Ménilmontant, mais oui madame...

Police : trois suicides en deux heures

Deux policiers affectés à Paris et en proche banlieue se sont suicidés et un troisième a attenté à ses jours en l'espace de deux heures jeudi 22 septembre, a précisé la préfecture de police de Paris (PP), après que  le site Internet du Nouvel observateur annonçait trois suicides et celui du Parisien en comptabilisait  quatre.

Première victime aux Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement: un policier du Val-de-Marne vivant en Seine-Saint-Denis se tue dans un véhicule garé face à la mairie, explique le site du Nouvel Obs. Selon la PP, il était jeudi soir en état de mort cérébrale.

Un autre policier a tué son épouse chez lui à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), avant de retourner son arme de service contre lui. Un troisième a été retrouvé pendu à son domicile au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), détaille Le Parisien.

Des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les mobiles des trois gardiens de la paix, à première vue personnels et familiaux, tous intervenus entre 8 et 10h du matin.

Le taux de suicide dans la police française, l'un des plus élevés des pays occidentaux selon  une dépêche de l'agence Reuters, est en moyenne de 32,4 pour 100.000 agents, soit près de deux fois plus qu'à France Télécom. Quarante à cinquante-cinq policiers se donnent la mort chaque année en France depuis 2005.

[mise à jour vendredi à 02h00, avec prise en compte de la dépêche Reuters de 18h32 et de la mise à jour de 18h02 du Parisien révisant à la baisse le nombre de policiers décédés]

Charter pour Bucarest

Quelque cent cinquante Roumains de l'agglomération lyonnaise ont été reconduits ce mardi 20 septembre à Bucarest à bord d'un charter, indique une dépêche de l’agence Reuters, citant des associations de soutien.

«On est contre ces charters car la plupart de ces gens arrivés en France depuis peu, touchent la somme de l'Etat et reviennent aussitôt», a déclaré Jacques Dumortier, vice-président de la Ligue des droits de l'homme du Rhône, ajoutant: «Ils seront de retour d'ici une semaine ou même avant. Cette méthode permet de faire du chiffre, mais n'apporte aucune solution aux Roms du Grand Lyon».

Les Roumains, comme les Bulgares ou les Chypriotes (ou plus récemment les Serbes ou les Croates) sont exemptés de visa pour entrer dans l'Espace Schengen, présenté ici. Un Espace dont les règles aux frontières pourraient prochainement changer, selon des débats en cours à la Commission européenne.

Dans une note adressée au directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) et rendue publique la semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant estimait que «les aides au retour sont un facteur décisif de réussite de la politique d'éloignement, en ce qu'elles permettent de mettre en œuvre des retours volontaires».

Le ministre français de l’Intérieur vise un “objectif” de 30000 reconduites à la frontière en 2011, année entamée par Brice Hortefeux qui avait fixé cet “objectif” à 28000. Il souhaite obtenir le «meilleur résultat historiquement enregistré» par la France.

Schengen: de nouvelles propositions

Bruxelles étudie ces jours-ci de «nouvelles propositions» pour la «gestion des frontières internes», afin de réintroduire temporairement des contrôles aux frontières.

Ces propositions prévoient un système plus solide d’évaluation et de surveillance, garantissant l'application des règles Schengen.

Dans les règles actuelles, les 25 pays de l'espace Schengen peuvent rétablir le contrôle aux frontières de leur propre chef notamment en cas de menace terroriste ou de grands événements (réunion de chefs d'Etat, compétition sportive,…).

A l'avenir, cela serait possible en cas d'un afflux «inattendu et important» d'immigrants faisant peser un risque à la sécurité nationale, mais aussi lorsqu'un pays membre est jugé «défaillant» dans la surveillance de ses frontières, selon les propositions de la Commission. Néanmoins, cette disposition ne pourrait pas excéder cinq jours sans un accord de Bruxelles.

