Ménilmontant, mais oui madame...

Buffet royal ?

Pour comparer deux candidates « de gauche »

Pour ceux qui disent que Marie-George Buffet roule pour Ségolène Royal (c'est notamment le cas de la députée européenne Arlette Laguiller, également candidate), comme pour ceux qui y voient une différences ou les déçus de l'échec (définitif ?) des Alternatifs (dont on aura sans doute des nouvelles après les réunions nationales des 20 et 21 janvier), un Noosblog a ouvert, certes pas très riche pour l'instant, mais qui pourrait le devenir.

Son nom ? Buffet ou Royal : choisir une candidate de gauche en 2007. Pas très court…

Ce blogue contient les liens avec les sites des deux partis politiques (PS et PCF) et des deux candidates (MMes Royal et Buffet). Marie-George Buffet s'est pourtant mise en congé du Parti communiste français… depuis le 4 janvier 2007, soit avant la création de ce blogue, qui ne contient pas de lien renvoyant à d'autres potentielles femmes de gauche.

Pour mémoire, Arlette Laguiller a annoncé depuis le 5 décembre 2005 (!) qu'elle se présentait pour la dernière fois à la présidentielle. C'est elle qui détient le record du nombre de présentations, le candidat d'extrême-droite ayant une fois échoué à la récolte des 500 signatures d'élus qualifiés.

La vieille dame du libraire

Ce soir, lecture au Sourire en Amande

Libraire à Paris jusqu’en l’an 2000, le poète François Perche a publié en 1992 son premier roman, intitulé « Je suis la vieille dame du libraire », qui lui a valu, en 1994, le Prix Charles Oulmont-Fondation de France.

Adapté en 1996 pour le théâtre par Rachel Salik, une bonne critique, notamment sous le titre « La parlerie de la vieille dame » dans « L’Humanité » du 1er octobre 1996, ce roman a par la suite fait l’objet d’une adaptation radiophonique pour France-Culture en 1997. Puis cet ouvrage a donné lieu à de nombreuses lectures publiques, ainsi qu’à des ateliers de théâtre.

La très confidentielle maison d’édition de Claire d’Aurélie (entre autres éditrice et conteuse) « Paupières de Terre », à l’origine de la publication de ce roman en 1992, en a refait un tirage en 2005 en format poche (N° ISBN : 2-908294-25-7, 160 pages, 5,20 €), en dépôt-vente dans certaines librairies.

C’est la lecture de cet ouvrage qui aura lieu ce mercredi 17 janvier, à 19h30, à l’association Le Sourire en Amande (12, rue Delaître, 20e, entrée libre). En présence de l’éditrice, la lecture sera faite par Henri Gueguen. Cette soirée est organisée en partenariat avec la librairie Libre Ere. L’interprétation est de Joanna Bartholomew, présentée ainsi sur le site de la compagnie théâtrale Pleins Feux :

Dans le spectacle depuis l’enfance (théâtre, beaux-arts, performance art, création de costumes) elle a exploré les disciplines corporelles (Etienne Decroux), clownesque (Fratellini, Philippe Hottier), chorégraphiques (Atelier Danse Contact, Mark Tompkins et Odile Duboc, peinture sur corps) et vocale (approche personnelle).
Formatrice en anglais-langue étrangère et traductrice, elle dirige des cours et des stages de théâtre en anglais, comme langue étrangère, depuis neuf ans. 
Dernièrement elle joue un one-woman show Vingt et un poèmes de Stevie Smith, et dans Le Carcan de Claude Carré et Je suis la Vieille Dame du Libraire de François Perche.

Pour en savoir plus sur François Perche, cliquer ICI.

iPol : le n°1 est paru

Le magazine vidéo de l'autre campagne

Comme indiqué depuis plusieurs jours dans la colonne de gauche, iPol a publié ce jour sa première édition. Un magazine doit ainsi paraître chaque mardi.

Les vidéos de iPol, l'hebdomadaire sur la campagne présidentielle telle qu'on ne la voit pas à la télévision, sont largement diffusées, notamment sur Dailymotion.

La honte ordinaire

Les exactions des colons de Tel Rumeida, au coeur de Hebron, continuent contre ce qui reste de leurs voisins palestiniens, sans que les autorités israéliennes n'interviennent ou presque. Ce scandale, dont un extrait vidéo relativement anodin d'ailleurs, est passé sur une chaîne israélienne, a assez duré. Le ministre de la défense Amir Peretz, qui a vu ce petit film, aurait été « choqué », indique le site de La Paix Maintenant (France).

La semaine dernière, la chaîne 10 de la télévision israélienne a diffusé un court reportage vidéo filmé dans le quartier de Tel Rumeida à Hebron, où l'on voit une femme appartenant à la communauté des colons juifs de ce quartier, Yifat Alkobi, bousculer brutalement et insulter ses voisins, membres de la famille palestinienne Abou Aisha. Il y a quelques mois, B'Tselem, le Centre israélien d'information pour les droits de l'homme dans les territoires occupés, avait fourni une caméra à la famille Abou Aisha pour qu'elle puisse filmer ce qui se passait près de chez eux. Ils disposent aujourd'hui de nombreux clips vidéo de ce genre. Ce qui est intéressant dans celui-ci, c'est que la bousculade et les insultes ont eu lieu alors qu'à quelques mètres de là, des soldats israéliens ont observé la scène sans lever le petit doigt.

Personne ne s'est particulièrement ému de ces images, à commencer par Yifat Alkobi elle-même, convoquée pour interrogatoire, mais qui n'est même pas venue. Dans la ville, il y a un groupe d'observateurs internationaux, appelé TIPH (Temporary International Presence in Hebron), qui a publié un communiqué disant que le film ne contenait rien de nouveau. « Depuis des années, nous publions des informations sur les harcèlements, les biens endommagés, les destructions de bâtiments, les jets de pierres et les fenêtres brisées, commis par les colons à l'encontre des habitants arabes. Par le passé, nous nous sommes souvent adressés à l'armée et à la police, sans résultats », disent les observateurs. Ils envoient leurs rapports au gouvernement israélien, à l'Autorité palestinienne et aux gouvernements des six pays qui ont envoyé des observateurs (Norvège, Italie, Suède, Danemark, Suisse et Turquie). B'Tselem s'est aussi hâté de prévenir qu'il ne fallait pas faire de Yifat Alkobi un bouc émissaire. Le fait est que la responsabilité de ce qui se passe à Hebron incombe à tous les gouvernements qui ont permis et continuent de permettre que ces scènes honteuses se produisent.

