La mairie de Paris rejette en bloc le projet du ministre
Éric Ferrand (PS), adjoint au maire de Paris, est en charge de la vie scolaire et de l'aménagement du rythme scolaire. Il explique pourqui la Ville de Paris ne proposera pas de services aux parents pour les dépanner les jours de grève dans les écoles.
La mairie de Paris campe sur une position de principe et considère que le projet du ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, est une « véritable provocation ».
Le Figaro. Allez-vous mettre en place des solutions d'accueil des élèves du primaire lors de la prochaine grève ?
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Éric Ferrand : « Il s'agit d'une position de principe pour le respect du droit de grève. »
photo Sébastien Ortola - REA
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Éric Ferrand. Le projet de Xavier Darcos est une véritable provocation ! C'est une idée que je rejette totalement. Le droit de grève est inscrit dans la Constitution, et nos agents ne sont pas des casseurs de grève. C'est pernicieux et même méprisant d'aller imaginer que l'on va utiliser les salaires des uns pour payer les autres à casser une grève.
Je voudrais en outre rappeler que nos agents et animateurs sont des fonctionnaires, et la grève du 24 janvier est une grève de la fonction publique.
Que proposez-vous pour résoudre le problème de garde des enfants pour les Parisiens qui sont dans la galère les jours de grève ?
Ce n'est pas à la collectivité de résoudre les turpitudes du gouvernement ! Lorsqu'il y a une grève dans les transports, on ne demande pas à la mairie de se substituer aux conducteurs des trains ou du métro !
Doit-on comprendre que la Mairie de Paris s'en lave les mains ?
Absolument pas. Mais le rôle des collectivités locales est de construire des politiques éducatives périscolaires. Elles n'ont aucunement vocation à se substituer aux enseignants pour la sauvegarde du service public de l'Éducation.
Propos recueillis par Aude Seres, pour Le Figaro du 9 janvier
mouais...je ne vois dans les propos de ce monsieur qu'un affichage politique (anti-gouvenemental) et non une défense d'un quelconque droit… les « otages » sont toujours les mêmes : ceux qui bossent et qui ne peuvent prendre des jours (CA ou RTT) comme ils veulent…
ça ne va pas arranger la réputation (fondée ou non) des fonctionnaires.
Rédigé par : L'affreuse UMP | 10/01/2008 à 18h12