Après leur coup d’éclat lors de l’élection présidentielle, les ONG environnementales comptent maintenant peser sur les municipales. Mais les enjeux très locaux du scrutin rendent leur démarche plus difficile.
Comme lors de la campagne présidentielle, c’est la Fondation Nicolas Hulot (FNH) qui a débuté les hostilités. Mais cette fois-ci, pas question d’organiser une grande manifestation médiatique au cours de laquelle tous les candidats des 36 000 municipalités signeraient le « pacte écologique ». « D’abord, c’est compliqué. En plus, nous n’avions pas envie de faire la même chose qu’en 2007 », explique Manuela Lorand, de FNH. La fondation a donc sorti, mardi 8 janvier, un « guide de l’éco-électeur » qui résume les principaux enjeux environnementaux des communes. « Les 750 000 signataires du pacte veulent devenir des acteurs, ils veulent se mobiliser. Nous leur donnons quelques clés pour décrypter le programme environnemental des candidats », continue Manuela Lorand. Des clés qui peuvent aussi servir aux candidats pour construire leur programme.
Certaines associations, comme France nature environnement (FNE) et WWF, n’ont encore rien prévu, mais d’autres se sont déjà organisées pour influer sur le scrutin de mars. L’Alliance pour la planète qui regroupe de nombreuses ONG (Amis de la terre, Greenpeace, WWF etc.) et dont l’une des premières actions avait été de noter les programmes des candidats à l’élection du président de la République, ne sera toutefois pas réquisitionnée : « C’est trop compliqué. L’Alliance se focalise sur les enjeux nationaux », justifie Anne Bringault, directrice des Amis de la terre. C’est donc en ordre dispersé que l’offensive va se faire.
Les Amis de la terre ont déjà prévu de lancer une campagne, dès le 21 janvier, sur le traitement des déchets organiques. « Nos adhérents et nos sympathisants vont envoyer une lettre-type pour connaître les intentions des postulants concernant ces détritus. Ceux-ci représentent 25 % de la masse d’une poubelle et continuent à être incinérés. Nous voulons que les candidats s’engagent à équiper les foyers de composteurs individuels, ou bien à créer des plates-formes par quartier ».
De son côté, Greenpeace va, dès le 20 janvier, adresser un courrier aux candidats aux 30 plus grandes villes françaises leur demandant leur position sur plusieurs points précis : les achats publics responsables (bois et véhicules émettant moins de 120 grammes de CO2 par kilomètre), l’utilisation de papier recyclé et d’ampoules à basse consommation énergétique, la construction de bâtiments économes en énergie, et le développement de l’alimentation bio dans les cantines scolaires. « Nous communiquerons les résultats à la presse locale au fur et à mesure des remontées des questionnaires », précise Emmanuelle Brisse, directrice de communication de Greenpeace.
Agir pour l’environnement va se concentrer sur les programmes des candidats aux trois principales villes françaises : Paris, Marseille et Lyon. « Mais nous sommes conscients que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Le devenir du pacte écologique lors de la présidentielle nous incite à la méfiance », précise Stephen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement.
Avant la décision de reporter l’examen du projet de loi, les ONG se retrouvaient, malgré tout, dans le combat sur les OGM, qu’elles comptaient transformer en enjeu municipal, sénateurs et députés étant très souvent également maires. Agir pour l’environnement avait ainsi prévu de publier la liste des candidats qui auraient voté pour le projet de loi afin qu’ils fassent l’objet d’un « vote sanction » aux municipales, selon les termes de Stephen Kerckhove.
Claire Avignon, pour Le Journal de l’Environnement, illustration : Mairie en ligne
eh bé moi l'écologie, elle me sort par les yeux ; j'en ai plus qu'assez de payer à chaque fois que : j'achète une voiture, un réfrigérateur, un écran tv ou je fais réparer ma voiture, etc, etc. facile de faire payer « la masse populaire », elle est la plus nombreuse… je suis curieuse de connaître l'EFFICACITE de cette politique du paiement ?
Bisounette doigts coincés dans le porte monnaie
Rédigé par : Bisounette | 11/01/2008 à 16h51
@Bisounette,
L'écologie te sort par les yeux, soit.
Il y a cependant diverses sortes d'écologie (en-dehors de "l'écologie politique").
Tu dis en avoir marre de payer un réfrigérateur, par exemple. Permets-moi de te dire que c'est ridicule. Un réfrigérateur (à moins de ne pas faire trop de déménagements et donc de ne pas le malmener) dure des années. Dix, vingt ans, voire plus. Une de ses principales failles : le joint, qui va peu à peu vieillir. A titre d'exemple, j'ai emménagé en 1992 dans un appartement où se trouvait déjà un vieux réfrigérateur de marque. Vieux je ne sais pas de combien, mas les prédécesseurs, qui vivaient là depuis plus de dix ans, l'avaient déjà trouvé en entrant… Donc lors de son achat, ces préoccupations étaient bien loin des esprits des pays industrialisés.
En 1996, en déménageant, j'ai nécessairement un peu plus aggravé le cas de cet outil. Qui givrait. Qui esquintait des aliments. Qui, parfois, tombait en panne, ne serait-ce que quelques heures. En 1998 ou 1999, j'i acheté un "familial", « de marque » aussi, avec de légers "défauts d'aspect". Il ne m'a coûté que 2700FF, soit, dans la même marque et la même gamme, le prix d'un réfrigérateur pour deux personnes (sans défaut, de l'appareil, pas des personnes, tu suis ?). Ma facture d'électricité a baissé de 500FF/an. Sans que je ne change mes habitudes. Donc cet enfin conçu pour durer m'était remboursé en cinq ans (sans rien demander comme aide de l'Etat ni quoi ni qu'est-ce).
En effectuant de façon anodine ce geste "éco-citoyen", j'ai économisé des sous. Dois-je me plaindre. Mes aliments sont mieux conservés. Dois-je me plaindre ? Je peux avoir davantage de choses sous la main et ainsi éviter d'aller trop souvent faire les courses. Suis-je malheureux ? Niet !
Maintenant, lorsque tu parles de voiture, je suis en total accord avec toi. Certaines personnes ont besoin d'une voiture. Soit qu'elles sont éloignées de tout, soit pour aller au travail, soit parce qu'elles ont des enfants et qu'il n'est pas facile (hors des grandes villes) de se promener avec.
Les dispositions sur les voitures prises par notre gouvernement dans ce fameux (fumeux ?) Grenelle de l'Environnement on UN EFFET PERVERS. Elles se basent sur UN critère de pollution ! De fait, les gens qui avaient une vieille petite voiture et les moyens d'en acheter une neuve de même taille/gamme en décembre se sont rués vers un modèle de fabrication française, pour lequel ils ont perçu 200 € de l'Etat. Il se trouve que cette voiture roule au Diesel. Un carburant qui n'entre pas totalement dans les nuisances calculées par notre gouvernement ! Ainsi, ces gens, qui ont dépensé au maximum 15 000 € (souvent 10 à 12 000) vont émettre moins de CO2 mais davantage de particules néfastes pour la santé des enfants piétons et des personnes de santé précaire !
Bien vu, non ?
Rédigé par : Fabien | 12/01/2008 à 09h00