Les chiffres sont connus. Des milliers d'Arabes qui habitaient la partie de Hebron sous contrôle israélien (selon l'accord passé par le gouvernement de Benjamin Netanyahou [à Wye Plantation, ndt]), bien peu sont restés. La famille Abou Aisha de Tel Rumeida habite une maison qui a été surnommée « la maison cage » à cause des barreaux qui l'entourent, destinés à la protéger des harcèlements des colons. Les autres familles arabes isolées qui sont restées dans le quartier près des colons ont tendance à se cacher de la même manière. En d'autres termes, les colons de Hebron ont réussi à se débarrasser presque complètement de leurs voisins arabes, chose que l'armée et la police n'ont rien fait pour empêcher, ce qui veut dire que, dans les faits, ils ont aidé les colons.

La droite israélienne, qui soutient les colons de Hebron, a glissé depuis longtemps sur la pente du racisme. Lors d'une réunion récente à Jérusalem, un officier de police (juif) haut gradé, qui a quitté son service, a dit à des invités étrangers comment il devait agir à l'égard de colons installés dans des quartiers arabes qui refusent d'obéir aux ordres de policiers
arabes. « Vous êtes arabes, et nous ne vous parlons pas. Vous n'avez qu'à amener un policier juif », disent-ils. Les invités canadiens furent choqués.

L'un deux, haut fonctionnaire du gouvernement canadien, a dit que quiconque oserait faire ce genre de remarque au Canada serait immédiatement jeté en prison. Ici, cela passe sans problème.

Tous les colons ne ressemblent pas à ceux de Hebron. Il y a des colons qui tentent d'établir des relations de bon voisinage avec les Arabes. Mais les uns comme les autres se défendent des accusations de racisme et de dépossession en disant que telle a été la situation sur la terre d'Israël depuis le début du sionisme. Tel-Aviv, elle non plus, n'a pas été seulement bâtie sur du sable, et partout en Israël, de Dan au Nord à Beer Sheva au Sud, des Arabes ont été expulsés et dépossédés. Alors, que leur reprochent les gens?

Quel que soit le cliché que véhiculent ces revendications et ces arguments, ils sont pertinent aujourd'hui, quand de nouveaux plans politiques surgissent après la fin d'Oslo. Dans le processus nouveau, s'il est mis en œuvre, il n'y aura pas d'échappatoire et il faudra fixer une frontière de principe. Et dans les négociations avec les Palestiniens, le seul point de départ possible est la ligne Verte. Après 1967, et pendant plus de 20 ans, on a évoqué en Israël et dans la région une « option jordanienne ». Le Royaume de Jordanie dispose d'une capitale grande et animée, Amman, et de grands territoires. Si des négociations avaient eu lieu avec la Jordanie, le contrôle israélien sur une certaine portion des territoires n'aurait pas été le même que dans le cadre de négociations avec les Palestiniens, qui n'ont pas de capitale, et presque pas de territoires. C'est perdre son temps que de parler avec les Palestiniens si nous n'abordons pas les négociations avec pour principe la ligne Verte. Toute autre option est susceptible de conduire au phénomène obscène des colons de Hebron et de Tel Rumeida.

© Ha'aretz, 15 janvier 2007
Par Danny Rubinstein
Traduction : Gérard Eizenberg

La version en Anglais est ICI. Pour contacter La Paix Maintenant France, ou y adhérer, cliquer LA.

Une femme meurt dans le 19e

C'est selon toute vraisemblance une violente dispute qui est à l'origine du décès d'une femme de 26 ans, samedi soir vers 23 heures, au 44, rue Curial (19e).

La femme a chuté du 4e étage de l'appartement où elle vivait en couple et des marques de coups ont été retrouvées sur son corps, ainsi que des traces de sang dans l'appartement où elle résidait. La police judiciaire est chargée de l'enquête et doit notamment tenter d'éclaircir l'origine du différend.

Hénaut président

Pierre Hénaut, maire sans étiquette d'une petite commune, se présente aux présidentielles 2007. Son staff de campagne est constitué d'experts en communication prêts à tout. C’est à partir de ce soir sur Paris première, en clair sur la TNT.

L’acteur a l’humour décalé Michel Muller (photo), réalisateur et principal acteur de La vie de Michel Muller est plus belle que la vôtre, se met ce soir dans la peau d’un candidat à l’élection présidentielle pour une série qui devrait durer 85 épisodes, et donc se poursuivre entre les deux tours de l’élection présidentielle. Il incarne Pierre Hénaut, un médecin généraliste maire sans étiquette d’une petite commune de 3 000 électeurs, « candidat optimiste ». Un homme marié qui a pour passion la pêche à la mouche.

Le premier épisode de la série a été diffusé en avant-première dans la nuit de samedi à dimanche, dans le cadre de La nuit des présidentielles, un marathon télévisuel qui, de 00h30 à 7h15 a permis de revoir entre autres les premiers pas de certains candidats comme Arlette Laguiller ou des débats entre MM. Giscard d’Estaing et Mitterrand (1974) ou Chirac et Mitterrand (1988)… C’est là que le candidat annonce sa candidature devant quelques journalistes (certains acteurs de la série sont de véritables journalistes dans la "vraie vie") venus davantage parce qu’on leur a promis un téléphone portable que pour suivre les premiers pas du candidat.

La série a été tournée dans le Doubs à Montbéliard. Depuis l’annonce de la diffusion de la série, en octobre 2006, dans les pages nationales du Parisien, les blogues et sites spécialisés y vont bon train de leurs commentaires.

A titre d’exemple, Intelligence économique & Technologie d’information (qui y consacre un site), Planète télé, qui diffuse un court entretien avec l’acteur, le site de la jeune radio antillaise Trace FM (qui reprend Planète télé), Le Blog TV news (très consulté), O Scoop, le blogue Débat 2007, ou bien sûr Toute la télé…

Retrouvez l’équipe du candidat ICI. L’un des acteurs, Dimitri Rataud, ancien élève du Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, était également dans L’embrasement, de Philippe Triboit.

