Ménilmontant, mais oui madame...

Un netbook pour 13000 collégiens

La tendance de rentrée sera au cartable techno pour les élèves de 6e du Val-de-Marne, à en croire un communiqué publié le 9 février sur le site Internet du Conseil général (CG94) annonçant «un ordinateur portable pour chaque collégien».

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Pour lutter «contre la fracture numérique», l’objet I-Tech de rentrée «sera distribué aux 13 000 collégiens de 6e dès la rentrée prochaine», indique le CG94, présidé par le communiste Christian Favier.

Ce netbook de 10 pouces sera «un outil de travail pour la maison et la classe», doté d’une quarantaine de logiciels, du dictionnaire de langues au montage audio, équipé d’un contrôle parental et d’un système antivol permettant de le rendre inutilisable à distance.

Cela représente un investissement de 25M€ sur quatre ans, enseignants compris, ceux-ci étant servis, selon le calendrier annoncé, en mai-juin 2012.

«85% des foyers français sont équipés d’un ordinateur mais une disparité existe selon les catégories sociales. En attribuant cet outil numérique aux collégiens et à leur famille, nous voulons lutter contre la fracture numérique et participer à l’émancipation des élèves», explique Alain Desmarest, Premier vice-président PCF chargé des collèges et de l’action pour la réussite éducative.

Des ateliers d’initiation à l’informatique seront mis en place au sein des espaces parents.

F. A., vidéo réalisée le 6 février par le CG94

Journée européenne du 112

A l’occasion, ce 11 février, de la Journée européenne du 112, la Commission a mis en place une page interactive — http://ec.europa.eu/112 — par défaut en anglais, accessible en français en cliquant ici. Un numéro que trois Européens sur quatre et sept Français sur dix ne connaissent pas…

Seuls 26% des Européens interrogés répondent spontanément que le 112 permet d’obtenir les secours dans l’Union européenne, avec de fortes disparités allant de 60% en Pologne à 6% en Italie, en passant par 32% en France (voir ci-dessous).

Créé en juillet 1991, le numéro unique d’appel d’urgence n’a réellement été mis en place qu’en l’an 2000, du fait de difficultés techniques.

«La réglementation de l‘UE de 2003 en matière de télécommunications exige que le 112 soit accessible gratuitement à partir d‘un téléphone fixe ou mobile, que les appels reçoivent une réponse et un traitement appropriés, que l‘information relative à la localisation de l‘appelant soit mise à la disposition des services d‘urgence et que les pays de l‘UE informent leur population de l‘existence du 112», précise un document diffusé vendredi par la Commission européenne.

En clair, chaque appelant doit pouvoir trouver un répondant comprenant sa langue. Mais le 112 reste encore irrégulièrement accessible en fonction des langues pratiquées.

Par exemple (soyons chauvins), les opérateurs de seulement quatorze pays où le français n’est pas dans les langues officielles seront capables de répondre aux appels en français: l'Allemagne, la Bulgarie, l'Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie.

Quant à l’anglais, en plus du Royaume-Uni, de l’Irlande et de Malte, il est d’usage courant dans toute l’Union européenne… sauf en France où peu de répondants le pratiquent.

Il existe néanmoins en cas de nécessité des services d’interprétation. Là aussi assez disparates puisqu’ils fonctionnent en 40 langues en France, en 170 langues au Royaume-Uni.

Le 112 n’est utile que s’il est connu

La progression de la connaissance de ce numéro unique au niveau de l‘Union a été «très faible ces dernières années», note la Commission. Une hausse de quatre points de pourcentage, passant de 22% en 2008 à 26% en 2012.

Depuis février 2009, la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Europe ont déclaré le 11 février Journée européenne du 112 afin de promouvoir le numéro d‘appel d‘urgence unique européen. Ainsi, chaque année, des activités de sensibilisation sont organisées à cette occasion dans toute l‘Europe. Néanmoins, selon la Commission, seuls 28% des citoyens de l’Union ont déclaré avoir reçu des informations sur le 112 au cours de l’année écoulée.

