Une centaine de sans-papiers placés en rétention au centre du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) ont dit leur intention d'entamer jeudi une grève de la faim illimitée afin d'obtenir leur libération.
En majorité d'origine africaine, ils expliquent leur situation, selon l'un d'eux, par « une volonté gouvernementale de faire du chiffre avant la fin de l'année ».
« Nous avons tous été arrêtés à l'occasion de convocations au commissariat ou au cours de contrôles dans les transports en commun », a déclaré à Reuters Abou Ndianor.
Ce Sénégalais, professeur de mathématiques à Orléans (Loiret), est installé en France depuis 2001.
« J'ai reçu une convocation le 13 décembre m'invitant à me rendre, le lendemain, au commissariat pour réexaminer ma demande de régularisation », a-t-il raconté. « Quand je m'y suis présenté, les policiers m'ont arrêté et envoyé en rétention au Mesnil-Amelot ».
En juin dernier, le gouvernement avait fixé à 25 000 le nombre de sans-papiers devant être reconduits à la frontière avant la fin de l'année civile.
Mourad Guichard, pour Reuters Paris
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