La manif’ de droite a bel et bien eu lieu… malgré la grève des transports
De République à Nation, à l’appel de Liberté chérie et du Comité « Stop la Grève », comme annoncé hier ici, ils étaient entre 5 000 et 20 000 (si peu habitués à se compter eux-mêmes, ne défilant pour la plupart jamais) à protester contre les grèves des transports en commun et le blocage de certaines universités. Selon la préfecture de police, ils étaient 8 000.
« Les métros, au boulot ! » ou « Il est interdit d'interdire aux étudiants d'étudier », étaient les deux principaux slogans de ces gens si peu accoutumés à se creuser la tête, mais qui ont réussi toutefois à créer la surprise. N’étaient-ils que parisiens ou avaient-ils choisi de polluer ? Vraisemblablement, ils n’avaient pas trop souffert depuis cinq jours d’être obligés de marcher ou de patienter 30 à 45 minutes entre deux métros pour se rendre au travail.
Peut-être parce qu’ils étaient largement représentés le syndicat étudiant Uni, afin de protester contre le mouvement de contestation de la loi Pécresse dans les universités. Par conséquent des gens qui n’ont pas « besoin » d’aller à la fac pour vérifier si elle est ouverte ou fermée.
« Nous ne sommes pas anti-grève, nous sommes pour les réformes et contre les blocages dus à l'échec du dialogue social », a précisé Edouard Fillias, président d'Alternative Libérale (AL), l'un des organisateurs de la manifestation. Satisfait par la mobilisation, Edouard Fillias a prévenu : « Nous remettrons ça la semaine prochaine dans toutes les villes de France ».
L'UMP n'a pas exclu d'organiser ultérieurement des manifestations d'usagers si les grèves devaient se poursuivre et la coordination nationale étudiante a appelé étudiants et lycéens à une journée de grève et de manifestations le20 et le 22 novembre (le 27 aussi). Entre temps, alors que la grève dans les transports en commun se poursuit, les fonctionnaires sont en grève le 20 (certains bureaux de Poste devraient être fermés, notamment dans l’Est parisien et le 14e arrondissement)… puis les magistrats le 29.
Voilà qui peut en effet donner à AL et à Edouard Fillias, une nouvelle occasion de participer à une manif. C’est devenu d’un chic !
⇒ La dépêche AP, relayée par La Tribune, dans laquelle l’épouse d’Edouard Fillias, Sabine Hérold, s’exprime en tant que porte-parole du parti que dirige son mari.
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