Donc en résumé trois européens sur quatre ne feraient pas spontanément le 112, et 7 Français sur 10 sont dans ce cas. Et la Journée européenne du 112, qui existe pour la quatrième année, tombe en février, donc en hiver.

Il est assez surprenant qu’avec la vague de froid qui envahit cette année l’Europe, et a déjà fait environ six cents morts, nos gouvernants n’aient pas consacré davantage de moyens à la promotion du 112.

En France, les vacances dites “de février” ont commencé ce week-end et s’étalent sur quatre semaines. Les plus chanceux partiront peut-être à la neige, même si elle est venue à eux…

Fabien Abitbol, ill.: Commission européenne

A noter: De nombreuses applications sont disponibles sur mobile pour les différents systèmes.

Sur l’Apple Store on trouve notamment l’appli Urgences, très pratique pour les sourds et malentendants, ainsi que pour les personnes désireuses d’y enregistrer leur dossier médical personnel afin de le faire connaître en cas de demande d’aide. Elue première application médicale gratuite de l’année en 2010, sa nouvelle version (qui nécessite OS4 au moins) fonctionne aussi Outre-mer. Voir sa présentation sur le site du concepteur.

Téléphonie mobile: la filiale d’Orange presse ses prix

Les deux tarifs de Free mobile à peine connus, Sosh, la filiale d’Orange, a réduit la variété de son offre commerciale, et abaissé ses tarifs, se montrant du coup beaucoup plus compétitive.

Les deux offres de Free sont simples: l’une est “illimitée”, avec téléphone sur 40 destinations, SMS, MMS et surtout 3Go de data, le tout pour vingt euros (19,99€). L’autre est destinée à ceux qui ne veulent a priori que téléphoner, et peu, et coûte deux euros pour une heure de téléphone et 60 SMS.

Sosh, la filiale de l’opérateur historique Orange —opérateur qui loue à Free ses réseaux—, supprime dès le 12 janvier son offre de 5h de communication et 500Mo de données, SMS et MMS illimitées, et baisse le prix de ses deux autres offres, en y annonçant par un communiqué des modifications.

L’offre deux heures n’aura plus de connexion Internet que par les spots wi-fi Orange, mais coûtera 9,90€ au lieu de 19,90€.

L’offre intégrant les appels illimités et 1Go de données passe de 39,90€ à 24,90€ par mois et sera bridée (et non plus bloquée) à partir de février, une fois la consommation des données atteinte.

Par ailleurs, l’offre ponctuelle “édition spéciale”, en vente jusqu’au 8 février, tombe à 14,90€ au lieu des 22,90€ affichés lors de son lancement en décembre (2H, 1Go).

Sosh reste plus cher que Free, d’autant qu’il s’agit de communication en France, pour ce qui est ce l’illimité. Mais il est vraisemblable que ses clients seront moins à la peine en cas d’embouteillage.

Les autres opérateurs n’ont toujours pas annoncé de baisse tarifaire. Ainsi, les tarifs de B&You (la filiale de Bouygues) affichent toujours 37,90€ pour du téléphone illimité avec 1Go là où Sosh passe à 24,90€, et l’offre RED (de SFR) ne propose pas d’illimité. Ses prestations les plus comparables à celles de Sosh seraient l’offre de 3h sans Internet à 19€ et les offres avec Internet à 29 et 34€, qui sont limitées à 8h pour la première et à 2h pour la seconde.

Chez Numericable, l’illimité France est à 49,90€/mois et l’illimité monde à 59,90€/mois (pour qui ne possède pas d’abonnement triple-play chez le câblo-opérateur), avec SMS illimités (les MMS sont pour l’instant exclus de l’offre) et 500Mo de données, avant réduction à 256ko.

Volontairement n’ont été cités que les gros opérateurs proposant un forfait mensuel sans engagement, ce pour une plus grande clarté dans la comparaison.

F. A.

Police en ligne, pour gagner du temps

Deux textes publiés au Journal officiel (JO) de ce dimanche 11 décembre pourraient dans un futur proche améliorer le délai d’attente des victimes de certains délits.

