Le Secrétaire général de l'UMP et président du Conseil général des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian est un proche de Nicolas Sarkozy. Le président de la République lui a notamment confié un rôle de conseiller politique, et l'a adoubé à la tête de son ancien fief. Il commente pour le JDD la baisse de cinq points de Nicolas Sarkozy dans le baromètre mensuel de l'hebdomadaire du groupe Lagardère. Extraits du Journal du Dimanche qui sera en kiosques ce dimanche matin.
Le Président est en baisse, le Premier ministre est en hausse, qu'est ce que ça vous inspire ?
C'est la fin naturelle et classique d'un état de grâce dont je considère qu'il a duré un peu plus longtemps que d'habitude. Cela marque aussi l'impatience des Français qui ne se contentent jamais de statistiques et considèrent que la politique doit changer la vie. En outre, la réduction effective du chômage dont le gouvernement ne profite d'ailleurs pas, les Français la jugeant normale, fait monter la demande de pouvoir d'achat.
La déception n'est-elle pas d'autant plus grande que Nicolas Sarkozy avait dit qu'il serait le Président du pouvoir d'achat ?
Il a eu raison de le dire car il avait bien compris que cela passerait au premier rang des préoccupations des Français avec la réduction du chômage.
Finalement n'est-ce pas le style Sarkozy qui déplaît ?
Non, je pense que le style Sarkozy plaît dans la mesure où il a choisi de ne pas se cacher. Mais on touche aux limites de la transparence car celle-ci réduit la réalité à des images qui dénaturent l'action politique. Jusqu'à maintenant, on était chez les Tartuffes. Nicolas Sarkozy c'est l'anti-Tartuffe. Or, dans notre société comme chez Molière, les Tartuffes résistent. Ne pas cacher sa vie privée est aussitôt transformé en étalage.
Il a lui même fait l'étalage de ses week-ends luxueux...
Les gens ne retiennent que les images du luxe. C'est plus facile et plus amusant de regarder les photographies d'un couple heureux que l'argumentaire juridique et austère de la réforme du contrat de travail. Cette petite révolution, c'est vrai, marque pour l'instant moins les esprits que les images sur papier glacé. La transparence a vraiment des effets pervers.
Propos recueillis par Florence Murraciole pour le JDD du 20 janvier
Les commentaires de Patrick Devedjian sur François Fillon, la transparence et l'image "bling bling" du Président dans le Journal du Dimanche, seront en kiosques ce dimanche matin.
à la question sur le candidat qui voulait être le président du pouvoir d'achat, je croyais que Devedjian dirait quelque chose comme " Il l'a dit et il le sera ... mais les choses ne se font pas en un jour!" et, bien entendu, je ne l'aurais pas cru! Mais ce n'est pas du tout sa réponse. Avec un cynisme époustouflant, je dirais même abracadabrantesque, il répond "il a eu raison de le dire car il avait bien compris que cela passait au au 1er rang des préoccupations ...". En somme autant dire "il l'a dit car il fallait faire croire que..." C'est vraiment du style " vous savez bien que les promesses n'engagent que ceux à qui elles sont faites"! C'est à pleurer!
Ensuite Devedjian parle des Tartuffes ( quelqu'un un jour m'a dit "Et Mitterand,lui,il s'est privé?" comme si j'étais moi-même un fan de Mitterand!)Devedjian parle des Tartuffes pour, a contrario, faire remarquer que notre président actuel est pour la transparence, sauf que personnellement - et je crois que c'est le sentiment d'une majorité de concitoyens - pour notre image dans le monde je préfèrerais être représenté par un tartuffe plutôt que par quelqu'un à l'air voyou du genre très bien joué par Aldo Maccione!
Enfin, un dernier point: on ne voit que les images de luxe, dixit Devedjian. Très bien mais que l'on veuille bien me dire où je pourrais voir des images de notre président actuel allant partager un repas des restos du coeur ou de ATD-quart monde. C'est vrai qu'on l'a vu aller dans une banlieue dite chaude et lancer à un représentant de la "racaille " un "approche un peu me dire ça!" bien entouré qu'il était de plusieurs gardes du corps. Je me rappelle que VGE, président, avait sanctionné un préfet à qui il avait reproché un excès de langage au cours d'une "'discussion " avec une personne sommée par la police de se rendre. Question d'éducation!
Armanddukram
Rédigé par : Armanddukram | 21/01/2008 à 00h10
@Armanddukram,
cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu de tel commentaire. Je croyais que tu avais déserté ce blogue.
j'avoue que je n'ai pas acheté la version papier du JDD (et ne suis pas abonné à la version électronique). je ne sais donc rien de plus que ce que j'ai publié.
néanmoins, faisant partie de ceux que m. Sarkozy appelle "la France qui se lève tôt", mais pas pour les mêmes raisons, j'ai ouï ce matin sur une radio de service public (il en existe encore pourn je en sais combien de temps), M. Fabius, l'ancien "plus jeune Premier ministre qui ait été donné à la France", remettre les mots du candidat Sarkozy dans l'ordre.
Selon Laurent Fabius, il ne fallait pas comprendre:
JE SERAI LE PRESIDENT DE L'AUGMENTATION DU POUVOIR D'ACHAT DES FRANCAIS, mais, en remettant les mots dans l'ordre, il fallait traduire:
JE SERAI LE FRANCAIS DE L'AUGMENTATION DU POUVOIR D'ACHAT DU PRESIDENT.
Je pense que m. Fabius, qui a été ministre à Bercy, a compris que nous étions des millions de malentendants en France.
Rédigé par : Fabien | 21/01/2008 à 08h45
je ne vois pas ce que Nicolas peut acheter car pendant cinq ans, il va "travailler" à la note de frais... je dirais que le Président augmente son argent de poche ! Bisounette humoriste
Rédigé par : bisounette | 21/01/2008 à 18h30