Ménilmontant, mais oui madame...

Contre les rafles

RESF organise son rassemblement mensuel à Belleville

Comme chaque deuxième mardi du mois depuis octobre, le Réseau Education Sans Frontières (RESF), la Fédération des Conseils de Parents d'élèves de Paris (FCPE 75) et des citoyens des quatre arrondissements de Belleville (10e, 11e, 19e, 20e) se réunissent ce mardi 14 novembre au M° Belleville pour protester contre les nombreuses rafles. Ce deuxième rassemblement coïncide avec le voyage de Nicolas Sarkozy à Alger, qui dit vouloir « simplifier les procédures administratives » en vue de l'obtention de visas Schengen.

RESF Paris communique

MOBILISATION CONTRE LES RAFLES

Les comités de soutien aux familles d’enfants scolarisés menacées d’expulsion appellent à un rassemblement au métro Belleville pour protester contre la multiplication des rafles de sans-papiers, mardi 14 novembre à 18h30.

Plusieurs fois par mois, la police boucle les sorties du métro Belleville et opère des contrôles d’identité ciblés sur les personnes « visiblement » étrangères. Celles qui ne possèdent pas de titre de séjour sont embarquées de force dans des bus et placées en garde à vue avant d’être envoyées dans un centre de rétention.

Ces opérations de police sont souvent « éthniquement » ciblées, au mépris des lois qui encadrent strictement les contrôles d’identité.

Un jour, seuls les Asiatiques sont contrôlés, un autre jour ce sont les Maghrébins ou les Noirs. C’est une véritable chasse au faciès qui est ainsi organisée par la police parisienne pour tenir les objectifs de reconduites à la frontière imposés par le ministre de l’Intérieur.

Depuis plusieurs semaines les comités locaux RESF du nord-est parisien ont mis en place un réseau d’alerte contre les rafles. A plusieurs reprises, le rassemblement de citoyennes et de citoyens a contraint la police à mettre fin à des opérations qui suscitent de plus en plus d’indignation dans le quartier.

Pour exiger l’arrêt immédiat de ces rafles, nous appelons à un rassemblement tous les deuxièmes mardis de chaque mois à 18 h 30, boulevard de Belleville (métro Belleville). La veille citoyenne doit s’organiser pour résister à cette chasse aux étrangers sans-papiers.

Lors du rassemblement du 10 octobre, 40 minutes après sa dispersion, piège ou manque de coordination entre services (?), les forces de police, en grand nombre, avec 6 fourgons cellulaires sont arrivées et une rafle a commencé sur le lieu même du rassemblement.

Une fois encore, la réactivité des citoyens a permis, malgré quelques arrestations, d'éviter le pire. Rapidement, plus d'une centaine de personnes étaient présentes et lançaient des slogans contre les rafles. La police, devant se sentir dépassée par le nombre et la véhémence des propos à son encontre, a lancé une attaque avec des chiens pour faire reculer la foule et maintenir un périmètre de sécurité (pour sa protection). Une demi-heure après, la police repartait, sous les sifflets de la foule.

Prochain rassemblement :
Mardi 14 novembre à 18h30
Métro Belleville
(avec lampions et lampes de poche)

Dessin © Dilem (cliquer dessus pour agrandir)

Baupin fait la course en tête

L'élu du 20e a rassemblé le plus de voix

Chez Les Verts ce week-end, alors que les médias étaient braqués sur la présidentielle 2007 (polémique sur le temps de travail des enseignants des collèges, présence ou non de Dieudonné à la Fête de l'Huma, déclarations de Mmes Alliot-Marie et Boutin, et j'en passe…), Les Verts de Paris avaient à choisir entre trois candidats pour les élections municipales, dont l'actuel calendrier fixe la date à mars 2008 (toute modification n'étant pas à exclure si Nicolas Sarkozy prenait le pouvoir). Denis Baupin, élu du 20e, a devancé d'une courte tête Yves Contassot et Pénélope Komitès.

Chez Les Verts parisiens, rien de bien différent des Verts nationaux. Les courants sont toujours aux coude à coude. On se souvient que, pour la désignation du candidat à la Présidentielle 2007, il avait fallu un tour supplémentaire pour que Dominique Voynet passe devant Yves Cochet. Pour la précédente Présidentielle, Noël Mamère, qui n'était pas candidat, a subitement surgi pour briguer la Magistrature suprême.