Le dispositif de “pré-plainte en ligne”, qui faisait l’objet d’un décret du 29 octobre 2008, avait ouvert la voie à une expérimentation d’un an dans deux départements: les Yvelines et la Charente-Maritime.

Alors que le gouvernement s’apprête à l’étendre à toute la France, la Commission nationale Information et libertés (CNIL) constate que cette expérimentation «a été poursuivie au-delà du terme prévu par le décret du 29 octobre 2008» et «regrette de ne pas avoir été saisie, à l'expiration de cette période d'un an, concernant la prolongation de l'expérimentation» dans sa délibération du 25 octobre 2011, publiée ce dimanche.

De l’année d’expérimentation (et même un peu plus…), il ressort que «peu de “pré-plaintes” ont finalement été déposées; la perception du dispositif par les différents intervenants est néanmoins très positive», selon la CNIL, qui «prend acte» de l’extension de l’expérimentation à la Haute-Garonne et au Bas-Rhin avant une généralisation à toute la France «prévue en début d'année 2012».

L’arrêté du 30 novembre 2011, publié ce dimanche et signé du ministre de l’Intérieur,  permet à la victime ou à son représentant légal:

- d'effectuer une déclaration en ligne pour des faits d'atteintes aux biens contre auteur inconnu;
- d'obtenir un rendez-vous auprès d'un service de la police nationale ou d'unité de la gendarmerie nationale de son choix pour déposer et signer sa plainte.

Comme l’indiquent les mentions légales du site Internet Pré-plainte en ligne, le serveur, hébergé par France Télécom, est géré par la gendarmerie au Fort de Rosny, sous couvert du ministère de l’Intérieur. Dès la connexion, l’adresse IP de l’ordinateur est affichée en haut, en gras, pour tenter de dissuader les plaisantins.

Par ailleurs, le JO précise que «si la victime ne se rend pas au rendez-vous fixé, les données sont effacées trente jours après la réception de la déclaration».

Ce système de “pré-plainte”, s’il venait à entrer dans les mœurs, permettrait de diminuer (la CNIL parle de «supprimer») les délais d'attente auxquels sont confrontées les victimes lorsqu'elles se rendent dans un service de la police nationale ou une unité de gendarmerie pour y déposer plainte.

Seuls les agents individuellement désignés et spécialement habilités par le chef de service de la police nationale ou le commandant de groupement de la gendarmerie nationale pourront accéder aux données enregistrées dans le traitement, précise la CNIL.

Enfin, si la victime pense connaître l'identité de l'auteur des faits, elle doit se rendre directement dans les services de police ou de gendarmerie, sans passer par le téléservice de “pré-plainte”.

F. A., ill.: page d’accueil de Pré-plainte en ligne (D.R.)

N.B.: la société Mynopoly SARL a lancé (avec déclaration à la CNIL) le site Internet Porter plainte en ligne, service privé, qui s'affiche sans rapport avec le gouvernement.

Le mariage, un droit pour tous

Avec le compte twitter @mariagepourtous (créé le 8novembre) et la page du site participatif Sowido Le mariage, un droit pour tous, l'association ActUp Paris lance une campagne de collecte de fonds, jusqu’au 31 janvier 2012, en vue de réaliser une campagne de publicité sur le mariage entre personnes de même sexe.

Quatre campagnes de communication ont été conçues (ci-dessus, l'une d'elles). Les internautes sont appelés à voter pour leur préférée, et à participer à la campagne, qui se fixe plusieurs objectifs, de 30000€ à un million d’euros. En fonction du montant atteint seront décidées les cibles (presse nationale, affichage, télévision…).

Les donateurs sont également “récompensés” par un sticker, un t-shirt ou un sweat shirt, en fonction du montant qu’ils versent à la campagne.

En lançant la première grande campagne participative de France pour le droit au mariage des couples de même sexe, l’association de lutte contre le sida et les discriminations rappelle qu’«il s'agit avant tout d'une question d'égalité des droits» et qu’il existe au Pays des Droits de l'Homme «des différences concrètes et symboliques entre un PACS et le mariage».

ActUp Paris veut ainsi imposer le thème de l’égalité des droits dans la campagne présidentielle.

