Et l'amendement ADN passe au Sénat !
C’est en grande pompe (dans le sens cérémonial du terme), que Nicolas Sarkozy a recadré sa majorité mercredi soir. Le chef de l'Etat a exclu toute « pause » dans ses réformes et dans sa politique d'ouverture devant les parlementaires UMP et Nouveau centre réunis à l'Elysée. Le direct de l’Elysée n’a commencé que vers 19h20 au lieu des 19h annoncées.
Dans l’après-midi, Nicolas Sarkozy avait visité le Musée Guimet à Paris en compagnie du milliardaire indien Lakshmi Mittal, PDG de la société ArcelorMittal (le groupe a enregistré 38 accidents mortels en 2006 et on en dénombre déjà 15 avec 17 décès au 4 juillet 2007), mécène de cet établissement, et de Jacques Chirac, appelé dans la matinée du fait de sa passion pour les arts orientaux.
Bref, durant 50 minutes, le chef de l'Etat a remis les pendules à l'heure devant les députés et sénateurs réunis dans la salle des fêtes de l'Elysée, alternant la calinothérapie et les menaces à peine voilées.
La politique de « rupture » sera poursuivie, « chaque parlementaire de la majorité en est comptable ». Pas question de faire une « pause » avant les municipales, « Nous allons ouvrir le plus grand nombre de chantiers possibles, et de surcroît en même temps ». « Ces réformes, j'irai moi-même les expliquer aux Français », a affirmé le super-président, rappelant le contre-exemple de la réforme des régimes spéciaux annoncée par Alain Juppé en 1995, applaudie par le Parlement mais rejetée par la rue. Sympa pour l’ancien Premier ministre qui vient d’annoncer qu’il serait malgré tout candidat à sa succession à Bordeaux !
Pas de pause non plus dans l'ouverture. Mise en garde des parlementaires contre les dangers de la « consanguinité », qui a « détruit des civilisations entières »… etc. Un inventaire à la Prévert, au cours duquel, petite surprise, il a réaffirmé à plusieurs reprises son soutien à son Premier ministre, « François » (Fillon).
Il faut dire que LCI (Groupe Bouygues), i>Télé (Groupe Canal +), LCP-Assemblée nationale et Public Sénat retransmettaient « l’événement » en direct. Seule la chaîne d’informations BFM TV alternait discours et commentaires. La même qui, la semaine passée, avait retransmis en direct la parole présidentielle, alors que France 2 et TF1 en avaient l’exclusivité, arguant que la parole du président de la République est à tout le monde.
Le site helvète de Suisse romande, pour sa part, reprend la dépêche de l’AFP intitulée Sarkozy défend sa politique « d'ouverture », qui suscite la grogne à droite, et qui se termine par « L'UMP détient la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec 314 des 577 sièges. ». Il ne compte pas le nombre de sénateurs, dont Charles Pasqua, l’un des « parrains » de Nicolas Sarkozy (par ailleurs témoin de son premier mariage, qui est hostile aux tests ADN. A 17h30, Plus de 50 000 signataires avaient signé la pétition contre les tests ADN en cliquant ici, selon le site du Parisien. Parmi eux, Isabelle Adjani, le résistant Raymond Aubrac, François Bayrou, Laurent Fabius, l'écrivain Dan Franck, le professeur René Frydman, François Hollande, Pierre Mauraoy, Ségolène Royal, le généticien Axel Kahn, BHL, l'avocat Francis Spizner, le footballeur Lilian Thuram, Dominique de Villepin…
Mais les sénateurs, disciplinés, ont adopté l'mendement ADN dans la soirée… Ce alors qu'ils l'avaient retoqué, puis supprimé.
André Léger
mouais...
il a aussi dit qu'il ne voulait pas de politique d'autérité, ni de réformes sacrificielles MAIS aussi que la France avait besoin d'une rupture ("la France d'après") et de réformes urgentes...
je ne sais pas si c'est du lard ou du cochon mais ça sent l'embrouille à plein nez...on va morfler !
"jusqu'ici tout va bien..."
Rédigé par : l'horrible belle mère | 04/10/2007 à 03h11