Samedi et dimanche, les quelque 800 adhérents de la capitale étaient appellés à voter pour renouveller la direction de la fédération parisienne des Verts. A cette occasion, Denis Baupin, arrivé en tête, a confié le poste à Dan Lert, l'un de ses proches, préférant être tête de liste des Verts aux municipales de 2008…

Sur les 532 votants, les voix se sont réparties comme suit :

• Denis Baupin, élu du 20e, ajoint chargé de la circulation : 146

• Yves Contassot, élu du 3e, adjoint chargé de la propreté et des espaces verts : 135

• Pénélope Komitès, élue du 12e, adjointe chargées des personnes handicapées : 132

Restent donc 119 personnes présentes qui n'ont pris position pour aucun des courants. « On recule un peu, mais cet équilibre des votes me va très bien », a déclaré Yves Contassot, adjoint au maire de Paris, chargé de la propreté. Quant à Christophe Caresche, adjoint (PS) de Bertrand Delanoë, chargé de la prévention, de la sécurité et du fonctionnement du Conseil de Paris, il se « demande toujours comment Les Verts vont expliquer leur démarche alors que nous avons un bilan commun revendiqué par tous ».

Force est de constater que, dans de nombreux arrondissements, habitants, commerçants, automobilistes, et piétons se plaignent à l'heure actuelle des nombreux problèmes engendrés par les travaux en cours dans presque tous les arrondissements.

Même si les « crottes de chiens » (qui relèvent de M. Contassot) font régulièrement l'objet des discussions de comptoirs ou des questions diverses des conseils de quartiers, la circulation et les transports (domaine de M. Baupin) ont largement pris le dessus, ce depuis plus de trois ans. Et ce n'est pas fini.

Dans le 20e, la colère monte et même le maire d'arrondissement Michel Charzat en a pris de l'ampleur. Les personnes obligées de se servir de leur voiture et les chauffeurs de taxi, dont certains votent à Paris, ne savent plus où donner de la tête avec les travaux de notre arrondissement.

Si les grands travaux ne sont pas soit modifiés soit achevés avant mars 2008, une candidature de Denis Baupin serait plutôt mal venue. Un mauvais score des Verts, indispensables à la majorité municipale, pourrait faire basculer Paris à droite. Ce n'est certainement pas le but recherché par Les Verts. En cas de scrutin supplémentaire, une candidature féminine serait peut-être la bienvenue. Après tout, pour la Présidentielle 2007, Les Verts ont choisi une femme et pour les Législatives 2007 l'UMP a choisi une femme aussi… Point n'est question de se demander « qui va garder les enfants », comme au PS !

A titre anecdotique, Le Parisien de ce lundi 13 novembre publie en page III de son édition locale Paris une photo de Denis Baupin (prise le dimache 15 octobre) circulant à vélo sur un trottoir de la rue de Rivoli (cliché daté du 15 octobre et ressorti pour l'occasion). Auprès du Parisien, l'élu en charge des transports déclare : « c'est vrai oui, j'étais sur le trottoir mais c'était pour faire 20 mètres et, de plus, je roulais au pas... ».

Chacun appréciera.

Fabien Abitbol

(photos : Les Verts 20e et Ville de Paris)

Laurent Fabius dans le 20e

Plus que quelques jours avant le vote des militants PS

Dimanche 12 novembre, Laurent Fabius est invité à « La Bellevilleuse » pour une rencontre avec les militants et sympathisants socialistes, en présence de tous les comités de soutien à sa candidature à l’investiture au PS.

Au meeting que tiendra Laurent Fabius dans le 20e demain, il est fort probable que les propos tenus par Ségolène Royal à Angers en janvier dernier fassent l’objet de vives critiques. On peut retrouver les propos de la compagne de M. Hollande ICI

Le rassemblement des comités de soutien des 26 sections de Paris se tiendra dimanche 12 novembre 2006, à 17h00, à La Bellevilloise, salle Jean-Jaurès, 19-21 rue Boyer (Paris 20e). Le plan d’accès est ICI

Par ailleurs, lundi dernier (6 novembre) lors de la réunion publique du 20e en soutien à Laurent Fabius, le gymnase de la Bidassoa affichait complet. Un événement assez rare pour être souligné.

