Les escroqueries et infractions économiques ont augmenté
La délinquance à Paris a baissé de près de 4,5 % entre août 2007 et juillet 2008 par rapport à la même période de douze mois précédente, selon les chiffres communiqués mercredi par la préfecture de police (PP).
La délinquance est passée de 249 018 faits constatés entre août 2006 et juillet 2007 à 237 853 entre août 2007 et juillet 2008 (- 4,48 %). Sur les sept premiers mois de 2008 (141 449 faits), elle a reculé de 4,18 % par rapport aux sept premiers mois de 2007 (147 612 faits), a-t-on précisé de même source.
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Rue du Château des Rentiers, dans le 13e arrondissement parisien, se trouve la Sous-direction des Affaires économiques et financières (SDAEF).
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Sur les trois indicateurs retenus par l'Observatoire national de la délinquance (OND), deux sont en baisse. Seul celui des escroqueries et des infractions économiques et financières augmente : + 5,69 % entre les deux périodes de douze mois et + 11,72 % en comparant les sept premiers mois de 2008 à ceux de 2007.
Ce sont les atteintes aux biens qui marquent le plus fort recul. Elles passent de 160 145 entre août 2006 et juillet 2007 à 144 042 entre août 2007 et juillet 2008, soit une baisse de 10,06 %. A ne considérer que les sept premiers mois de 2008 par rapport aux sept premiers mois de l'année précédente (84 527 contre 94 626), les atteintes aux biens à Paris ont diminué de 10,67 %.
Quant aux atteintes aux personnes, entre les deux mêmes périodes de douze mois, elles marquent un recul de 3,70 %, en passant de 34 734 faits constatés à 33 448. La baisse des atteintes aux personnes est plus faible en comparant les sept premiers mois de 2008 (20 822 faits) à ceux de 2007 (21 031), soit - 0,99 %. Cette baisse globale des atteintes aux personnes masque un contraste entre une baisse des violences physiques crapuleuses (- 14,10 %), et une augmentation des violences gratuites (+ 5,70 %).
Le taux d'élucidation des affaires, tous types confondus, passe de 33,10 % entre août 2006 et juillet 2007 à 35,90 % pour la période suivante de douze mois, soit une amélioration de 2,8 points.
Dans le même temps, le nombre de personnes mises en cause a crû de 4,11 % et celui des gardes à vue a augmenté de 1,08 %.
AFP, photo PP
Les bavures policières suivent-elles la même courbe ?
Dispose-t-on des chiffres ?
Sont-ils fiables ?
Rédigé par : raannemari | 16/08/2008 à 15h00
Anne-Marie,
je ne sache pas que la PP diffuse des chiffres. c'est un peu comme si le Palais, chez toi, disait combien de Belges veulent être Français…
auprès des syndicats, on peut voir des chiffres, mais difficilement vérifiables et publiables. et ceux de la police parisienne ne tient compte que des faits qu'elle enregistre !
si tu as une plus forte augmentation de personnes mises en cause que de personnes placées en garde à vue, ça n'a pas forcément de rapport direct avec le taux d'élucidation. un "mis en cause" peut être une victime en France.
si tu te fais cambrioler, que tu portes plainte, qu'on trouve trois personnes, ça fait une affaire résolue et quatre personnes mises en cause (tu disparaîtras des fichiers, en théorie, trois ans après les faits, si je ne m'abuse).
Rédigé par : Fabien | 16/08/2008 à 16h28
En Belgique, les policiers ne font pas de bavures ?!…
Rédigé par : eve | 17/08/2008 à 11h14
La question n'était pas là, mais de savoir si les évolutions étaient semblables ou pas. Ce à quoi il est quasiment impossible de répondre.
Faut-il aussi inclure les arrestations abusives de parents ayant adopté des enfants (donc pas le même ADN) ? Faut-il inclure les suicides de policiers ? Si oui, en service ou hors service ? Faut-il y ajouter les chiffres de l'administration pénitentiaire ? Dans ce cas, il convient d'ajouter aussi les centres de rétention.
Rédigé par : Fabien | 17/08/2008 à 11h30