Ménilmontant, mais oui madame...

Bob Dylan reçoit une mention spéciale au Pulitzer

Le jury du prix Pulitzer, qui récompense traditionnellement des travaux journalistiques, a décidé hier de récidiver en décernant une mention spéciale au chanteur Bob Dylan pour « son profond impact sur la musique populaire et la culture américaine ». En 2006 et 2007, cette distinction avait déjà été attribuée aux musiciens Thelonious Monk et John Coltrane, à titre posthume.

Le roi de la musique folk a été honoré « pour son profond impact sur la musique populaire et la culture américaine, à travers des compositions lyriques au pouvoir poétique extraordinaire », a expliqué le jury Pulitzer.

Le prix Pulizter, créé en 1904, et attribué depuis 1917 récompense généralement un journaliste ou un romancier. Hier, le Washington Post a récolté six prix. Depuis la création du prix, le seul quotidien à avoir remporté la même année plus de six Pulitzer est le New York Times. Suite aux attentats du 11 septembre 2001, ce journal avait remporté sept récompenses, en 2002.

D'après agences, photo : Jeffrey Schatzberg

Paul Desmarais reçoit la grand-croix

La cérémonie était « strictement privée » et réservée aux invités personnels de Paul Desmarais, mais l’assemblée était éclatante. Lorsque, vers 18h20, le patron historique de Power Corporation a fait son apparition dans le grand salon de l’Élysée, encadré par le président de la France, Nicolas Sarkozy, et le premier ministre du Québec, Jean Charest, il y avait déjà beaucoup de dignitaires dans la salle.

D’abord et avant tout les proches : la famille Desmarais pratiquement au complet, avec les enfants, dont André, président du conseil d’administration de La Presse, et les petits-enfants, une sœur vivant à Paris, les conjoints. C’était une célébration d’abord familiale.

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Paul Desmarais, le président Nicolas Sarkozy et le premier ministre Jean Charest.
Photo Pascal Segrette, collaboration spéciale
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Mais on dénombrait aussi quelques noms illustres du monde des affaires. Au premier plan, évidemment, les deux fils de Paul Desmarais, André et Paul jr, co-chefs de la direction de Power Corporation du Canada, Bernard Arnault, PDG de LVMH et numéro un mondial des produits de luxe. Martin Bouygues, géant du bâtiment et de l’audiovisuel, Serge Dassault, grand patron de l’aéronautique, Claude Bébéar, ancien patron d’Axa et considéré comme l’éminence grise du patronat français, et bien sûr le Belge Albert Frère, l’incontournable associé de longue date de Paul Desmarais en Europe. « Lui a commencé avec la vente de clous à Charleroi, et moi avec les bus à Sudbury », plaisantait un peu plus tard M. Desmarais lors d’un dîner à l’hôtel George V.

Dans un discours improvisé et bien tassé de 10 minutes, le président Sarkozy a expliqué la raison de cette distinction suprême. « Ton nom, cher Paul, est associé au récit prodigieux d’une ascension prodigieuse et à maints égards unique au monde : comment tu es parti de ta petite ville de l’Ontario pour arriver à bâtir un empire industriel et financier. Comment, à 24 ans, tu as commencé par acheter une compagnie d’autobus en faillite, pour un dollar – et un dollar canadien en plus ! Par la suite, tu as poursuivi cette ascension avec une devise simple : le plus grand risque d’une vie c’est de n’en prendre aucun. »

Au fil du temps, Nicolas Sarkozy était devenu un proche de la famille Desmarais et un habitué de Sagard. « En fait, a-t-il raconté hier soir, si je suis aujourd’hui président de la République, je le dois en partie aux conseils, à l’amitié et à la fidélité de Paul Desmarais. »

« 1995 n’était pas une année faste pour moi (la défaite d’Édouard Balladur, que soutenait Sarkozy, ndlr). Un homme m’a invité au Québec dans sa famille. Nous marchions de longues heures en forêt et il me disait : Il faut que tu t’accroches, tu vas y arriver, il faut que nous bâtissions une stratégie pour toi. Preuve, cher Paul, que tu n’es pas Français, car il n’y avait plus un Français qui pensait ça. Nous avons passé 10 jours ensemble, au cours desquels tu m’as redonné confiance à tel point que, maintenant, je me considère comme l’un des vôtres. Et, sans vouloir inquiéter tes enfants, je peux dire que je me sens un membre de la famille – l’héritage en moins bien entendu. »

Paul Desmarais, en qui Nicolas Sarkozy a salué « le jeune chef d’entreprise de 81 ans », y est allé de quelques mots de remerciement après avoir été ceint de la large écharpe rouge et de l’insigne en or de la grand-croix. Puis il s’est attardé auprès de ses invités, debout pendant une bonne heure malgré la fatigue, avant de repartir à l’hôtel George V pour un concert privé et un dîner en grande pompe.