Pour voir la campagne et y participer, cliquer ici.

Le site de BFM TV victime de pirates informatiques

Dimanche soir, peu avant minuit, le site Internet de la chaîne d’informations en continu www.bfmtv.com a été victime d’un piratage, renvoyant vers une vidéo hébergée par le site de partage Youtube.

Selon cet historique de @twitmunim_fr, qui analyse les “tendances” françaises du réseau social twitter, la première alerte fut donnée à 23h45 par @menilmuche. A 00h05, @GeoffreyLaRocca, du groupe propriétaire de la chaîne de télévision, annonçait à son tour l’attaque et précisait que les services techniques étaient «mobilisés pour rétablir la situation».

BFM-TV se dispute avec iTélé la première place des chaînes d’information françaises.

Les pirates, se revendiquant comme «anti-Anonymous», indiquent vouloir divulguer à Noël l’identité des «chefs» du groupe d’hacktivistes.

Dans sa vidéo (à visionner ici, durée 1 min.), le groupe utilise des extraits d’interventions télévisées de chefs d’Etat Français, de Charles de Gaulle, de Jacques Chirac, ou de Nicolas Sarkozy. Il utilise le compte Youtube VoxelProject (voir copie d’écran), qui est devenu inaccessible dans la nuit.

Son message se trouve rédigé sous la vidéo, et est accompagné d’une adresse mail en Russie.

Dans sa relation des faits, à lire ici, Zataz rappelle que le Voxel «est utilisé pour la représentation d'espaces 3D, en physique ou en imagerie médicale 3D par traitement numérique de coupes 2D issues des machines d'investigation».

F. A.

Au Club Bourbon, avec un “hollandais” de poids

Le député européen socialiste Stéphane Le Foll, qui se trouvait au cœur du dispositif de campagne auprès de François Hollande pour la Primaire socialiste, était mercredi 9 novembre l’invité du Club Bourbon, une réunion politique informelle se tenant depuis plus d’un an et demi à la brasserie du même nom, face à l’Assemblée nationale. Petit compte-rendu en sept points, classés par ordre alphabétique.

Corrèze. - Anecdotique ou pas, on apprit de la bouche de l’invité que des cercles «corrézo-agricoles» proches de l’ancien président Chirac ont pris contact avec équipe Hollande. Jacques Chirac a fini à l’Assemblée nationale comme député de la 3e circonscription de Corrèze, et François Hollande est entré à la Chambre, élu en 1988 sur la 1e circonscription. Ça crée des liens… et le fameux «humour corrézien» évoqué (et invoqué) en juin dernier quand l’ex-président de la République prit le parti de François Hollande, prend dans ce cas tout son sens. Mais, comme le dit Stéphane Le Foll lui-même, «Il ne faut pas se tromper de positionnement politique».

Equipe de campagne. - A une semaine de l’annonce officielle de la composition de l’équipe de campagne de François Hollande (et de la révélation de l’emplacement de son QG de campagne), une telle rencontre ne manquait pas de piment. Même si, pour une fois, les participants au Club Bourbon n’étaient pas majoritairement des militants ou des sympathisants de droite, mais plutôt l’inverse, avec une assez forte représentation de membre du PS, tendance Hollande et tendance Montebourg. Sur l’équipe de campagne, le seul point qui est pour l’instant quasi-acquis est que, a priori, le duo de la Primaire, composé de Pierre Moscovici et Stéphane Le Foll, va continuer à piloter la barque.

Europe. – Indiquant que, après 2013, il y aura en Europe trois grandes réformes, dont celle de la Politique agricole commune (PAC) et celle du Budget, l’eurodéputé socialiste rappela que, pour mettre en œuvre la Loi TEPA, le gouvernement n’avait pas respecté le Pacte de stabilité européen. Il indiqua que, pour une réduction du déficit, il fallait compter sur la solidarité européenne, et sur la position commune des sociaux-démocrates et socialistes de l'UE.

