Aribert Heim, nazi autrichien, vivrait en Argentine ou au Chili
Plusieurs indices laissent supposer que le criminel de guerre Aribert Heim, alias « docteur la mort », dont la trace a été perdue depuis 43 ans, est en vie dans le sud du Chili ou de l'Argentine, a affirmé à la presse lundi le « chasseur de nazis » Efraim Zuroff.
« Il n'y a aucun indice indiquant sa mort et au contraire de nombreux indices indiquent qu'il pourrait être vivant, dans cette région », dans le sud de l'Argentine ou du Chili, a déclaré M. Zuroff, directeur du Centre Simon Wiesenthal, qui traque les responsables de la Shoah qui ont réussi à s'enfuir après la chute d'Adolf Hitler en 1945.
M. Zuroff a expliqué sa présence à Bariloche, petite ville touristique argentine (1 600 km au sud-ouest de Buenos Aires), en révélant que la fille de Heim, Waltraud Diharce, y était venu « 50 fois en un an » depuis la ville chilienne de Puerto Montt (1 000 km au sud de Santiago) où elle réside à quelque 350 km de là.
Bariloche et les zones alentour sont soupçonnés d'abriter des nazis qui ont fui à la fin de la Seconde guerre mondiale.
La mission du centre Simon Wiesenthal était arrivée lundi dernier au Chili en suivant la piste de Waltraud Diharce localisée à Puerto Montt (1 000 km au sud de Santiago), sans être toutefois entré directement en contact avec elle, avait alors indiqué à l'AFP Sergio Widder, directeur du centre Simon Wiesenthal pour l'Amérique latine.
Des témoins sont venus voir la délégation « avec des données solides, crédibles, mais qu'il faut vérifier », avait-il souligné.
« Toute l'information que nous avons reçue indique que Heim pourrait être dans la région, dans un endroit entre Puerto Montt et Bariloche », en Argentine, avait déclaré M. Zuroff jeudi à la presse à Puerto Montt.
Autrichien, Heim exerçait comme médecin dans les camps de concentration de Sachsenhausen, Buchenwald et Mauthausen, où il a exécuté en 1941 des centaines de prisonniers.
Le criminel nazi avait été arrêté en mars 1945 et détenu pendant deux ans et demi par les Américains, mais jamais jugé. Son nom avait refait surface en 1962 quand la police allemande s'apprêtait à l'arrêter mais lui avait échappé. Il est également recherché par les polices autrichienne et espagnole.
AFP, photo Mauricio Saez/AFP
⇒ Heim, « boucher de Mauthausen », se cache-t-il au Chili ?, par Thomas Huchon, pour Rue 89 (21 août 2007)
Et dire que ces criminels nazis tels Aribert Heim ont réussi à vivre tranquille sans payer leur dette à la société pendant de nombreuses années.
Après tout le mal qu'ils ont fait, après toutes ces horreurs, même un jour sans payer est trop !
Hommage à ceux qui ont traqué ces gens-là sans relâche.
Rédigé par : stella | 16/07/2008 à 10h40
Bonjour Stella,
Il me semble que vous avez fait un petit tour chez Anne-Marie ce matin (à moins que vous ne passiez chez moi sans jamais laisser de commentaires… comme je le fais souvent dans l'autre sens ?).
Dans « Ni oubli, ni pardon. Au cœur de la traque du dernier nazi », de Danny Baz (ed. Grasset, 313 pp., 16,90 €), sorti en français en France mi octobre 2007, il était quasi-certain que le « docteur la mort » avait été assassiné par les Américains en 1982. La date était précise. Le témoignage de sa fille affirme qu'il est en vie. C'est déjà cela.
Maintenant, tout n'est pas joué.
Je tenais avant tout, en mettant cette dépêche non parisienne et ne concernant pas nécessairement le contenu éditorial (il doit y en avoir une dizaine sur… 2300), mettre un terme à une rumeur persistante ET rappeler à la mémoire de tous que nous arrivions là :
http://menilmontant.noosblog.fr/mon_weblog/2008/07/les-rafles-cest.html
un abominable crime perpétré à Paris avec la complicité des autorités françaises. Et reconnu, seulement en 1995, par le président Chirac.
Malgré nos divergences de vue sur de nombreux points, sachez que vous êtes la bienvenue sur ce blogue !
Rédigé par : Fabien | 16/07/2008 à 12h57