Le document définitif de la Commission européenne est en PDF et en anglais, dix pages à télécharger en cliquant ci-contre: Téléchargement Schengen-160911-EN

Mise à jour de 19h30: Le document définitif en version française (14 pages) est ci-contre en téléchargement Téléchargement Schengen-VF-0911

Une ville au milieu de la campagne

«Paris est entouré de zones rurales». C’est ainsi que des emplois présumés fictifs au cabinet du maire de Paris Jacques Chirac (1977-1995) ont été commentés en marge de l’audience au tribunal correctionnel de Paris, où le principal prévenu est dispensé de comparaître. Florilège…

Un déplacement en Libye a servi d’alibi afin que l’ancien bras droit de l’ancien maire de Paris, Alain Juppé, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, ne soit pas appelé à témoigner. Ce dernier, pourtant, avait été condamné en janvier 2004 dans un volet de cette affaire, peine ramenée en appel à quatorze mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. M. Chirac, alors réélu président de la République depuis deux ans et demi —et bénéficiant de l’immunité— était directement visé par ce jugement.

Les deux magistrats représentant le ministère public, qui remplacent leur supérieur hiérarchique Jean-Claude Marin, n’ont pas posé de question aux avocats de l’ex-maire de Paris. M. Marin, qui est devenu vendredi procureur général près la Cour de Cassation, fut haut fonctionnaire au ministère de la Justice sous le second mandat à l'Elysée de Jacques Chirac.

Le rôle personnel de Jacques Chirac semble pourtant étayé par le dossier et par plusieurs mises en cause à l'audience par Michel Roussin, son ancien directeur de cabinet. En décembre 2000, cet article du Parisien mettait en cause, autour de Michel Roussin, la classe politique dans son ensemble du PS au PR, en passant par le RPR.

En novembre 2010, le jour de l’anniversaire de Jacques Chirac, l’association Anticor avait déposé un recours contre l’accord intervenu entre la Ville de Paris et l’UMP, visant à éponger les dettes de l’ancien maire RPR de Paris contre un retrait de plainte.

Le procès Chirac s’achemine vers «une fin baroque», explique par le menu l’agence Reuters, qui indique que, faute de mettre les villes à la campagne, comme le suggérait Alphonse Allais, la Ville de Paris s'occupait des Chinois, des Corréziens, des agriculteurs ou des amis de Tahiti…

Même le nom de Nicolas Sarkozy a été évoqué à l'audience, comme annoncé ici en novembre 2009.

Tout y est passé, sauf sans doute la justice que certains Parisiens auraient pu attendre à la suite des dérives municipales au profit essentiel d'un parti et d'un clan.

Fabien Abitbol, dessin de Placide (archives)

Avortement : des «couillons rétrogrades» bloquent le marché Belgrand

Les forces de l’ordre sont intervenues samedi 17 septembre dans le 20e arrondissement, devant l’hôpital Tenon, où les défenseurs du centre IVG allaient distribuer des tracts tandis que des anti-avortement s’étaient rassemblés pour prier.

En milieu de semaine, une distribution de tracts avait été annoncée par le collectif pour la réouverture du centre IVG de Tenon pour ce samedi, afin d’«appeler au respect de la loi de 1979». Sur son site, Alternative Libertaire rappelait que la mobilisation des défenseurs de l’avortement avait duré quinze mois. En réalité, plus d'un an et demi, et la veille continue…

Parlant des «petits groupes religieux intégristes», le collectif cité par Alternative libertaire regrettait que «bon nombre de ces fanatiques brandissant leur croix [aillent] jusqu’à refuser le droit à la contraception», estimant que «pour eux les femmes ne sont que des pondeuses et des éleveuses».

Samedi matin, selon Stéphanie Chaptal (auteur de la photo ci-dessus, qui relatait l’événement  sur son compte twitter), le marché Belgrand était bloqué par «10 couillons rétrogrades». Après l’évacuation des militants anti-IVG (photo ICI), les contre-manifestants étaient une cinquantaine, les manifestants une vingtaine, et les forces de l’ordre autant que les défenseurs de la Loi de 1979, selon Stéphanie.