Finances publiques. – Endossant sa casquette de probable futur directeur de campagne, Stéphane Le Foll a fustigé les «75 milliards [annuels] dépensés par Sarkozy» notamment sur l’exonération de la taxe professionnelle et les heures supplémentaires défiscalisées, non créatrices d’emploi. S’ensuivit sur ce dernier point une assez longue passe d’armes plutôt musclée avec Aurore Bergé, des Jeunes Pop, chacun sortant les arguments déjà dits et redits par le PS et l’UMP. Jolie et courtoise empoignade, mais en tout cas avec des réponses, contrairement à un précédent Club Bourbon (du 31 août), où le ministre en charge de l’Economie numérique, Eric Besson, avait refusé de me répondre sur le phénomène de solidarité via Internet autour de la rue Botzaris pour venir en aide à un petit groupe de Tunisiens à la rue depuis le 16 juin, déviant la conversation sur… l’immigration irrégulière.

Immigration. – Cette fois, j’interrogeai l’invité au sujet des Tunisiens de la rue Botzaris. Pas sur le phénomène des réseaux sociaux (domaine que j’avais réservé au ministre de l’Economie numérique), mais sur un «engagement» pris cet été par le candidat Hollande à la primaire socialiste. Le 20 juillet au soir, en effet, partait du compte twitter personnel de François Hollande un message ainsi rédigé: «#Botzaris36 je ne serai pas présent ce soir, mais je suis votre situation de près. Je viendrai dans les prochains jours. Je m'y engage.» Je rappelai ce fait à Stéphane Le Foll, qui répondit: «je ne sais pas qui a pris l'engagement sur le compte twitter de François Hollande mais ce n'était pas Hollande», tout en disant qu’il n’avait pas souvenir d’un «engagement» du député corrézien.

Surpris, je lui rappelai que, deux semaines avant le 20 juillet, Pascal Terrasse, autre député socialiste et proche de François Hollande, s’était fendu d’un déplacement sur le terrain, lui. Puis, deuxième étape, lui rappelai que, sur les ondes des radios publiques de Radio France, une promesse avait été faite de se déplacer rue Botzaris avant la primaire socialiste d’octobre. C’était le dimanche 18 septembre. Stéphane Le Foll a répondu ne pas en être informé.

Il se trouve qu’un compte-rendu vidéo et texte de l’émission se trouve entre autres sur un site de soutien à François Hollande. Il s’agit d’une copie conforme de ce qui est archivé sur un site de Radio France. Cela ne souffre donc aucune contestation.*

Programme. – Le programme du candidat Hollande sera dévoilé début janvier.

Sondages. - «On n'a jamais cru aux sondages d'après-primaire», a répondu l’eurodéputé, au sujet des écarts d’intentions de vote qui donnaient au second tour de la présidentielle de 2012 son candidat aux alentours de 60% écrasant le président sortant Nicolas Sarkozy.

Fabien Abitbol, photo: l’eurodéputé Stéphane Le Foll au comptoir du Bourbon, ill: copie du compte twitter personnel de François Hollande

* Ayant remarqué quelques messages qui passaient sur twitter, où elle se trouvait citée, et ainsi réalisé que je me trouvais à quelques mètres d’elle, une collaboratrice de François Hollande est venue à ma rencontre une fois l’invité parti. Elle était à cette brasserie pour bosser sur d’autres dossier avec d’autres personnes, sans aucun rapport avec le Club Bourbon. Le (gros) malentendu dissipé, les choses pourraient s’arranger prochainement.

Blogueurs : que faire pour 2012

A la suite de la proposition de Marc Vasseur, appelant à une action collective des blogueurs en vue de la présidentielle de 2012, Nicolas Jegou réagit Au Comptoir de la Comète sous le simple titre Une action commune des blogueurs.

Le titre est en apparence trompeur. Nicolas, qui a de la bouteille en matière de blogging (entre autres) rappelle «que les blogs pensaient avoir du pouvoir en 2007» et explique que le “blogueur zinfluent” n’influe pas grand-chose.