Malgré un emploi du temps chargé, de nombreux socialistes ou sympathisants (environ 350 s'étaient à l'invitation des comités de soutien à la candidature de Laurent Fabius du nord et de l'Est parisien. Les militants socialistes auront ainsi pu entendre Michel Charzat (maire du 20e et président du comité de soutien à Laurent Fabius dans l’arrondissement), Nathanaël Uhl (Rénover Maintenant), Jacques Généreux (direction nationale du NPS), Bariza Khiari (sénatrice et porte-parole de Laurent Fabius) et Jean-Luc Mélenchon (sénateur, membre du Bureau National du PS, président de PRS), comme soouvent très en verve pour dénoncer les tentations sociale-libérales de certain(e) candidat(e)...

La réunion était animée par Danielle Simonnet, adjointe au maire du 20e, chargée notamment des résidents extra-communautaires.

Fabien Abitbol

Un ministre indésirable dans nos quartiers

Le ministre de l'Intérieur interdit de séjour dans l'Est parisien Après les déboires qu'il a rencontrés début octobre dans le 11e alors qu'il voulait déjeuner avec son épouse Cécilia, Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, s'est vu refuser la location de son PC de campagne dans le 10e arrondissement.

Dans son édition du 8 novembre, le Canard enchaîné, sous le titre « Sarko à la rue », publie en dernière page la brève suivante :

Nicolas Sarkozy voulait un local de campagne dans un quartier « popu ». Un gestionnaire de biens immobiliers avait trouvé un « petit théatre » au 18, rue d'Enghien -1120 m2- dans le 10e arrondissement de Paris. L'immeuble a hébergé dans son parking des sans-papiers kurdes, venus d'Irak… Il abrite pour quelques semaines encore le Nostradamus de la couture Paco Rabane... Nicolas et Cécilia sont même venus défiler dans les locaux… Le proprio vient de faire savoir au gestionnaire de l'immeuble qu'il ne voulait pas « d'un bail précaire », mais plutôt du genre de celui que Sarko espère signer pour cinq ans; dans un autre « petit théatre », celui de l'Elysée.

Déjà, le samedi 1er octobre, Nicolas et Cécilia Sarkozy avaient décidé de déjeuner dans un restaurant du 11e arrondissement de Paris. Ils en avaient été empêchés notamment par des militants du Réseau Education Sans Frontières (RESF) qui lançaient des slogans (comme « Les enfants à l'école et pas en rétention ») et brandissaient des banderoles : « Non aux expulsions, régularisation ». Furieux, le patron du restaurant avait déclaré à Libération : « Je ne comprends pas. C'est quoi ces baltringues qui se pointent alors qu'il n'est même pas là ». Les CRS, postés depuis le matin dans le quartier, avaient fini par lever le camp. « On lui interdit le 11e arrondissement, qu'il aille bouffer ailleurs », avait lancé une militante. Catherine Gégout, conseillère communiste de Paris, était venue, ceinte de son écharpe d'élue. « En se battant au quotidien, les gens sont confrontés à la réalité de cette politique, leur conscience politique se développe ! »

Sept femmes appellent à s'inscrire

« En 2007, votez ! » Sept personnalités ont appellé le 8 novembre à l'inscription sur les listes électorales. Elles étaient réunies à la Maison de la Mixité (Paris 20e).

A l'initiative d'Ivan Levaï, sept femmes se sont engagées à lancer un appel pour que 2007 ne ressemble pas à 2002 et que chaque citoyenne et chaque citoyen fasse entendre sa voix pour les prochaines échéances.

Sophia Chikirou, présidente de l'association « En 2007, votez! », prétendante à l'investiture socialiste pour la 21e circonscription de Paris (par ailleurs assistante parlementaire de l'actuel député Michel Charzat), Elisabeth Badinter, Princesse Agnès, chanteuse, Fadéla Amara, présidente de « Ni Putes Ni Soumises », Yamina Benguigui, réalisatrice, Kenza Braiga, écrivain (ex-« Kenza du Loft »), Olivia Cattan, journaliste, demandent que chacune et chacun vérifie son inscription sur les listes électorales avant le 31 décembre 2006 (lire ici).

« Pour ne pas revivre le 21 avril 2002 et pour donner une suite aux attentes de justice et d’égalité réelle, parce que les Français refusent le communautarisme et les ghettos, il faudra que les candidats aux élections de 2007 s’engagent clairement à : • casser les ghettos sociaux et ethniques, • lutter contre les discriminations (raciales, sexistes), • rester fidèles aux valeurs de la République. Chacun doit trouver sa place dans la seule communauté reconnue par la République : celle des citoyennes et des citoyens ! », déclarent-elles.