Le centre IVG de l’hôpital Tenon avait été fermé au cours de l’été 2009. Une première occupation eut lieu en octobre 2009 pour demander sa réouverture. Il fallut plus d’un an et demi de lutte (dont le résumé est à lire ici) pour obtenir gain de cause au printemps dernier, avec un pique-nique pour fêter ça à la veille de la Journée internationale des Droits de la Femme.

Ce matin, le marché Belgrand n’était pas celui de Brive-la-Gaillarde chanté par Brassens il y a près de soixante ans, mais il y avait tout de même de l’ambiance…

F. A., photo S. Ch.

Le reportage photo de Stéphanie Chaptal: 1- début du rassemblement 2- arrivée des forces de l’ordre 3- évacuation des anti-IVG 4- les militants CNT-AL sont encore là 5- fin de manif à l’heure de l’apéro 6- ni curé, ni imam, ni rabin : notre corps nous appartient

Sophie Lichten s’est mariée, avec Sarah

La vice-présidente du Comité Idaho (International Day Against Homophobia and Transphobia), Sophie Lichten, s’est mariée samedi 10 septembre à Montreuil (Seine-Saint-Denis) avec Sarah Colin, 46 ans, présidente de Balad’Loisirs.

Dans un communiqué diffusé lundi, le Comité Idhao rappelle une tentative avortée d’un autre couple à Rueil-Malmaison en 2005, et la réussite en juin dernier du mariage de Elise et Stéphanie à Nancy. «Les personnes transsexuelles sont discriminées en France, et souvent, l'Etat refuse de leur attribuer les papiers d'identité qui correspondent à leur genre véritable. Paradoxalement, c'est cette discrimination qui a permis à Sophie Lichten, citoyen masculin aux yeux de la loi, d'épouser sa compagne, le plus légalement du monde», explique le communiqué.

Juste avant leur union, pour laquelle elle ne souhaitaient pas de publicité, Sophie et Sarah avaient donné un entretien à Yagg, à lire ici.

Primaires socialistes : Jaurès gagne la première

L’ancien député du Tarn Jean Jaurès a remporté dimanche 11 septembre une primaire organisée en Loire-Atlantique par le Parti socialiste en vue de… l'élection présidentielle de 2012.

Avec 19 votes, le fondateur de l’Humanité a devancé Louise Michel (11 voix), Léon Blum (8) et Aristide Briand (7).

Trente à quarante mille personnes sont attendues pour les primaires socialistes des 9 et 16 octobre en Loire-Atlantique. Le PS espère atteindre, voire dépasser, le million d'électeurs au niveau national, et certains militants craignent que des militants d'autres bords viennent troubler le jeu, en poussant un candidat jugé moins crédible.

D'ici là, des "répétitions générales" semblables à celle de Préfailles doivent avoir lieu dans chacune de ses fédérations.

Les détails de ce scrutin-test, avec quatre hommes et deux femmes, comme le “vrai”, sont à lire ici.

Manquerait plus que, comme au lendemain de sa construction, le candidat revienne à La Bellevilloise… autrefois la “Maison du Peuple de Belleville”.

Des mineurs étrangers de plus en plus isolés

France Terre d’asile (FTA) a demandé jeudi 8 septembre au Premier ministre la convocation «en urgence» d’une table ronde sur les mineurs isolés étrangers. Depuis le début du mois, le département de Seine-Saint-Denis, présidé par Claude Bartolone (PS), dénonçant «l’indifférence du gouvernement», a décidé de renvoyer «systématiquement» les mineurs devant la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)…  «Cela ne peut pas durer», écrit sur son blogue, pour le moins agacé, le magistrat Jean-Pierre Rosenczveig. «On en est rendu à un point absurde aujourd’hui où chacun viole la loi», lâche-t-il.

