La rue d’Enghien, les sans-papiers, la liberté de la presse et le métro Charonne au menu
Sous le titre « République gorille ! », vraisemblablement allusif à une chanson de Georges Brassens, l’éditorial de l’Observatoire des libertés publiques relate l’action de la police ces derniers temps, avec ses errements… et ses oublis.
On y lit notamment :
• que la police recrute,
• que nous sommes toujours plus surveillés,
• que la générosité peut être assimilée à un délit,
• que la police est un métier d’hommes et peut être sexiste,
• que les RG sont « à l’écoute » de la population,
• que les coups bas de la campagne électorale ont commencé,
• que des « bavures » peuvent n’être que très légèrement réprimées (dimanche, sur M6, le ministre de l’Intérieur affirmait qu’il n’y avait « pas eu de bavure en cinq ans »),
• que le scooter du fils Sarkozy n’avait pas d’anti-vol (il n’est pas précisé qu’il n’était de toutes façons pas assuré contre le vol),
• que le Congrès contre la peine de mort s’est tenu au début du mois à Paris,
• que le « ministère de la Crise du logement » fait l’objet de répression,
• que les anciens sans-papiers de Sangatte font l’objet d’une traque permanente,
• que deux fichiers différents ont été mis en place (l’un pour la police et la justice, concernant les personnes internées d’office, l’autre pour les maires, concernant les enfants scolarisés et la situation de leurs parents), le fichier ELOI étant, lui, en sursis,
• qu’il n'est pas très sécurisant d’habiter aux alentours de la rue d’Enghien (10e),
• qu’une rafle a eu lieu au cours d’une distribution de repas des Restos du cœur dans le 10e,
• que M. Sarkozy a nommé un proche de Charles Pasqua à la tête de l’Institut national des Hautes études de sécurité (INHES),
• qu’un photographe de presse a fait l’objet d’une interpellation un peu musclée alors qu’il faisait un reportage sur des migrants,
• que le jugement du gendarme alsacien qui avait tué un automobiliste en mars 2004 tombera le 15 mars 2007 (entre-temps devrait tomber un jugement concernant un policier ayant violenté et injurié un journaliste camerounais en banlieue parisienne),
• que l’affaire de Clichy-sous-Bois qui avait déclenché les émeutes de novembre 2005 n’a toujours pas abouti,
• que la plaque commémorative du 8 février 1962 (affaire du métro Charonne) spécifie que les personnes sont « mortes étouffées » sans que les responsablités policières sous le Préfet Papon n’y soient évoquées…
Pour lire « Que fait la police ? » de mars 2007, cliquer ici.
Observatoire des Libertés Publiques
7 / 9, Passage Dagorno
75 020 Paris
Dessin © Siné
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