 

(Le président de la République a inauguré la Maison de la Mixité le 8 mars 2006, Journée des Droits de la Femme - © Palais de l'Elysée.)

(Maison de la Mixité - 70, rue des Rigoles - 75020 PARIS)

Hommages à Gainsbourg

Bien que ce blogue soit destiné à l’Est parisien, un petit écart de temps en temps ne peut pas faire de mal, surtout lorsqu’il s’agit de rendre hommage à Lucien Ginsburg, peintre raté, formidable artiste en d’autres domaines, né à Paris le 2 avril 1928, de parents juifs immigrés de Russie, et mort (« de mort naturelle ») dans sa 63e année, le 2 mars 1991.
Difficile aussi de résister au charme de l’inusable Jean-Pierre Cassel…

Ce jeudi 9 novembre, à 19h30, au Café de la danse, la chanteuse de fado Bévinda, qui a sorti il y a dix jours un nouvel album (Luz), rend hommage à l’homme à la tête de chou, en compagnie de Ousmane Touré.

Bévinda, artiste lusophone connue depuis 15 ans, chante pour la première fois en français. Avec délicatesse et puissance, elle interprète les textes exquis de Gainsbourg avant qu'il ne soit Gainsbarre. Un univers jazzy mis en relief par trois musiciens d'exception : Eric Dervieu (batterie), Gilles Clément (guitare) et Dominique Lemerle (contrebasse).

Ousmane Touré fut la voix légendaire des Touré Kunda. Avec son nouvel album (Avenue du Monde), sa voie est aujourd'hui celle du partage et du métissage musical. Du Sénégal à la world internationale en passant par Paris, les chansons d'Ousmane Touré font vibrer l'humanité.

Café de la danse, 5 passage Louis-Philippe, 75011 PARIS (01 47 00 57 59), 15 €

Jean-Pierre Cassel aussi…

Chanteur, danseur, comédien, Jean-Pierre Cassel arrache les étiquettes et suscite les projets ; Valet de cour chez de Broca, il a joué Shakespeare et Marivaux et créé « Chorus Line à Londres ». Après avoir rendu hommage à Fred Astaire, Jean-Pierre Cassel a construit son nouveau spectacle autour de Gainsbourg. Entouré d'un efficace trio musical (le même que celui de Bévinda), Jean-Pierre Cassel relève une fois de plus un formidable défi, celui de prouver qu'au-delà de ses qualités de chanteur, il est toujours un improvisateur de pas et de tap danse à l'inventivité éblouissante.

Il propose un spectacle de une heure trente qui survole, sans les trahir, toutes les périodes musicales de Serge Gainsbourg, du « Poinçonneur des Lilas » à « Melody Nelson », en passant par « L'eau à la bouche » et « Aux enfants de la chance », nous offrant en prime trois chansons inédites, crées et écrites spécialement pour un « Top à Cassel » (Gilbert et Maritie Carpentie des années soixante).

Petit journal Montparnasse, 13 rue du Commandant René-Mouchotte, 75014 PARIS (01 43 21 56 70). Du 13 au 16 novembre inclus, avant une tournée, dont un arrêt en décembre à Avignon.

Dardanelles Orient Levant 1915-1921

L’exposition « Dardanelles Orient Levant 1915-1921 » se tient au Salon d’honneur de la mairie du 20e du 9au 18 novembre. Elle est inaugurée ce jeudi 9 par M. Michel Charzat, député de Paris et maire du 20e, M. Jean-Michel Rosenfeld, adjoint au maire du 20e, chargé de la Mémoire, et Mme Madeleine Stocanne, présidente de l’Association nationale pour le souvenir des Dardanelles et Fronts d’Orient (ANSDFO).

Un ouvrage collectif intitulé « DARDANELLES ORIENT LEVANT 1915-1921- Ce que les combattants ont écrit », préfacé par Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, a obtenu le Prix Liautey 2005.
(ISBN : 2-7475-7905-0 • mars 2005 • 264 pages • 24 €)

Créée en 1920 par les anciens combattants des Dardanelles, l'Association Nationale pour le Souvenir des Dardanelles et Fronts d'orient assume aujourd'hui la mémoire des trois campagnes d'orient de la Grande Guerre : Dardanelles (1915), Orient (1915-1918) , Levant (1917-1921), historiquement liées entre elles. Les combattants de la Grande Guerre ont beaucoup écrit : des lettres, des carnets, des journaux, des mémoires, des conférences. C'est parmi ces documents, confiés par les combattants ou par leurs familles à l'association, qu'ont été choisis les extraits présentés dans cet ouvrage.