Cette satire du monde politique n’est pas du goût de tous, à l’instar de Franck Louvrier directeur de la communication de l’UMP et conseiller de Nicolas Sarkozy, comme il le raconte dans le gratuit « 20 minutes » de ce matin, alors que, proche du président de l’UMP depuis une dizaine d’années, il a lui-même participé de la pipolisation de Nicolas Sarkozy. Il est vrai que, dans la série, il y a une histoire d’adultère dont parle un journal à grand tirage…

Dans d’autres pays, les fictions politiques sont monnaie courante. Actuellement, Le procès de Tony Blair (qui se situe en 2010, alors que Hillary Clinton est présidente des Etats-Unis et George-W. Bush en cure de désintoxication) passe sur une chaîne privée britannique depuis le 9 janvier, la même chaîne où avait été diffusé Le projet de Tony Blair… Aux Etats-Unis, Mort d’un président raconte l’assassinat de George-W. Bush en décembre 2007 à Chicago.

Hénaut président
Paris Première
Du lundi au vendredi à 20h35 en clair sur la TNT
(rediffusion le lendemain à 8h20)

__________

A compter du 23 janvier, Canal + diffuse en avant-première Mort d'un président. Le CSA a émis un avis « déconseillé aux moins de 10 ans », ce qui permet une diffusion à 20h50. Le film est sorti en salles aux États-Unis le 27 octobre 2006 avec comme accroche promotionnelle : « Le 27 octobre, le Président va mourir ». Plusieurs exploitants américains ont refusé de projeter Death of a President dans leur salle, qualifiant le film de Gabriel Range d’« inapproprié ». Il a néanmoins obtenu le prix de la critique internationale du 15e festival de Toronto (septembre 2006).

Plus que deux jours pour trouver le film à 3,00 €

Vendredi 12 janvier, en première partie de soirée, la chaîne franco-allemande Arte a diffusé un docu-fiction de Philippe Triboit intitulé « L’Embrasement », qui revient sur les émeutes de Clichy-sous-Bois, où deux adolescents ont trouvé la mort. Ils se prénommaient Bouna et Zied et un hommage leur a été rendu.

Avant la diffusion sur Arte de ce film, plusieurs syndicats de policiers étaient mécontents et considéraient ce film avec un manque d’impartialité. On ne les entend plus depuis vendredi. Il est plutôt rare, en France, que des sujets quasiment d’actualité soient diffusés à la télévision dans un délai aussi rapide. D’autant que, là, la chaîne franco-allemande le passait en première partie de soirée, moins de 48 heures avant le sacre de Nicolas Sarkozy, auquel le quotidien « La Libre Belgique » consacre son éditorial et divers sujets comme celui-ci, ou celui-là, en sus d’une double page où il décortique le programme du ministre-candidat tel qu’il a été distribué à la presse, et qui est différent du programme de l’UMP (le quotidien belge peut se trouver, entre autres, à la Gare du Nord). En reprenant une dépêche AFP, ce journal avait déjà, lui aussi, dès hier, parlé de l’occupation du local de campagne du ministre-candidat, où il s’est rendu pour la première fois ce matin avant de partir pour la Bretagne. Pour la petite histoire, ce local se situe à deux pas de celui que M. Chirac avait loué en 2002, Le Tapis rouge.

Donc, si vous avez raté la diffusion de ce film (mélange d’images d’archives et de scènes filmées), qui n’est diffusé au cinéma que dans une salle en France, il ne reste que jusqu’à mercredi pour acheter le « Nouvel observateur » paru jeudi dernier. Il fait sa couverture sur Nicolas Sarkozy (que l’on voit beaucoup dans le film en tant que ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire) et est vendu au prix habituel de 3,00 € avec le DVD du film !

La fiche technique du film et une galerie de photos sont ICI.

Il est aussi possible, et ce jusqu’au 19 janvier, de visionner gratuitement le film et le débat qui a suivi en cliquant ICI. Pour en savoir davantage sur le tournage du film, cliquer là. Les participants au débat étaient :
• M. Azouz Begag, Ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances
• M. François Pupponi, Maire de Sarcelles
• M. Samir Mihi, Porte-parole de « AC le feu », président d’ « Au-delà des mots »
• M. Bruno Beschizza, Secrétaire général du syndicat policier « Synergie officiers »
• Dr Stephan Luft, politologue, Université de Brême

A compter du 22 janvier, le bus ira jusqu’à Montparnasse le soir

Une petite révolution dans le Plan de déplacement de Paris qui va faire plaisir aux habitants du 20e et de la banlieue. A compter de lundi prochain, le 22 janvier, le bus 96 ira jusqu’à Montparnasse, même le soir. Jusqu’à maintenant, le trafic ne s’effectuait que Jusqu’à Châtelet. Et ce 7 jours par semaine. C’est LE point important (pour notre secteur) qui ressort du texte qui sera débattu et voté en Conseil de Paris les 12 et 13 février. Le Plan de déplacement de Paris avait été lancé en juillet 2005. Le chantier du « Mobilien 96 », s'il a avancé par rapport à la Toussaint, est loin d'être fini sur le 20e et pas achevé sur le 11e.

La prochaine élection municipale à Paris se jouera beaucoup sur les problèmes de transports. Tout le monde (habitants, commerçants et même travailleurs habitant en banlieue) l’a bien compris. Le plan de déplacement de Paris (PDP), sujet de friction au sein de la majorité PS-PC-Verts-MRC, a donc fait l'objet d'un compromis jeudi soir. L' adjoint aux Transports, M. Denis Baupin (également élu du 20e) le soumettra aujourd'hui aux conseillers d'arrondissement. Avant un débat et un vote en Conseil de Paris les 12 et 13 février, puis une enquête publique qui repoussera de toute façon son adoption à la prochaine mandature.