Il a quand même pris quelques minutes pour expliquer à La Presse comment s’étaient nouées ces relations avec Nicolas Sarkozy en 1995. « On m’a présenté cet homme politique encore tout jeune, et j’ai trouvé en lui une énergie formidable et une force de conviction telle que je me suis dit : c’est quelqu’un qui serait bien pour la France. »

Louis-Bernard Robitaille, pour La Presse du 16 février, Paris, collaboration spéciale

Dans son édition dominicale, le dernier paragraphe du Devoir, un brin perfide, précise :

Paul Desmarais se retrouve en bonne compagnie: dans le passé, cette décoration prestigieuse a été accordée à Alexandre de Russie, Gustave Eiffel, Lech Walesa, l'abbé Pierre et à des présidents fraîchement élus : Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Nicolas Sarkozy.

A lire :

⇒ Paul Desmarais dans le Bilan du Siècle canadien

⇒ La résidence secondaire du récipendaire

⇒ Sarkozy, à l’écoute de ses réseaux

⇒ Paul Desmarais Jr plus exposé qu’Albert Frère au problème birman

⇒ La Grand-croix pour un franco-ontarien

⇒ La liste des Grands croix, selon wikipedia

⇒ Comment obtenir la Légion d’honneur ?

⇒ L’historique de l’Ordre sur le site du ministère de la Défense

⇒ Le site de la Légion d’honneur

La Môme aux Baftas : quatre prix

Un prix à Marion Cotillard

L'actrice française Marion Cotillard a reçu le prix de la meilleure actrice pour son interprétation d'Edith Piaf dans « La Môme », cette nuit, à Londres, aux Baftas.

Elle était en compétition avec deux comédiennes britanniques, Julie Christie ("Loin d'elle") et Keira Knightley ("Reviens-moi", adaptation du roman à succès de Ian McEwan). L'actrice française a déjà été sélectionnée dans la catégorie de la meilleure actrice aux Oscars 2008, qui seront remis le 24 février.

Sorti en France le 14 février 2007, La Môme, du réalisateur français Olivier Dahan, a remporté au total quatre récompenses : outre le prix de la meilleure actrice, il a également obtenu les prix dits « techniques » de la musique, des costumes et du maquillage.

Le mois dernier, Marion Cotillard avait reçu le Golden globe de la meilleure actrice dans un film musical.

L’attendent désormais : les César, les Oscar et, dès le lendemain le début du tournage d’un film, si les mouvements sociaux américains sont terminés d’ici là.

F. A., avec l'agence télégraphique suisse ATS

⇒ Le site officiel de la BAFTA

La Vie en Rose pour l’interprète de Piaf

L’actrice française Marion Cotillard a reçu cette nuit, vers 3h, heure de Paris, le Golden Globe de la meilleur actrice dans un film musical pour son interprétation d'Edith Piaf, fille des rues de Belleville et Ménilmontant, dans La Môme. Un film sorti aux Etats-Unis sous le titre La Vie en rose (site ici).

Marion Cotillard s'est ainsi vu décerner le prix de la meilleur actrice dans un film musical, qui récompense son interprétation d'Edith Piaf dans La Môme, d'Olivier Dahan. Ce film, qui n’a fait en France que 4,5 millions d’entrées, avait été présenté, le 8 février 2007 (moins d'une semaine avant sa sortie en France), en ouverture du festival de Berlin.

Fille élevée dans le milieu théâtral, Marion Cotillard a été découverte par Arnaud Desplechin et Coline Serreau au milieu des années 90, avant d'être révélée au « grand public » dans des films très commerciaux, comme la série des Taxi. Elle dispose néanmoins, à moins de trente-cinq ans, d'une bonne filmographie et une comédie musicale américaine doit prochainement sortir.

La remise de prix, organisée par l'Association de la presse étrangère d'Hollywood, était cette année organisée sous forme d'une simple conférence de presse en raison de la grève des scénaristes. Des scénaristes qui demandent notamment une renégociation des droits perçus sur l'exploitation en DVD des films et des séries.

Les plus grandes stars ont pour la plupart et par solidarité refusé d'y participer, ne voulant pas s'opposer à ce mouvement qui a débuté en novembre.

Le cinéma français est doublement récompensé, car le film Le scaphandre et le papillon (avec Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner) a remporté le Golden Globe du meilleur film étranger, et Julian Schnabel a été récompensé par celui du meilleur réalisateur pour ce même film.

F. A., photo Eliot Bliss/H&K

A lire ou voir :

⇒ Le film, présenté par Femme actuelle lors de sa sortie en France (février 2007)

⇒ « Après Piaf, j'ai dû revenir à ma vie », dans L’Express du 21 août 2007

⇒ Grève des scénaristes: Marion Cotillard Golden Globe de la meilleure actrice, dans le Nouvel obs en ligne de ce matin.

