes, lieux et festivals, d’Anne-Cécile Worms, M21 éditions.
Carte Blanche à Elektra
La Maison des Métallos
94, rue Jean-Pierre Timbaud (11e), plan et coordonnées ici
Installations de 11 h à 19 h.
Conférence de 15 h à 18 h.
Soirée Bruits de fond à partir de 20 h 30.
Entrée : 9 €.
Renseignements complémentaires ici et là.
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