Réunion, ce soir, en mairie du 20e
Ce soir, à compter de 19h, les habitants du 20e sont conviés à la Salle des fêtes de la mairie d’arrondissement pour débattre et à faire entendre leurs propositions sur l’avenir de la démocratie locale et participative dans l’arrondissement. Vaste programme, après les résultats des élections de mars dernier et une démocratie locale à réinventer.
Le 20e arrondissement a toujours été précurseur en matière de démocratie locale. Dès 1995, les premiers Conseils de quartier ont été créés. Le CICA a été rénové. Puis virent, à partir de 2001/2002, le conseil de la citoyenneté et des habitants non communautaires, le conseil de la jeunesse et le conseil municipal des enfants.
L’équipe municipale du 20e arrondissement a voulu organiser, du 4 juin au 13 juillet, une consultation sur l’avenir de la démocratie locale et participative dans l’arrondissement.
Les habitants du 20e arrondissement sont invités à exprimer leur avis et suggestions sous deux formes :
⇒ En participant aux deux réunions-débats à la mairie du 20e (salle des fêtes)
Mercredi 4 juin de 19h à 21 h : ouverture et lancement de la consultation des habitants sur la démocratie locale et les conseils de quartier ;
Samedi 5 juillet de 9h30 à 12h et de 14h à 16h : ateliers de réflexion sur la démocratie locale et participative.
⇒ En remplissant un questionnaire jusqu’au 13 juillet (Ce questionnaire, envoyé par voie postale le 22 avril à certaines personnes, sera accessible prochainement en ligne sur le site de la mairie du 20e.)
Au-delà de ces réunions se pose le problème de la charte des Conseils de quartiers, qu’il va être nécessaire de revoir. En effet, dans le 20e arrondissement (près de 200 000 habitants, 105 000 électeurs inscrits), le Front national n’est plus représenté depuis 2001 et l’UMP n’est plus représentée depuis 2008. Ne restent que le PS dominant, les exclus du PS, le PCF, Les Verts et le MRC. Il y a pourtant des élus de la majorité (dont Nacer Kettane, qui figurait sur la liste conduite par le fabiusien Michel Charzat) et des élus de l’opposition (au nombre de cinq, alors que la liste de Michel Charzat a obtenu six sièges au conseil d’arrondissement).
Dans chacun des sept conseils de quartier (huit au début), se trouvent théoriquement 39 membres, divisés en trois tiers :
⇒ un tiers issu de personnes proposées par la majorité et par la minorité du Conseil d'Arrondissement (à la proportionnelle)
⇒ un tiers de personnes représentatives de la vie associative, culturelle, économique et sociale
⇒ un dernier tiers d'habitants du 20e désignés par tirage au sort sur les listes électorales par le tribunal d’instance (amputé depuis quelques années de trois places réservées aux étrangers non communautaires, inscrits volontairement en mairie d’arrondissement).
La charte prévoit actuellement un renouvellement partiel tous les trois ans, dont un après chaque élection municipale. De fait, lorsque j’avais été tiré au sort, en mai 2000, avant d’accepter le mandat (bénévole) qui m’était confié, je m’étais enquis en mairie sur le fait de savoir si je ne risquais pas d’être mis dehors moins d’un an plus tard, ce qui allait à l’encontre de mon envie de m’engager dans la vie de la cité, zone sensible s’il en est, puisqu’il s’agit de la ZEP des Amandiers, classée CUCS depuis 2001 (au point d’être considérée comme l’un des 60 pires quartiers d’lle-de-France) et de servir de cobaye à l’Inserm pour une étude de 2005. On me « rassura » en me disant que les « tirés au sort » abandonnaient rapidement leur mission.
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C'est d'abord à la lecture des pages locales du Parisien du 19 mai que j'ai appris la réunion de ce soir, avant de recevoir le courrier, posté le 22 mai.
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Je me suis toujours montré assidu et n’ai raté que quelques petites réunions. Quant aux plénières, j’ai été excusé à une pour raisons de santé et me trouvais hospitalisé sans que personne ne le sache officiellement pour une autre… De facto, je suis le « doyen » de mon collège. Pour combien de temps encore ?
Le président du Conseil de quartier des Amandiers a démissionné depuis peu. Il avait été élu en 2006. Pour ma part, de 2001 à 2004, j’avais fait partie d’une « présidence collégiale », dans laquelle chacun avait son rôle, ses attributions. Et deux des vice-présidents (dont moi et un du « collège politique ») étaient informés en permanence de ce que faisaient les autres. Cette méthode de fonctionnement avait quelques lourdeurs, mais fonctionnait très bien, contrairement à ce qui a pu en être dit par certain(e)s.
Peut-être ce soir aurons-nous une ébauche de « feuille de route » ? C'est aussi (et surtout) aux habitant(e)s du 20e d'en décider !
Fabien Abitbol, illustration mairie du 20e
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