Moins de deux ans après l'ouverture à la concurrence des renseignements téléphoniques, l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir parle d'« un vrai fiasco » et appelle les autorités à « faire le ménage ».
L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a dénoncé, mardi dans un communiqué, le « fiasco » des nouveaux numéros de renseignements téléphoniques en 118 qui se traduisent par une facture élevée pour le consommateur, « grand perdant » de la disparition du 12.
L'UFC-Que Choisir, qui publie les résultats d'une enquête menée auprès de divers opérateurs, plus d'un an après la mort du 12, dresse un constat sévère : hausse des prix, « opacité tarifaire », « arnaque de la mise en relation »... « Quel que soit le 118 testé, le prix du renseignement est supérieur ou égal à 1,12 € contre 0,90 € pour le 12, soit une augmentation de 25 % pour une qualité de service similaire », précise l'association. Depuis les mobiles, les prix oscille « entre 1,54 € et 2,15 € ».
« Les prix affichés ne correspondent jamais au prix réel du service », souligne l'UFC-Que Choisir, qui s'attaque aussi aux « pièges tarifaires absolument invisibles sur les services associés ». Ainsi, la mise en relation est systématiquement gratuite, mais la communication qui suit est surtaxée, selon des taux variables en fonction des opérateurs, de 0,11 à 0,34 € la minute.
« Les opérateurs 118 ponctionnent sans réserve les consommateurs », conclut l'association, qui demande à l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) de « faire le ménage » et appelle pour l'instant les consommateurs à se tourner vers le 118 711, successeur du 12.
L'enquête, consultable sur site de l'UFC, a porté sur 365 appels passés depuis un fixe et un mobile vers le 118 000 (Telegate), le 118 218 (Le Numéro), le 118 712 (Orange) et le 118 008 (PagesJaunes), qui représentent à eux quatre plus de 90 % du marché.
L’ensemble des numéros en 118 se trouve ici.
Source : communiqué UFC (gratuit dans son intégralité pour l’instant).
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