La Ville évoque des objectifs chiffrés de réduction de la pollution : la circulation devrait avoir baissé de 40 % en 2020 par rapport à 2001, et la moitié des rues parisiennes devront respecter les normes de qualité de l'air d'ici à 2013, et la totalité d'ici à 2020. Les Verts espèrent aussi multiplier par quatre le nombre de cyclistes d'ici à 2020. Pour y parvenir, les élus misent sur la réduction de la circulation « en synchronisation avec le renforcement de l'offre de transports collectifs » (dans les couloirs de l'Hôtel de Ville, on parle mystérieusement de la "Baupinette"…), pour laquelle la Ville n'est pas l'unique décisionnaire.

Jean Vuillermoz, président du groupe communiste au Conseil de Paris et conseiller du 19e arrondissement (11e adjoint du maire du 19e, chargé des sports), estime que les élus n’ont « pas été assez consultés. Le document est pensé pour les Parisiens, pas assez pour les usagers de Paris, qui doivent y passer sans y habiter », ajoute-t-il en pensant aux nombreux banlieusards qui traversent la ville ou qui y travaillent. Et M. Vuillermoz d’estimer à juste titre que « taxer les véhicules polluants, c'est bien, mais les 4 X 4 le sont moins que les vieux véhicules. Or les plus pauvres ne peuvent changer de voiture. Une prime est envisagée, précise-t-il, mais elle doit être forte et être versée par la Région, et pas par la mairie, pour qu'elle profite aussi aux banlieusards. »

Du côté de l’UMP-Paris, c'est surtout la « méthode » qui déplaît. « On n'est jamais allé aussi loin dans le mépris de la démocratie, juge l’unique élu rescapé des listes Tiberi, le maire du 1er arrondissement Jean-François Legaret, porte-parole du groupe UMP. C'est un document secret, réalisé sans concertation, et on nous annonce qu'il ne faudra pas y apporter d'amendements. Delanoë se gargarisait de concertation. Aujourd'hui, c'est un diktat. », dénonce-t-il dans les colonnes du quotidien gratuit « 20 minutes », dans son édition parisienne du 15 janvier. Il parle de « politique du pire » : « Il n'y a pas la moindre autocritique dans le texte, qui dit : “Vous n'êtes pas content ? On vous en remet une couche”. Quant aux objectifs chiffrés, ils sont jugés « totalement bidon : Il faut faire baisser la pollution. Mais on n'y arrivera pas en supprimant une voie du périph et en augmentant les embouteillages. »

Voici peut-être de quoi faire parler une fois de plus Mme Marie-Françoise de Panafieu, qui, tout en voulant combattre la gauche aux municipales de 2008, a lancé le site Pour un Paris gagnant, mais, semble-t-il, manque de bras pour l’alimenter… On y apprend par exemple que M. Sarkozy est candidat aux élections internes de son parti en vue de la Présidentielle du 22 avril 2007, mais ni qu'il est l'unique candidat, ni qu'il est élu… Et il faut bien chercher pour trouver l’agenda du 10 au 27 janvier 2007.

Légende du camembert :
Le 12 janvier est parue la lettre les déplacements à Paris. Son titre : “Les bus offrent plus !“. On y apprend que 51,3% des déplacements se font désormais en voitures particulières ou en véhicules utilitaires, 33,4% en bus, 6,6% en deux-roues motorisés, 5,1% à vélo, 2,6% en taxi, et 1% par d’autres moyens.

Fabien Abitbol
Graphique des déplacements : Mairie de Paris.

…et le site de l'UMP fermé ! Que fait la police ?

Pendant que Nicolas Sarkozy se trouvait dans le 15e arrondissement, Porte de Versailles, pour se faire applaudir par quelque 80 000 militants UMP venus de toute la France, des manifestants se sont rendus dans le 10e arrondissement au local de campagne du ministre-candidat de la rue d’Enghien. Cet ancien lieu de travail du « couturier-visionnaire » Paco Rabanne.

Il se trouve que, en matière de sécurité, le ministre de l’Intérieur affiche « un bilan mitigé », selon « La libre Belgique ». Le 9 janvier, à deux jours de la présentation de son bilan 2006 à la presse, c’est la mairie de Neuilly-sur-Seine (dont il est élu), qui avait été envahie par des manifestants, à la tête desquels un autre candidat à la présidence, Olivier Besancenot.

Monsieur Sarkozy sait bien qu’il n’est pas très aimé dans l’Est parisien, comme il avait été rappelé ici même pour l’Armistice… Et il a tout de même choisi un quartier très mélangé à forte dominante turque et kurde, lui qui disait encore ce dimanche, dans le discours de 12 feuillets distribué à ses amis qu’il ne voulait pas de la Turquie dans l’Union européenne.

Ce dimanche était aussi le jour trouvé par Nicolas Sarkozy pour démarrer son blogue de campagne, qui décompte les jours jusqu’au 2e tour de l’élection présidentielle. Sarkozy.fr devait, selon sa page d’accueil, ouvrir ce 14 janvier à 14h30, mais n’a ouvert qu’à 16h00. A la même adresse, les jours précédents, on trouvait un simple curriculum vitae de celui qui se présentait cet après-midi comme un « petit Français au sang mêlé ».

Pour mémoire, M. Sarkozy aura le soutien de l’UMP, dont 69,06 % des adhérents à jour de leurs cotisations ont voté (ils avaient le choix entre Sarkozy et blanc) pour lui. Sur 233 779 votants, il y avait 4 476 votes blancs. Le ministre candidat a dont été désigné avec un score stalinien de 98,1 % (des votants). A titre de comparaison, lors de l’élection interne au Parti socialiste, 82 % des adhérents avaient voté… et il fallait se déplacer (à l'UMP, on votait de façon électronique). Un « sacre à l'Américaine », selon Gilles Savary, un porte-parole de Ségolène Royal.

Parti unique, candidat unique. Un tel score fait d’autant plus rêver que pour en être certain, on aimerait vérifier à la source. Seulement voilà : le site de l’UMP n’est plus accessible au commun des mortels… Aurions-nous déjà changé de régime ? A la place du site de l’UMP, on trouve http://www.viewontv.com/ump/congres_14012007/">le congrès de la Porte de Versailles.