«Hé ho ! Même si les blogs politiques étaient lus par 100 000 personnes (par ailleurs toutes politisées et sensibilisés), il resterait au bas mot 44 900 000 électeurs qui ne lisent pas les blogs, soit 99,8%... Même si nous étions lus par 2 millions de personnes, ça ne ferait que 95% de la population électorale», lance-t-il. Et de rappeler que «Malgré 3 millions de manifestants, le gouvernement n’a pas retiré sa réforme des retraites…»

Clairement, il met en garde: «si une action collective est menée, il faudra dépenser une énergie dingue à la faire connaître».

Mais Nicolas ne baisse pas les bras pour autant, et invite à se faire entendre autrement. Partageant son avis, je vous invite chaleureusement à le lire ici.

F. A.

On a de l'humour au sein de l'islam

«On a de l'humour au sein de l'islam […] ce qu'on dit sur le prophète, ce qu'on dit sur l'islam entre nous et quand il y a des imams, c'est pire que ce qu'a écrit Charlie Hebdo», a déclaré Abderrahmane Dahmane, l’ex-conseiller débarqué de l’Elysée. Œuvre de «deux cons du quartier» ou d’intégristes qui n’en seraient pas moins dénués d’imbécillité, l’affaire est entre les mains de La Crim’, contrairement à un autre incendie du même arrondissement…

Selon une dépêche de Reuters, qui rapporte ses propos, M. Dahmane estime même que si la Mosquée de Paris disposait de plus de place, elle aurait très bien pu héberger les journalistes de Charlie Hebdo, qui ont trouvé refuge chez Libération à la suite de la nouvelle attaque dont ils ont fait l’objet cette semaine, cette fois dans leurs locaux.

Seulement voilà: tout le monde ne l’entend pas de cette oreille, et Charlie Hebdo a reçu mercredi un avertissement de Facebook en raison d’une «infraction à la Déclaration des droits et responsabilités publiée par Facebook» [ci-contre, cliquer pour agrandir].

Sur le mur Facebook de l’hebdomadaire, on peut voir une capture d’écran de l’avertissement. Charlie Hebdo est menacé de se faire résilier son compte en cas de récidive. «Facebook prétend censurer Charlie. Cherchez l’erreur», écrit le journal.

Parmi les commentaires dupliqués par de nombreux internautes, en arabe ou en français: «Allez au diable, Charlie Hebdo», «Tu as touché notre prophète», «Les musulmans demandent une seule chose des excuses publiques»… D’autres commentaires soutiennent le journal.

L'équipe de Charlie n'ayant plus accès à Facebook (ce qui n'empêchait pas les commentaires de se poursuivre jeudi soir), un blogue a été créé sous WordPress, avec un premier billet sur Les SDF du Net.

Dans France-Soir, sous un virulent La République insultée, l’écrivain Mohamed Sifaoui déclare: «Même si je pense que ce sont des intégristes musulmans qui peuvent être derrière l’incendie des locaux de Charlie Hebdo, je reste néanmoins prudent sur les tentatives de manipulations venant d’autres groupes extrémistes. Quoi qu’il en soit, au-delà des auteurs de cet acte criminel, il faut condamner avec vigueur une telle action qui vise à terroriser les journalistes et à créer en France un climat antirépublicain».

«Je pense qu'on va découvrir que les incendiaires sont deux cons du quartier, comme il y en a plein dans ce quartier que je connais très bien», a déclaré ce jeudi après-midi Charb, le directeur de publication du journal, comme en écho à l’attaque contre l’exposition de Charlie en mars 2006 à La Mer à Boire (rappelée mercredi sur le blogue).

Dans un vocabulaire moins fleuri, Fateh Kimouche s’indigne sur Al-Kanz qu’en France «on considère trop souvent que le délinquant musulman commet ses méfaits parce qu’il est musulman».

Charb, Luz (dessinateur) et Riss (directeur de la rédaction) sont sous protection policière en raison des menaces proférées à leur encontre, a-t-il été indiqué lors de la “conférence de rédaction publique” qui se tenait jeudi après-midi au Théâtre du Rond-Point.

Quant au journal, qui en divers endroits est parti en dix minutes mercredi, il devrait être à nouveau disponible en kiosque dès vendredi.

