Un parcours allégé pour les habitués, deux pathologies supplémentaires prises en charge
Le vaccin contre la grippe saison hiver 2007/2008 (hémisphère nord) devrait être disponible dans les pharmacies de l’Hexagone à compter du 28 septembre, cette année, pour le lancement de la campagne de vaccination. L’an dernier, sa sortie avait été retardée, car les chercheurs se préparaient à faire mettre à la disposition du public un vaccin qui aurait été inefficace, d’où le « couac » entre la campagne (audiovisuelle notamment) et la réalité dans les officines… Et la fin de la prise en charge totale pour les personnes concernées avait dû être repoussée au 31 janvier 2007 !
Pour être totalement immunisé, il convient de rappeler que le vaccin est efficace au bout d’une quinzaine de jours d’inoculation. Chaque hiver, la grippe concerne entre deux et sept millions de résident français, rappelle la caisse d’assurance maladie, qui avance ici le chiffre de 2,554 millions pour l’hiver 2005/2006.
L'hiver dernier l'impact de l'épidémie a été très modeste, comparable à celui de la saison précédente et parmi les plus faibles des sept dernières saisons. Environ 2,3 millions de patients ont ainsi consulté un médecin généraliste ou un pédiatre de ville pour une grippe, d'après les estimations des GROG (Groupes régionaux d'observation de la grippe), dont celui d’Ile-de-France est ici.
Le cocktail vaccinal de la saison qui s’annonce est constitué à partir de plusieurs souches de virus A et une de virus B de la grippe, sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui rappelle, dans cette fiche mise à jour en 2003, les généralités sur cette maladie qui peut être mortelle. Il comporte ainsi une nouvelle souche, la A/Solomon Islands/2006 (H1N1), ainsi qu'une souche A/Wisconsin/2005 (H3N2) ou A/Hiroshima/2005 (inchangée). Le troisième ingrédient reste inchangé (souche B/Malaisie/2004).
Le thème de la campagne de cette année sera « La grippe, c'est mieux quand on l'évite. Choisissez de vous faire vacciner ». La prise en charge de la vaccination concerne les personnes de 65 ans et plus ainsi que celles atteintes de certaines maladies chroniques figurant dans cette liste, soit un total de 10,5 millions de personnes environ, pour qui le vaccin est pris en charge à 100 %. Depuis 2006, la prise en charge totale a été étendue à l'asthme et la bronchite chronique.
Une simplification administrative, et des économies pour tous…
Jusqu’à présent, se faire vacciner « gratuitement » (par la CPAM, pas par les mutuelles ou les entreprises qui préfèrent avoir des personnes bien portantes qu’absentes ou coûtant cher en médicaments…), relevait du parcours du combattant. En effet, une fois reçu le « sésame » par la caisse dont la personne âgée ou malade avait besoin (date de réception variable en fonction de la bonne marche des ordinateurs de notre chère sécu, du trajet du courrier et de la surcharge des facteurs, le courrier étant toujours posté à tarif lent), il fallait passer par le médecin (traitant ou coordonné), lui demander un tampon (moyennant finances et franchise médicale d’un euro à charge du patient), passer chez le pharmacien qui - en échange du papier du médecin - délivrait le vaccin, puis aller se faire vacciner (moyennant une rémunération de 2,90 € l’an dernier chez un infirmier), puis envoyer le tout pour se faire rembourser !
Que de démarches inutiles ! Que d’argent dépensé lorsque l’on parle du trou abyssal de la sécurité sociale, qui continuait à se creuser en 2005 au point qu’une procédure d’alerte était déclenchée en mai 2007 après les annonces préélectorales de Nicolas Sarkozy et les déclarations de la nouvelle ministre Roselyne Bachelot-Narquin, étaient loin d’être populaires…
Dorénavant, les personnes ayant déjà bénéficié du vaccin gratuit par le passé pourront se rendre directement chez le pharmacien, qui délivrera gratuitement le vaccin sur présentation de l’imprimé. Ensuite, il faudra tout de même passer par la case « infirmerie » ou « médecin », afin d’avoir la preuve de l’injection et de se la faire rembourser. Les tarifs des infirmiers ayant été (légèrement) revalorisés, l’injection coûte désormais 3,00 €. Au patient de voir si, avec la réorganisation des Centres de sécurité sociale de Paris, il dépense un timbre ou pas. Sachant qu’une feuille de soins d’un si faible montant peut peut-être attendre pour être envoyée avec une autre s'il doit, par exemple, consulter un praticien n’acceptant pas la carte Vitale.
Toutefois, les patients recevant pour la première fois le papier de leur CPAM devront, sous peine de n’être pas remboursés, suivre le « parcours du combattant » en vigueur pour tous jusqu’à l’an dernier. Le site de la sécurité sociale omet toutefois de signaler une chose importante pour les malades atteints d’une Affection de longue durée : en cas de nouveau traitement médicamenteux ou de l’évolution de l’état de santé, il est fortement recommandé de consulter le médecin prescripteur (souvent un spécialiste) afin de vérifier si la vaccination est compatible avec le traitement et l’état de santé, notamment en cas d’immunodéficience.
Cette année, le prix des vaccins pris en charge est de 6,26 €. Le Tetagrip® vaut 7,98 € et le Gripguard® 6,81 €.
Fabien Abitbol
⇒ Le 29 septembre, au gymnase Japy (11e) est prévu un rassemblement contre l’augmentation de la franchise médicale.
A lire : Franchise médicale : les clefs pour comprendre, dans La Tribune du 6 août.
et les boites de gants en latex, elles, vont être remboursées ?
http://www.lefigaro.fr/sciences/20070915.FIG000000733_ces_billets_de_banque_porteurs_du_virus_grippal.html
Rédigé par : l'ébroicienne | 19/09/2007 à 10h29
Pour le vaccin anti-grippe, il ne s'agit pas d'un remboursement de la sécu pour l'usager, mais d'une gratuité, à titre de prévention, car la grippe coûte souvent plus cher que le vaccin…
Mais si les billets de 100 € peuvent être porteurs de virus, que dire de ceux de 5 € qui circulent beaucoup plus ?
Rédigé par : Fabien | 19/09/2007 à 11h47