Dès son intronisation, le président de l’ UMP a nommé à ses côtés comme prévu Mme Rachida Dati et MM. Claude Guéant et Xavier Bertrand. Le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur est son directeur de campagne, comme l’avait annoncé « Le Figaro » du 9 janvier, et le ministre de la Santé et l’ancienne conseillère du ministre sont ses porte-parole. Mme Rachida Dati, qui fait partie aussi du Club XXIe Siècle, est une ancienne magistrate qui a aussi travaillé pour la société pétrolière Elf et pour le groupe Lagardère (dont fait partie la radio Europe 1, qui a mis en place son dispositif pour la présidentielle). Dans l’édition 2007 du Who’s who, qui vient de paraître, sa fiche indique pudiquement «  Née le 27 novembre 1965 à Saint-Rémy (Saône-et-Loire), Rachida Dati est titulaire de deux maîtrises : l'une en sciences économiques et l'autre en droit public. De 1997 à 1999, elle est élève à l'Ecole nationale de la magistrature (ENM). Depuis 2005, elle est conseiller en charge du projet de loi sur la prévention de la délinquance auprès de Nicolas Sarkozy. Membre du club Le Siècle et fondatrice du Club XXIe siècle ». Elle est « coachée » par Jean Claude Narcy, qui n’est plus salarié de TF1.

Fabien Abitbol
Dessin © Brito pour Amnistia.net.

La nuit des présidentielles

Ce soir, samedi 13 janvier, à partir de 00h30, sur Paris première, La nuit des présidentielles propose une série d'images télévisuelles de la Ve République.

De l'allocution du général De Gaulle en 1965 au débat Chirac-Mitterrand de 1988, en passant par le célèbre « au revoir » de Valéry Giscard d'Estaing en 1981, les meilleurs moments de la vie politique française sous la Ve République sont promis par la chaîne.

(Classement CSA : tout public)
Paris première est accessible par le câble, le satellite, l'ADSL et la TNT.

Source : Le site de la chaîne

Les colons de Hebron

La honte ordinaire

Les exactions des colons de Tel Rumeida, au coeur de Hebron, continuent contre ce qui reste de leurs voisins palestiniens, sans que les autorités israéliennes n'interviennent ou presque. Ce scandale, dont un extrait vidéo relativement anodin d'ailleurs, est passé sur une chaîne israélienne, a assez duré. Le ministre de la défense Amir Peretz, qui a vu ce petit film, aurait été « choqué », indique le site de La Paix Maintenant (France).

La semaine dernière, la chaîne 10 de la télévision israélienne a diffusé un court reportage vidéo filmé dans le quartier de Tel Rumeida à Hebron, où l'on voit une femme appartenant à la communauté des colons juifs de ce quartier, Yifat Alkobi, bousculer brutalement et insulter ses voisins, membres de la famille palestinienne Abou Aisha. Il y a quelques mois, B'Tselem, le Centre israélien d'information pour les droits de l'homme dans les territoires occupés, avait fourni une caméra à la famille Abou Aisha pour qu'elle puisse filmer ce qui se passait près de chez eux. Ils disposent aujourd'hui de nombreux clips vidéo de ce genre. Ce qui est intéressant dans celui-ci, c'est que la bousculade et les insultes ont eu lieu alors qu'à quelques mètres de là, des soldats israéliens ont observé la scène sans lever le petit doigt.

Personne ne s'est particulièrement ému de ces images, à commencer par Yifat Alkobi elle-même, convoquée pour interrogatoire, mais qui n'est même pas venue. Dans la ville, il y a un groupe d'observateurs internationaux, appelé TIPH (Temporary International Presence in Hebron), qui a publié un communiqué disant que le film ne contenait rien de nouveau. « Depuis des années, nous publions des informations sur les harcèlements, les biens endommagés, les destructions de bâtiments, les jets de pierres et les fenêtres brisées, commis par les colons à l'encontre des habitants arabes. Par le passé, nous nous sommes souvent adressés à l'armée et à la police, sans résultats », disent les observateurs. Ils envoient leurs rapports au gouvernement israélien, à l'Autorité palestinienne et aux gouvernements des six pays qui ont envoyé des observateurs (Norvège, Italie, Suède, Danemark, Suisse et Turquie). B'Tselem s'est aussi hâté de prévenir qu'il ne fallait pas faire de Yifat Alkobi un bouc émissaire. Le fait est que la responsabilité de ce qui se passe à Hebron incombe à tous les gouvernements qui ont permis et continuent de permettre que ces scènes honteuses se produisent.

Les chiffres sont connus. Des milliers d'Arabes qui habitaient la partie de Hebron sous contrôle israélien (selon l'accord passé par le gouvernement de Benjamin Netanyahou [à Wye Plantation, ndt]), bien peu sont restés. La famille Abou Aisha de Tel Rumeida habite une maison qui a été surnommée « la maison cage » à cause des barreaux qui l'entourent, destinés à la protéger des harcèlements des colons. Les autres familles arabes isolées qui sont restées dans le quartier près des colons ont tendance à se cacher de la même manière. En d'autres termes, les colons de Hebron ont réussi à se débarrasser presque complètement de leurs voisins arabes, chose que l'armée et la police n'ont rien fait pour empêcher, ce qui veut dire que, dans les faits, ils ont aidé les colons.

La droite israélienne, qui soutient les colons de Hebron, a glissé depuis longtemps sur la pente du racisme. Lors d'une réunion récente à Jérusalem, un officier de police (juif) haut gradé, qui a quitté son service, a dit à des invités étrangers comment il devait agir à l'égard de colons installés dans des quartiers arabes qui refusent d'obéir aux ordres de policiers
arabes. « Vous êtes arabes, et nous ne vous parlons pas. Vous n'avez qu'à amener un policier juif », disent-ils. Les invités canadiens furent choqués.

L'un deux, haut fonctionnaire du gouvernement canadien, a dit que quiconque oserait faire ce genre de remarque au Canada serait immédiatement jeté en prison. Ici, cela passe sans problème.

