Après sa visite au Liban, qui suit de peu celle de Claude Guéant, Bernard Kouchner a entamé samedi soir une visite de 24 heures en Israël et dans les territoires palestiniens, atterrissant à Tel-Aviv, pour s'entretenir avec les dirigeants des deux parties de la réunion d’Annapolis, qui devrait avoir lieu avant la fin du mois aux Etats-Unis. Cette conférence, dont le but est ambigu pour le Réseau Voltaire, est « une chance historique » pour Mahmoud Abbas, mais ne devrait pas être chose aisée pour Ehud Olmert.
M. Kouchner doit également évoquer la conférence des donateurs, prévue à Paris dans la foulée de la réunion d'Annapolis. Après s’être entretenu avec le ministre israélien de la Défense, Bernard Kouchner doit se rendre à Jérusalem pour y rencontrer dimanche le Premier ministre Ehud Olmert et son homologue israélienne Tzipi Livni, à ce qu'indique le communiqué officiel du Quai d'Orsay.
Il s'entretiendra ensuite avec le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad à Ramallah. Son agenda doit également l’amener à croiser le représentant du quartette international (Etats-Unis, Russie, UE, ONU) sur le Proche-Orient, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Cette visite survient au moment où Israéliens et Palestiniens mènent d'intenses négociations pour tenter d'établir un document conjoint avant la réunion internationale d'Annapolis (Maryland) sur le Proche-Orient.
« Si la conférence d'Annapolis se tient, ce sera déjà un événement considérable. Si elle ouvre le champ des possibles sur des sujets précis, difficiles, ce sera encore une autre étape » pour « donner corps à l'idée tant de fois espérée d'un Etat palestinien », a déclaré M. Kouchner à des journalistes l'accompagnant dans son chemin de Damas.
Si les Etats-Unis n'ont pas encore annoncé officiellement la date précise de cette réunion, des sources diplomatiques concordantes évoquent le 27 novembre. La liste des invités n’a pas été pour l’instant rendue publique. M. Kouchner n’a pas manqué d’indiquer son désir d’y représenter la France. « Il y a beaucoup de chances qu'Annapolis se tienne, et que la France y soit représentée par son ministre des Affaires étrangères », a-t-il dit.
La conférence des donateurs de Paris, de niveau ministériel, devrait quant à elle avoir lieu le 17 décembre si celle d'Annapolis se déroule - comme espéré - vers la fin novembre.
D’après agences
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