Une école fait de la résistance

…et ne fait pas l'objet de malveillance !

Sur les murs de nombreuses écoles où existent des comités de soutien aux enfants dont les parents sont en situation irrégulière fleurissent des banderoles de soutien aux « sans-papiers ». C'est notamment le cas dans l'Est parisien.

Mais, par manque de surveillance 24 heures sur 24, certaines disparaissent à un retour de congès scolaires, au cours d'un week-end, voire en semaine !

Dans le 20e, une école élémentaire a trouvé la solution : afficher son soutien en hauteur et derrière une grille… Certes, tous les établissements scolaires ne jouissent pas d'une telle protection, d'autant que (aux horaires d'hiver) un puissant éclairage met en relief ce soutien manifeste.

(photo NO)
(cliquer dessus pour agrandir)

Le 20e en chantier

Notre arrondissement n'arrête pas d'être en chantier… les dates ci-dessous ne sont pas toutes respectées. Par exemple, pour la rue de Ménilmontant, si les voies de circulation sont presque achevées (sauf à la hauteur de l'école maternelle Ménilmontant), les trottoirs sont loin de l'être. Le chantier, qui avait débuté dans les temps (3 juillet 2006), devait, rappelons-le, être livré pour le 31 octobre, ce qui n'est pas le cas des trottoirs…

Pour avoir un aperçu du point sur les chantiers de l'arrondissement, cliquer ICI

Le 9e CSP occupe Ni Putes Ni Soumises

Hommes et femmes du Collectif ont occupé les locaux de l’Association

Ce week-end, les locaux de l’association Ni Putes Ni Soumises (NPNS), installés dans la Maison de la Mixité (rue des Rigoles, 20e), ont été occupés par une centaines d’hommes et de femmes du 9e Collectif des sans-papiers (9e CSP), qui réclamaient une entrevue avec le ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, Nicolas Sarkozy.

Les locaux ont été évacués dimanche midi, sans intervention policière. Le chargé de presse de NPNS a confirmé lundi par téléphone que l’Association soutiendrait les femmes du 9e CSP dans leur lutte pour obtenir des papiers.

Voici le communiqué publié sur le site de Ni Putes Ni Soumises :

A 16h30 le vendredi 3 novembre 2006, les militantes de Ni putes Ni Soumises ont été surprises par l’arrivée massive dans la Maison de la Mixité, espace dédié au combat féministe, d’hommes et de femmes se réclamant du 9ème collectif des sans-papiers.

Comprenant qu’il s’agissait d’une occupation, les membres de l’association Ni Putes Ni Soumises ont mis de la nourriture et des boissons à leur disposition. Connaissant très bien les difficultés des sans-papiers et ayant l’habitude d’accueillir des femmes sans-papiers, l’association Ni Putes Ni Soumises a fait diverses propositions au Collectif qui ont toutes été refusées. Fadéla Amara, de retour de déplacement, a rencontré le collectif le samedi 4 novembre à 23 heures. Elle a expliqué les valeurs et les objectifs de l’association, notamment la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes.

Depuis le début, une proposition a été faite de prendre rendez-vous avec le Ministre de l’Intérieur afin d’attirer son attention sur la situation de détresse que vivent les femmes sans-papiers et leurs enfants. Fadéla Amara a proposé d’accompagner une délégation du collectif à ce rendez-vous à condition que les locaux soient évacués immédiatement. Cette évacuation était essentielle pour des raisons de sécurité mais aussi pour que l’association puisse continuer à accueillir dans ses locaux les femmes victimes de violences dans les conditions de confidentialité et de dignité indispensables à cet accueil. Cette proposition a été discutée en assemblée générale du 9ème collectif dans la nuit du samedi au dimanche. A 11 heures, le dimanche 5 novembre, l’assemblée générale a décidé d’accepter la proposition et de procéder à l’évacuation immédiate. A midi, les locaux ont été évacués dans le calme, sans l’intervention des forces de police.

Depuis toujours, le Mouvement Ni Putes Ni Soumises accompagne et aide les femmes en situation extrêmement précaire, et en tant que mouvement féministe, il mettra tout en œuvre pour faire valoir les droits de ces mamans sans-papiers et de leurs enfants.