Le ministre de l'Intérieur interdit de séjour dans l'Est parisien Après les déboires qu'il a rencontrés début octobre dans le 11e alors qu'il voulait déjeuner avec son épouse Cécilia, Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, s'est vu refuser la location de son PC de campagne dans le 10e arrondissement.
Dans son édition du 8 novembre, le Canard enchaîné, sous le titre « Sarko à la rue », publie en dernière page la brève suivante :
Nicolas Sarkozy voulait un local de campagne dans un quartier « popu ». Un gestionnaire de biens immobiliers avait trouvé un « petit théatre » au 18, rue d'Enghien -1120 m2- dans le 10e arrondissement de Paris. L'immeuble a hébergé dans son parking des sans-papiers kurdes, venus d'Irak… Il abrite pour quelques semaines encore le Nostradamus de la couture Paco Rabane... Nicolas et Cécilia sont même venus défiler dans les locaux… Le proprio vient de faire savoir au gestionnaire de l'immeuble qu'il ne voulait pas « d'un bail précaire », mais plutôt du genre de celui que Sarko espère signer pour cinq ans; dans un autre « petit théatre », celui de l'Elysée.
Déjà, le samedi 1er octobre, Nicolas et Cécilia Sarkozy avaient décidé de déjeuner dans un restaurant du 11e arrondissement de Paris. Ils en avaient été empêchés notamment par des militants du Réseau Education Sans Frontières (RESF) qui lançaient des slogans (comme « Les enfants à l'école et pas en rétention ») et brandissaient des banderoles : « Non aux expulsions, régularisation ». Furieux, le patron du restaurant avait déclaré à Libération : « Je ne comprends pas. C'est quoi ces baltringues qui se pointent alors qu'il n'est même pas là ». Les CRS, postés depuis le matin dans le quartier, avaient fini par lever le camp. « On lui interdit le 11e arrondissement, qu'il aille bouffer ailleurs », avait lancé une militante. Catherine Gégout, conseillère communiste de Paris, était venue, ceinte de son écharpe d'élue. « En se battant au quotidien, les gens sont confrontés à la réalité de cette politique, leur conscience politique se développe ! »
...quelle intolérance ! vous rejetez sarko !...mais vous faites ce que vous lui reprochez !je trouve ça anti-démocratique .
zoé
Rédigé par : zoé | 11/11/2006 à 12h42
Disons que le N° 2 du gouvernement cherche peut-être quelquefois à semer l'incompréhension, pour rester poli.
Mais rien ne l'empêche de chercher un local de campagne plus approprié à son rang, comme l'a fait Mme Alliot-Marie en s'installant dans la rue où se trouvait le siège national du RPR, par exemple.
Il y trouverait peut-être des gens plus ouverts à la politique qu'il mène et entend mener s'il est élu à la Magistrature suprême…
Rédigé par : Fabien | 13/11/2006 à 22h51
"un local de campagne plus approprié à son rang, "...oh là !...en disant celà( avec un accent) vous insinuez que votre quartier n'est pas "assez bien" pour lui ou pas assez ouvert à ses idées...au milieu de ceux qui le détestent ( rafles...) il y en a sûrement qui aiment sa politique...chacun a droit au mélange des genres...
quitte à me répéter , vous faites ce que vous lui reprochez : rejet de l'Autre pour raison arbitraire !
zoé
Rédigé par : zoé | 14/11/2006 à 07h45
Disons qu'il y a des deux… prétendre à la Magistrature suprème en s'installant dans des quartiers populos et prôner de nombreux changements dans le Code du travail alors que ces mêmes quartiers ont un taux de chômage et/ou de précarité du même ordre que dans ce qu'il appelle "les banlieues", ça fait un peu provoc'…
Il ne faut pas oublier que l'Est parisien a fait partie des six premiers arrondissements perdus par le RPR et ses alliés en 1995 ! Alors ceux qui aiment sa politique existent, certes, mais ils sont très minoritaires !
Rédigé par : Fabien | 14/11/2006 à 12h06
et ce n'est pas en le rejetant que ça va aider au dialogue...
il veut changer le code du travail , certes , mais c'est pour l'assouplir...on a vu le désastre des 35H...(et je ne parle pas pour moi...car MOI j'ai aimé les 35h...). Tout le monde a intérêt à ne pas rompre le dialogue sinon tout peut paraître "provoc"...
regardez hier comme tout le monde avait l'air à l'aise lors de sa visite "de réconciliation" en Algérie...tout respirait la bonne humeur et la franche camaraderie ...( je sais...j'ironise ) mais la communication se rétablit...alors pourquoi ne pas faire pareil dans les quartiers populos de Paris ?
zoé
Rédigé par : zoé | 14/11/2006 à 13h29