Tous les colons ne ressemblent pas à ceux de Hebron. Il y a des colons qui tentent d'établir des relations de bon voisinage avec les Arabes. Mais les uns comme les autres se défendent des accusations de racisme et de dépossession en disant que telle a été la situation sur la terre d'Israël depuis le début du sionisme. Tel-Aviv, elle non plus, n'a pas été seulement bâtie sur du sable, et partout en Israël, de Dan au Nord à Beer Sheva au Sud, des Arabes ont été expulsés et dépossédés. Alors, que leur reprochent les gens?

Quel que soit le cliché que véhiculent ces revendications et ces arguments, ils sont pertinent aujourd'hui, quand de nouveaux plans politiques surgissent après la fin d'Oslo. Dans le processus nouveau, s'il est mis en œuvre, il n'y aura pas d'échappatoire et il faudra fixer une frontière de principe. Et dans les négociations avec les Palestiniens, le seul point de départ possible est la ligne Verte. Après 1967, et pendant plus de 20 ans, on a évoqué en Israël et dans la région une « option jordanienne ». Le Royaume de Jordanie dispose d'une capitale grande et animée, Amman, et de grands territoires. Si des négociations avaient eu lieu avec la Jordanie, le contrôle israélien sur une certaine portion des territoires n'aurait pas été le même que dans le cadre de négociations avec les Palestiniens, qui n'ont pas de capitale, et presque pas de territoires. C'est perdre son temps que de parler avec les Palestiniens si nous n'abordons pas les négociations avec pour principe la ligne Verte. Toute autre option est susceptible de conduire au phénomène obscène des colons de Hebron et de Tel Rumeida.

© Ha'aretz, 15 janvier 2007
Par Danny Rubinstein
Traduction : Gérard Eizenberg

La version en Anglais est ICI. Pour contacter La Paix Maintenant France, ou y adhérer, cliquer LA.

Violences conjugales

Une femme meurt dans le 19e

C'est selon toute vraisemblance une violente dispute qui est à l'origine du décès d'une femme de 26 ans, samedi soir vers 23 heures, au 44, rue Curial (19e).

La femme a chuté du 4e étage de l'appartement où elle vivait en couple et des marques de coups ont été retrouvées sur son corps, ainsi que des traces de sang dans l'appartement où elle résidait. La police judiciaire est chargée de l'enquête et doit notamment tenter d'éclaircir l'origine du différend.

Présidentielle 2007

Hénaut président

Pierre Hénaut, maire sans étiquette d'une petite commune, se présente aux présidentielles 2007. Son staff de campagne est constitué d'experts en communication prêts à tout. C’est à partir de ce soir sur Paris première, en clair sur la TNT.

L’acteur a l’humour décalé Michel Muller (photo), réalisateur et principal acteur de La vie de Michel Muller est plus belle que la vôtre, se met ce soir dans la peau d’un candidat à l’élection présidentielle pour une série qui devrait durer 85 épisodes, et donc se poursuivre entre les deux tours de l’élection présidentielle. Il incarne Pierre Hénaut, un médecin généraliste maire sans étiquette d’une petite commune de 3 000 électeurs, « candidat optimiste ». Un homme marié qui a pour passion la pêche à la mouche.

Le premier épisode de la série a été diffusé en avant-première dans la nuit de samedi à dimanche, dans le cadre de La nuit des présidentielles, un marathon télévisuel qui, de 00h30 à 7h15 a permis de revoir entre autres les premiers pas de certains candidats comme Arlette Laguiller ou des débats entre MM. Giscard d’Estaing et Mitterrand (1974) ou Chirac et Mitterrand (1988)… C’est là que le candidat annonce sa candidature devant quelques journalistes (certains acteurs de la série sont de véritables journalistes dans la "vraie vie") venus davantage parce qu’on leur a promis un téléphone portable que pour suivre les premiers pas du candidat.

La série a été tournée dans le Doubs à Montbéliard. Depuis l’annonce de la diffusion de la série, en octobre 2006, dans les pages nationales du Parisien, les blogues et sites spécialisés y vont bon train de leurs commentaires.

A titre d’exemple, Intelligence économique & Technologie d’information (qui y consacre un site), Planète télé, qui diffuse un court entretien avec l’acteur, le site de la jeune radio antillaise Trace FM (qui reprend Planète télé), Le Blog TV news (très consulté), O Scoop, le blogue Débat 2007, ou bien sûr Toute la télé…

Retrouvez l’équipe du candidat ICI. L’un des acteurs, Dimitri Rataud, ancien élève du Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, était également dans L’embrasement, de Philippe Triboit.

Cette satire du monde politique n’est pas du goût de tous, à l’instar de Franck Louvrier directeur de la communication de l’UMP et conseiller de Nicolas Sarkozy, comme il le raconte dans le gratuit « 20 minutes » de ce matin, alors que, proche du président de l’UMP depuis une dizaine d’années, il a lui-même participé de la pipolisation de Nicolas Sarkozy. Il est vrai que, dans la série, il y a une histoire d’adultère dont parle un journal à grand tirage…

Dans d’autres pays, les fictions politiques sont monnaie courante. Actuellement, Le procès de Tony Blair (qui se situe en 2010, alors que Hillary Clinton est présidente des Etats-Unis et George-W. Bush en cure de désintoxication) passe sur une chaîne privée britannique depuis le 9 janvier, la même chaîne où avait été diffusé Le projet de Tony Blair… Aux Etats-Unis, Mort d’un président raconte l’assassinat de George-W. Bush en décembre 2007 à Chicago.

Hénaut président
Paris Première
Du lundi au vendredi à 20h35 en clair sur la TNT
(rediffusion le lendemain à 8h20)

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A compter du 23 janvier, Canal + diffuse en avant-première Mort d'un président. Le CSA a émis un avis « déconseillé aux moins de 10 ans », ce qui permet une diffusion à 20h50. Le film est sorti en salles aux États-Unis le 27 octobre 2006 avec comme accroche promotionnelle : « Le 27 octobre, le Président va mourir ». Plusieurs exploitants américains ont refusé de projeter Death of a President dans leur salle, qualifiant le film de Gabriel Range d’« inapproprié ». Il a néanmoins obtenu le prix de la critique internationale du 15e festival de Toronto (septembre 2006).