L’enquête… et ses à-côtés

Du côté de l’enquête sur l’incendie, les policiers disposent d'«au moins un témoignage direct», celui d’un conducteur de bus selon une source proche du dossier, qui mettrait en cause deux hommes aperçus sur les lieux peu après l'heure présumée du début du sinistre.

En moins de dix jours, dans le vingtième arrondissement, deux incendies ont eu lieu à la suite, semble-t-il, de cocktails Molotov, comme l’a rappelé Acrimed. Et sans que les médias y accordent la même couverture.

En moins de dix jours, dans le vingtième arrondissement, deux incendies ont eu lieu à la suite, semble-t-il, de cocktails Molotov. Dans le second cas, l’adjoint en charge de la Culture s’est déplacé le matin sur les lieux (photo par Pierre-Yves Beaudoin ci-contre). Dans un cas, la mairie d’arrondissement a moins fait montre de diligence à en croire le Collectif contre la xénophobie. Jeudi 3 novembre avait lieu devant La Cartonnerie un hommage au mort. Ce vendredi 4 doit prendre fin l'hébergement par la mairie des Roms sinistrés. Une réunion est prévue en parallèle  à la FASTI (Fédération des Associations de solidarité avec les travailleurs immigrés). La première ASTI est née en 1962 à la suite de l'incendie d'un bidonville, rappelle l'historique de la FASTI.

En moins de dix jours, dans le vingtième arrondissement, deux incendies ont eu lieu à la suite, semble-t-il, de cocktails Molotov. Si la brigade criminelle a été saisie d’emblée de l’enquête Charlie Hebdo, c’est le 2e District, soit la police judiciaire «locale» (lire note de bas de page*), qui est chargée de l’enquête sur le squat des Roms. Où pourtant il y a eu mort d’homme. Il n’est pas question de remettre en cause le travail des hommes du commissaire Bobrowska, mais simplement leurs moyens. La venue de La Crim' pour l’incendie de La Cartonnerie aurait été d’un meilleur effet. Après tout, pour l’incendie de la Cité du Labyrinthe, toujours dans le même arrondissement, supposé être criminel aussi, et qui a fait cinq morts de quatre nationalités, c’est bien la brigade criminelle qui a été désignée!

Fabien Abitbol, capture d’écran Facebook, photo Pierre-Yves Beaudoin (Julien Barjeton, adjoint en charge de la Culture dans le 20e arrondissement, devant le siège du journal incendié)

Mise à jour: A 17h vendredi, la page Facebook de Charlie était devenue inaccessible (voir ici)

*En matière de police judiciaire, Paris est divisée en trois Districts, reprenant les anciens découpages d’avant la mise en place de la police d’agglomération en septembre 2009. Le 2e District, anciennement 2e division de police judiciaire (2e DPJ) regroupe les 18e, 10e, 11e, 12e, 19e et 20e arrondissements, et est placé sous la direction du commissaire central du 20e arrondissement. La brigade criminelle a, elle, compétence sur l’ensemble du territoire. Elle enquête sur «les homicides, les enlèvements, mais aussi sur les incendies volontaires et les attentats», comme l’indique le site Internet de la PP, et aurait pu (dû?) être saisie pour l’incendie de La Cartonnerie.

En route vers un septennat

Ce 30 octobre, ce blogue fête (sobrement) ses cinq ans. La nouvelle plateforme d’informations hyperlocales Yakwala l’a signalé le 14 octobre au travers d’un entretien/portrait.

Voici cinq ans, le 30 octobre 2006, suite à un pépin de santé, je décidai peu avant 7h du matin de créer un blogue, n’y connaissant fichtrement rien. A l’époque, j’envisageais de tenir quelques mois, au moins jusqu’aux législatives de mai et juin 2007. L’addiction aidant, le lectorat étant au rendez-vous —normal, les blogues d’infos locales non-estampillés politiquement étant peu nombreux—, je pensai à tenir jusqu’aux municipales de mars 2008. Je ne développe pas davantage, lisez Yakwala, et vous en saurez beaucoup plus…

A l’été 2008, alors que les rubriques s’étaient multipliées, stabilisées à une quarantaine comme actuellement, le lectorat commença à fléchir sérieusement. Ma “productivité” aussi. C’était, disait-on, la même chose un peu partout. Du fait de la multiplication des blogues d’information (à Paris, par exemple, le DailyNeuvième s’était lancé en octobre 2007, et Le75020 démarrait), du fait de la baisse de l’information politique «chaude» sans doute. La routine s’installait, et il devenait plus que jamais nécessaire de  traiter le plus possible de sujets sous un angle différent, ou de traiter de sujets trop malmenés par la presse dite «traditionnelle» (mainstream).

