Trop gros, trop maigre, pas assez grand, trop blonde…Si c’est interdit par la loi, il ne faut pas se le cacher, le physique influence tout de même les recruteurs. Pas sûr qu’Ugly Betty ait eu sa chance dans la réalité impitoyable du marché du travail. Quels sont vos recours face à un recruteur peu scrupuleux ? Mieux vaut avoir la tête de l’emploi.
Âge, sexe, origine, handicap… sont des facteurs de discrimination bien plus débattus que ceux liés à l’apparence physique. Il faut dire qu’ils sont plus objectifs et, donc, plus facilement attaquables. Mais ils sont aussi moins tabous. Une candidate refusée à un poste d’hôtesse d’accueil pour cause d’acné aura-t-elle vraiment envie d’entamer des poursuites ? Les candidats ont plutôt tendance à pratiquer l’auto censure.
La discrimination sur l’apparence physique ne représente ainsi que 1 % des plaintes de la Halde. Il est évident que les cas sont bien plus nombreux, mais « la plupart se disent qu’il est difficile d’en apporter la preuve », explique Mayada Boulos, conseillère en communication au sein de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité.
Or « souvent les gens ont des preuves et ils ne le savent pas ». Courriers explicites, témoignages, photocopies de documents, conversation enregistrée… si vous les apportez, c’est ensuite au recruteur de prouver qu’il vous a écarté du poste sur des critères objectifs. Dire ou écrire à un candidat, « physiquement, ça ne passera pas auprès de la clientèle » est une preuve de discrimination.
Magali Morel, pour Keljob.com
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