L’Embrasement

Plus que deux jours pour trouver le film à 3,00 €

Vendredi 12 janvier, en première partie de soirée, la chaîne franco-allemande Arte a diffusé un docu-fiction de Philippe Triboit intitulé « L’Embrasement », qui revient sur les émeutes de Clichy-sous-Bois, où deux adolescents ont trouvé la mort. Ils se prénommaient Bouna et Zied et un hommage leur a été rendu.

Avant la diffusion sur Arte de ce film, plusieurs syndicats de policiers étaient mécontents et considéraient ce film avec un manque d’impartialité. On ne les entend plus depuis vendredi. Il est plutôt rare, en France, que des sujets quasiment d’actualité soient diffusés à la télévision dans un délai aussi rapide. D’autant que, là, la chaîne franco-allemande le passait en première partie de soirée, moins de 48 heures avant le sacre de Nicolas Sarkozy, auquel le quotidien « La Libre Belgique » consacre son éditorial et divers sujets comme celui-ci, ou celui-là, en sus d’une double page où il décortique le programme du ministre-candidat tel qu’il a été distribué à la presse, et qui est différent du programme de l’UMP (le quotidien belge peut se trouver, entre autres, à la Gare du Nord). En reprenant une dépêche AFP, ce journal avait déjà, lui aussi, dès hier, parlé de l’occupation du local de campagne du ministre-candidat, où il s’est rendu pour la première fois ce matin avant de partir pour la Bretagne. Pour la petite histoire, ce local se situe à deux pas de celui que M. Chirac avait loué en 2002, Le Tapis rouge.

Donc, si vous avez raté la diffusion de ce film (mélange d’images d’archives et de scènes filmées), qui n’est diffusé au cinéma que dans une salle en France, il ne reste que jusqu’à mercredi pour acheter le « Nouvel observateur » paru jeudi dernier. Il fait sa couverture sur Nicolas Sarkozy (que l’on voit beaucoup dans le film en tant que ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire) et est vendu au prix habituel de 3,00 € avec le DVD du film !

La fiche technique du film et une galerie de photos sont ICI.

Il est aussi possible, et ce jusqu’au 19 janvier, de visionner gratuitement le film et le débat qui a suivi en cliquant ICI. Pour en savoir davantage sur le tournage du film, cliquer là. Les participants au débat étaient :
• M. Azouz Begag, Ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances
• M. François Pupponi, Maire de Sarcelles
• M. Samir Mihi, Porte-parole de « AC le feu », président d’ « Au-delà des mots »
• M. Bruno Beschizza, Secrétaire général du syndicat policier « Synergie officiers »
• Dr Stephan Luft, politologue, Université de Brême

Le 96 sur toute la ligne et tous les jours !

A compter du 22 janvier, le bus ira jusqu’à Montparnasse le soir

Une petite révolution dans le Plan de déplacement de Paris qui va faire plaisir aux habitants du 20e et de la banlieue. A compter de lundi prochain, le 22 janvier, le bus 96 ira jusqu’à Montparnasse, même le soir. Jusqu’à maintenant, le trafic ne s’effectuait que Jusqu’à Châtelet. Et ce 7 jours par semaine. C’est LE point important (pour notre secteur) qui ressort du texte qui sera débattu et voté en Conseil de Paris les 12 et 13 février. Le Plan de déplacement de Paris avait été lancé en juillet 2005. Le chantier du « Mobilien 96 », s'il a avancé par rapport à la Toussaint, est loin d'être fini sur le 20e et pas achevé sur le 11e.

La prochaine élection municipale à Paris se jouera beaucoup sur les problèmes de transports. Tout le monde (habitants, commerçants et même travailleurs habitant en banlieue) l’a bien compris. Le plan de déplacement de Paris (PDP), sujet de friction au sein de la majorité PS-PC-Verts-MRC, a donc fait l'objet d'un compromis jeudi soir. L' adjoint aux Transports, M. Denis Baupin (également élu du 20e) le soumettra aujourd'hui aux conseillers d'arrondissement. Avant un débat et un vote en Conseil de Paris les 12 et 13 février, puis une enquête publique qui repoussera de toute façon son adoption à la prochaine mandature.

La Ville évoque des objectifs chiffrés de réduction de la pollution : la circulation devrait avoir baissé de 40 % en 2020 par rapport à 2001, et la moitié des rues parisiennes devront respecter les normes de qualité de l'air d'ici à 2013, et la totalité d'ici à 2020. Les Verts espèrent aussi multiplier par quatre le nombre de cyclistes d'ici à 2020. Pour y parvenir, les élus misent sur la réduction de la circulation « en synchronisation avec le renforcement de l'offre de transports collectifs » (dans les couloirs de l'Hôtel de Ville, on parle mystérieusement de la "Baupinette"…), pour laquelle la Ville n'est pas l'unique décisionnaire.

Jean Vuillermoz, président du groupe communiste au Conseil de Paris et conseiller du 19e arrondissement (11e adjoint du maire du 19e, chargé des sports), estime que les élus n’ont « pas été assez consultés. Le document est pensé pour les Parisiens, pas assez pour les usagers de Paris, qui doivent y passer sans y habiter », ajoute-t-il en pensant aux nombreux banlieusards qui traversent la ville ou qui y travaillent. Et M. Vuillermoz d’estimer à juste titre que « taxer les véhicules polluants, c'est bien, mais les 4 X 4 le sont moins que les vieux véhicules. Or les plus pauvres ne peuvent changer de voiture. Une prime est envisagée, précise-t-il, mais elle doit être forte et être versée par la Région, et pas par la mairie, pour qu'elle profite aussi aux banlieusards. »

Du côté de l’UMP-Paris, c'est surtout la « méthode » qui déplaît. « On n'est jamais allé aussi loin dans le mépris de la démocratie, juge l’unique élu rescapé des listes Tiberi, le maire du 1er arrondissement Jean-François Legaret, porte-parole du groupe UMP. C'est un document secret, réalisé sans concertation, et on nous annonce qu'il ne faudra pas y apporter d'amendements. Delanoë se gargarisait de concertation. Aujourd'hui, c'est un diktat. », dénonce-t-il dans les colonnes du quotidien gratuit « 20 minutes », dans son édition parisienne du 15 janvier. Il parle de « politique du pire » : « Il n'y a pas la moindre autocritique dans le texte, qui dit : “Vous n'êtes pas content ? On vous en remet une couche”. Quant aux objectifs chiffrés, ils sont jugés « totalement bidon : Il faut faire baisser la pollution. Mais on n'y arrivera pas en supprimant une voie du périph et en augmentant les embouteillages. »

Voici peut-être de quoi faire parler une fois de plus Mme Marie-Françoise de Panafieu, qui, tout en voulant combattre la gauche aux municipales de 2008, a lancé le site Pour un Paris gagnant, mais, semble-t-il, manque de bras pour l’alimenter… On y apprend par exemple que M. Sarkozy est candidat aux élections internes de son parti en vue de la Présidentielle du 22 avril 2007, mais ni qu'il est l'unique candidat, ni qu'il est élu… Et il faut bien chercher pour trouver l’agenda du 10 au 27 janvier 2007.