Ainsi, le 30 octobre 2009, je “zappais” mon troisième anniversaire pour mettre en ligne ce panorama des quatre frères Sarkozy, réalisé avec d’autres lectrices et lecteurs de Rue89, mais refusé par ce site… Je laissai à mes voisins du 75020fr le soin de me fêter mon anniversaire (lire ici). Ce n’est que bien plus tard que d’autres médias allaient s’intéresser aux potentiels conflits d’intérêts que pouvaient déclencher des décisions élyséennes.

Car, outre être un “simple” blogue d’informations locales, ce blogue se veut aussi un tantinet militant.

C’est près d'un an plus tard que, en septembre 2010, alors qu’approchait le quatrième anniversaire, mon hébergeur gratuit (mon FAI, en l’occurrence) me signifia mon congé: il avait décidé de se séparer de tous ses blogues, et il me fallait déménager en urgence. Le 19 septembre, je commençai par un lifting amélioré. Le 30 septembre avait lieu la migration du blogue, entraînant des bugs sur les sujets de 2006 à 2008, notamment pour les illustrations. Puis je lançai les deux annexes, que l’on peut retrouver en haut à droite de chaque blogue par la zapette «MES BLOGUES». Enfin, le jour des quatre ans du blogue, j’annonçai… un peu tard… mon inscription à un concours co-organisé par la Ville de Paris, auquel je n’ai pas été sélectionné, et auquel je n’ai, cette année, pas participé en mon nom. J'y reviendrai dans un autre billet, car cela est également lié à l'avenir de ce blogue…

Me voici donc au terme d’un quinquennat. Toujours là. Et, sur Yakwala encore, je lis en date du 28 octobre que «Les deux prochaines années seront décisives pour l'information locale». Cette prédiction est de Pierre Haski, cofondateur de Rue89.

Donc je rempile pour deux ans… au moins. Et tenterai de faire au mieux pour ce blogue et pour le très parisien 7ici, le troisième blogue (Ménilmontant Solidarités) étant consacré, lui, à des informations beaucoup plus militantes et partiales.

Merci de votre fidélité, merci à vous qui venez, de la première heure ou occasionnellement via mon compte twitter, ou après une requête par un moteur de recherches, pour ensuite y trouver un goût de revenez-y.

Fabien

A lire:

5 ans pour mon blog, 5 !, chez Princesse101 (06/10/2011)

Le classement wikio des clients de la Comète, au Comptoir de la Comète (07/10/2011), où Nicolas recense quelques anniversaires de ses blogues, entre autres, et salue les copains réguliers du Kremlin.

Un blog d'info: Ménilmontant, mais oui madame, sur Yakwala (14/10/2011)

Note:

Malgré un PageRank de 3 pour Ménilmontant Solidarités en date de ce 30 octobre (voir ici), et un PR de 4 pour 7 ici (voir là), selon pagerank.fr , le rapport d’indexation de ce blogue est nul. Et ce malgré 15400 pages indexées et 142 backlinks… Par prchecker, il est de 5/10.

Production:

Ce billet est le 4551e en cinq ans, soit une moyenne de 76 par mois (deux et demi par jour sept jours sur sept sur cinq ans). Cependant, sur les dix-huit derniers mois, seulement 650 billets ont été publiés sur ce blogue, soit une moyenne de 34 par mois, à peine un par jour sur le blogue principal. Le stakhanovisme a des limites.

Sur 7 ici, 227 billets ont été publiés à ce jour. Sur Ménilmontant Solidarités, seulement 130 billets en un an.

Le reste, nous en parlerons dans quelques jours, même si Yakwala l'a déjà un peu évoqué.