«On évalue entre 6000 et 8000 le nombre de mineurs isolés étrangers vivant en France. Et ils seraient environ 1500 à arriver chaque année. Mais ces chiffres recouvrent des réalités très différentes. Il y a ceux qui traversent le territoire national pour rejoindre la Grande-Bretagne, comme le font souvent les Afghans; ceux qui cherchent ici une vie meilleure, veulent aller à l'école, faire des études; ceux, enfin, qui sont exploités au sein de réseaux mafieux. C'est souvent le cas des jeunes Roms, pourtant "accompagnés" à leur arrivée», disait en mai 2010 la sénatrice UMP des Hauts-de-Seine Isabelle Debré.  «Je voudrais que le regard change sur ces mineurs isolés. Contrairement à certaines idées reçues, leur taux de délinquance est très faible.»

Mme Debré venait de rendre le rapport sur les mineurs étrangers isolés en France (MEI) pour lequel la Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie l’avait mandatée (La Documentation française, 160p. à télécharger librement ici). En page 30 de son rapport, Mme Debré reconnaissait que la méthode de Greulich et Pyle (méthode des tests osseux, controversée, pour décider de l’âge d’un jeune se disant mineur), si elle est «précise» jusqu’à quinze ans, « se révèle plus complexe au-delà et particulièrement délicate dans les six mois qui encadrent le passage à la majorité. Dans 10% des cas, il est impossible de déterminer si la personne est mineure ou majeure».

Pour le juge Rosenczveig, «un tiers environ des personnes qui se prétendent mineures pour bénéficier de la règle de la non-expulsabilité ne le sont pas» et possèdent «parfois des papiers plus vrais que les vrais, dont l'encre sent bon l'imprimerie parisienne».

Car le gros des mineurs isolés est concentré dans quelques départements: Paris et la Seine-Saint-Denis pour l’Ile-de-France, Mayotte et la Guyane pour l’Outre-mer français, et quelques zones spécifiques comme les Bouches-du-Rhône, entrée de la Méditerranée, ou le Pas-de-Calais, porte vers la Grande-Bretagne.

«L’État est aux abonnés absents sur ce dossier», dénonçait jeudi FTA, disant que rien de significatif n’avait été entrepris depuis la mise en place du dispositif Versini en 2004. Et France Terre d’Asile de préciser: «Là où le département de Paris (avec lequel nous venons d’ouvrir de nouveaux dispositifs) verse annuellement 70 millions d’euros pour la prise en charge des mineurs isolés étrangers, l’État verse 2 millions; là où le département de Seine-Saint-Denis verse 35 millions, l’État ne verse rien…», rappelant «que l’arrivée de mineurs isolés étrangers sur le territoire français est d’ampleur limitée et n’a pas connu d’accroissement considérable ces dernières années».

La situation est tout bonnement «intenable» pour le juge Rosenczveig:

«Un président de conseil général qui refuse d’exercer les mandats donnés par les magistrats –procureur et juge des enfants– dans le champ de la protection de l’enfance alors qu’il s‘est vu rappeler en 2007, à sa demande, qu’il est le chef de file de la protection de l’enfance.

«Un ministre de la justice qui demande à son administration de ne plus répondre aux mandats donnés par ses propres magistrats sachant qu’il s’est vu qualifier en 2011 de chef de file sur le dispositif de réponse aux mineurs étrangers isolés. Le chef de file refuse de mettre la main à la pâte, et tout simplement d'apporter des informations utiles aux magistrats pour protéger des enfants tenus pour être en danger pour des enfants!

«Si on pousse à l’extrême, dans l’hypothèse –ce que personne ne souhaite affirmons le très fort– un drame surviendrait –une jeune fille violentée, des gamins retrouvés dans les ateliers clandestins ou dans un squat vivant des choses délicates– le parquet aurait le choix entre faire mettre en garde à vue le président du conseil général ou le directeur territorial de la PJJ pour mise en danger d’un enfant! Le "20 h" assuré!».