Légende du camembert :
Le 12 janvier est parue la lettre les déplacements à Paris. Son titre : “Les bus offrent plus !“. On y apprend que 51,3% des déplacements se font désormais en voitures particulières ou en véhicules utilitaires, 33,4% en bus, 6,6% en deux-roues motorisés, 5,1% à vélo, 2,6% en taxi, et 1% par d’autres moyens.

Fabien Abitbol
Graphique des déplacements : Mairie de Paris.

Le QG de campagne de Nicolas Sarkozy occupé…

…et le site de l'UMP fermé ! Que fait la police ?

Pendant que Nicolas Sarkozy se trouvait dans le 15e arrondissement, Porte de Versailles, pour se faire applaudir par quelque 80 000 militants UMP venus de toute la France, des manifestants se sont rendus dans le 10e arrondissement au local de campagne du ministre-candidat de la rue d’Enghien. Cet ancien lieu de travail du « couturier-visionnaire » Paco Rabanne.

Il se trouve que, en matière de sécurité, le ministre de l’Intérieur affiche « un bilan mitigé », selon « La libre Belgique ». Le 9 janvier, à deux jours de la présentation de son bilan 2006 à la presse, c’est la mairie de Neuilly-sur-Seine (dont il est élu), qui avait été envahie par des manifestants, à la tête desquels un autre candidat à la présidence, Olivier Besancenot.

Monsieur Sarkozy sait bien qu’il n’est pas très aimé dans l’Est parisien, comme il avait été rappelé ici même pour l’Armistice… Et il a tout de même choisi un quartier très mélangé à forte dominante turque et kurde, lui qui disait encore ce dimanche, dans le discours de 12 feuillets distribué à ses amis qu’il ne voulait pas de la Turquie dans l’Union européenne.

Ce dimanche était aussi le jour trouvé par Nicolas Sarkozy pour démarrer son blogue de campagne, qui décompte les jours jusqu’au 2e tour de l’élection présidentielle. Sarkozy.fr devait, selon sa page d’accueil, ouvrir ce 14 janvier à 14h30, mais n’a ouvert qu’à 16h00. A la même adresse, les jours précédents, on trouvait un simple curriculum vitae de celui qui se présentait cet après-midi comme un « petit Français au sang mêlé ».

Pour mémoire, M. Sarkozy aura le soutien de l’UMP, dont 69,06 % des adhérents à jour de leurs cotisations ont voté (ils avaient le choix entre Sarkozy et blanc) pour lui. Sur 233 779 votants, il y avait 4 476 votes blancs. Le ministre candidat a dont été désigné avec un score stalinien de 98,1 % (des votants). A titre de comparaison, lors de l’élection interne au Parti socialiste, 82 % des adhérents avaient voté… et il fallait se déplacer (à l'UMP, on votait de façon électronique). Un « sacre à l'Américaine », selon Gilles Savary, un porte-parole de Ségolène Royal.

Parti unique, candidat unique. Un tel score fait d’autant plus rêver que pour en être certain, on aimerait vérifier à la source. Seulement voilà : le site de l’UMP n’est plus accessible au commun des mortels… Aurions-nous déjà changé de régime ? A la place du site de l’UMP, on trouve http://www.viewontv.com/ump/congres_14012007/">le congrès de la Porte de Versailles.

Dès son intronisation, le président de l’ UMP a nommé à ses côtés comme prévu Mme Rachida Dati et MM. Claude Guéant et Xavier Bertrand. Le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur est son directeur de campagne, comme l’avait annoncé « Le Figaro » du 9 janvier, et le ministre de la Santé et l’ancienne conseillère du ministre sont ses porte-parole. Mme Rachida Dati, qui fait partie aussi du Club XXIe Siècle, est une ancienne magistrate qui a aussi travaillé pour la société pétrolière Elf et pour le groupe Lagardère (dont fait partie la radio Europe 1, qui a mis en place son dispositif pour la présidentielle). Dans l’édition 2007 du Who’s who, qui vient de paraître, sa fiche indique pudiquement «  Née le 27 novembre 1965 à Saint-Rémy (Saône-et-Loire), Rachida Dati est titulaire de deux maîtrises : l'une en sciences économiques et l'autre en droit public. De 1997 à 1999, elle est élève à l'Ecole nationale de la magistrature (ENM). Depuis 2005, elle est conseiller en charge du projet de loi sur la prévention de la délinquance auprès de Nicolas Sarkozy. Membre du club Le Siècle et fondatrice du Club XXIe siècle ». Elle est « coachée » par Jean Claude Narcy, qui n’est plus salarié de TF1.

Fabien Abitbol
Dessin © Brito pour Amnistia.net.

Elections présidentielles

La nuit des présidentielles

Ce soir, samedi 13 janvier, à partir de 00h30, sur Paris première, La nuit des présidentielles propose une série d'images télévisuelles de la Ve République.

De l'allocution du général De Gaulle en 1965 au débat Chirac-Mitterrand de 1988, en passant par le célèbre « au revoir » de Valéry Giscard d'Estaing en 1981, les meilleurs moments de la vie politique française sous la Ve République sont promis par la chaîne.

(Classement CSA : tout public)
Paris première est accessible par le câble, le satellite, l'ADSL et la TNT.

Source : Le site de la chaîne