Fabien Abitbol

A lire:

Rapport sur les mineurs étrangers isolés, par Isabelle Debré, Sénat-Documentation française, mai 2010

Un millier de mineurs étrangers et seuls dans le 93, in La Gazette des communes, juillet 2011

Communiqué du Conseil général de Seine-Saint-Denis du 01/09/11

Les mineurs étrangers rendent fou, par Jean-Pierre Rosenczweig, 4 septembre 2011

Communiqué de France Terre d’Asile du 08/09/11

Des classes… classe chez les Wendel

Les élèves de douze classes du 9e arrondissement de Paris ont fait ce lundi matin leur rentrée scolaire dans un établissement d’un genre spécial: l’ancien hôtel particulier de la famille Wendel, qui vient tout juste d’être réaménagé. Durant les Journées du patrimoine, l’école sera ouverte au public, précise la Ville.

Sur l’immeuble du 10, rue de Clichy, où trône un W rappelant qu’il était jusqu’en 1985 propriété de la dynastie Wendel, a été apposée une plaque bleue de la Ville de Paris mentionnant “école élémentaire”. L'ancien hôtel particulier de la famille connue pour ses aciéries vient de faire sa première rentrée scolaire. 4800m2 pour les élèves de douze classes.

«Une fois la grande porte d'entrée franchie, on traverse un couloir pavé… en bois», explique la Ville de Paris. «Des pavés en pin ont été posés au sol, en guise de clin d’œil aux chevaux qui marchaient dessus pour pénétrer dans l'hôtel particulier au 19e siècle.» Achevé en 1859, cet hôtel particulier bâti à l’arrière de l’église de la Sainte-Trinité accueillait domestiques et chevaux dans les communs en son aile gauche de briques.

«En 1985, il a été cédé à une compagnie d’assurances. Un parking a même été installé sur un tiers de la surface de la cour», précise Michel Perrin, de la direction du patrimoine et de l’architecture de la Ville de Paris.

Préempté par la Ville au début de la première mandature Delanoë, cet hôtel particulier a dans un premier temps servi à accueillir des services administratifs, puis un centre d’hébergement, avant une rénovation complète entamée début 2010. Le lieu n’est pas inscrit à l’inventaire des Monuments historiques.

Les salles de classe ont été créées dans les étages, pour la plupart dans les espaces auparavant dédiés à des bureaux. «L’hôtel particulier accueille aussi un centre de loisirs à parité, associant élèves handicapés et élèves valides», indique la Ville

Par l’escalier d’honneur, on découvre la salle de musique et ses motifs en bois sculpté, probablement une ancienne salle à manger. On trouve également le "salon ovale", avec ses fresques, restaurées en six mois. La partie patrimoniale de l’hôtel particulier devrait servir aux enfants de l’école et aux associations du quartier, qui auront la faculté d’y organiser des expositions ou de petits concerts.

Ecole élémentaire – 10, rue de Clichy (9e), métro Trinité - Entrée libre et visites guidées les 17 et 18 septembre 2011 à l’occasion des Journées du Patrimoine - cliquer ici pour les horaires et renseignements complémentaires

F. A., photo : Mairie de Paris/Jean-Baptiste Gurliat – Album photos à visionner ici

Un salmonidé dans la Seine, aux portes de Paris

Un salmonidé «de 50 cm de long et pesant environ 2kg» a été pêché le 28 août dans la Seine au niveau du barrage de Puteaux (Hauts-de-Seine), indique un communiqué du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), établissement public qui gère l’eau de près de 8,5 millions de Franciliens.

Le Siaap rappelle que plusieurs  captures de saumons et de truites de mer ont été signalées au niveau de l’agglomération parisienne depuis 2008, et précise que ces poissons, «particulièrement exigeants sur la qualité de l’eau, sont considérés comme des “bio-indicateurs” par les scientifiques». 

Pour le syndicat des eaux, la présence de ces espèces dans la Seine «témoigne de l’amélioration constante de la qualité des eaux du fleuve».

Trente-deux espèces de poissons ont été recensées à ce jour dans la Seine par le Siaap, contre trois en 1970, date de sa création.