⇒ Le site de Marion Cotillard

⇒ Le musée Edith Piaf, à Ménilmontant (côté 11e arrondissement), gratuit et sur rendez-vous

⇒ La place Edith-Piaf, inaugurée dans le 20e arrondissement à l’occasion des quarante ans de la mort de la chanteuse

⇒ Sa sépulture, au Père-Lachaise (20e arrondissement), à deux pas de celle de Yves Montand et Simone Signoret

⇒ Le site officiel des Golden Globes

⇒ Le bilan du cinéma français en 2007, sur le site de LCI.

Mgr Vingt-Trois président de la Conférence des évêques de France

Contre l’extrême droite et les tests ADN, l’archevêque de Clermont est vice-président

L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, qui a été dix-huit ans l’adjoint de Mgr Lustiger (dont les obsèques ont eu lieu le 10 août), a été élu hier président de la Conférence des évêques de France par l'Assemblée plénière réunie à Lourdes a-t-elle annoncé dans un communiqué publié sur le site de la CEF.

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Photo de Mgr Vingt-Trois © CEF
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Archevêque de Paris depuis le 11 février 2005, Mgr Vingt-Trois est âgé de 64 ans. Il avait succédé à cette charge au cardinal Jean-Marie Lustiger.

Il doit devenir officiellement cardinal le 24 novembre prochain (sa nomination avait été annoncée le 17 octobre)

L'Assemblée a également élu vice-présidents de la Conférence des évêques de France :

• Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et Tarentaise,

• Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, qui avait pris position contre Jean-Marie Le Pen en 2002 ("lection présidentielle) et plus récemment contre les tests ADN (le ministre Brice Hortefeux, conseiller régional d’Auvergne, briguant la mairie de Clermont-Ferrand, d’où son surnom de « Brice de Clermont ».

⇒ A lire : Le cardinal Ricard : « L'Eglise de France ne va pas si mal ! », dans La Croix du 30 octobre.

⇒ A écouter : Cardinal Ricard : « Je vois une vraie vitalité de notre Eglise », sur Radio Vatican du 2 novembre (12’06’’), où le cardinal sortant parle des « vraies causes de l’immigration », du respect des Droits de l’Homme et de la dernière élection présidentielle notamment.

⇒ A noter : le Forum chrétien mondial commence ce jour à Nairobi alors que l’Assemblée plénière de Lourdes se déroule jusqu’au 8 novembre.

Renaudot : Pennac primé sans être retenu !

Le prix Renaudot a été attribué en début d’après-midi à notre voisin Daniel Pennac pour « Chagrin d'école » (Gallimard), a annoncé le jury au restaurant Drouant à Paris, en début d'après-midi.

Pennac a été choisi alors même que son dernier livre ne figurait pas parmi les cinq ouvrages retenus dans la dernière sélection de ce prix. Son « Chagrin d'école » a recueilli six voix, contre cinq à Christophe Donner, qui avait été, lui, sélectionné pour « Un roi sans lendemain » (Grasset). Le récipiendaire a jugé ce choix « gratifiant et drôle ».

Les deux derniers ouvrages de Daniel Pennac sont, en 2006, « Nemo par Pennac », dans lequel il présente le parcours du dessinateur qui illustre avec Mesnager depuis des années années les murs de Belleville et Ménilmontant, puis, cette année, « Chagrin d’école » (voir ce sujet publié le 27 octobre).

La dépêche AFP relative aux deux premiers prix littéraires de la rentrée est ici.

Canal + obtient le Grand Prix de l'Affichage 2007

La 34e Edition du Grand Prix de l'affichage organisée par L'Union de la publicité extérieure, s'est achevée hier à Barcelone, après avoir attribué neuf Prix et six Mentions, parmi les 400 campagnes (soit 900 affiches) retenues en présélection. La campagne Canal + « Pot de départ » de l'agence BETC Euro RSCG a remporté le Grand Prix désigné par un jury composé d'une vingtaine de publicitaires et présidé par Bernard Bureau (président d'Ogilvy & Mather). Comme l'an dernier, la SNCF est très présente dans le classement avec sept campagnes récompensées.

Les neuf prix attribués le sont à Canal + (BETC Euro RSCG), Canal J (DDB Paris), Freedent (CLM BBDO), Imagine'R (H), Nike (DDB Paris), SNCF Corail Téoz (TBWA Paris), SNCF Transilien "Utiles" (devarrieux villaret), Super Glue 3 (DDB Paris) et WWF (Saatchi & Saatchi). Les mentions récompensent le Bon Marché (Les Ouvriers du Paradis), SNCF Eurostar "Printemps" (Leg), SNCF Eurostar "Prix méchant" (Leg), SNCF Transilien "Scènes" (devarrieuxvillaret), Voyagessncf.com "Panneaux" (DDB Paris) et Voyagessncf.com "Eco-comparateur" (DDB Paris). Un prix du public a par ailleurs été attribué à la campagne RATP "Homo Modernus" (Human to Human) à l'issue d'une étude réalisée par TNS Media Intelligence vendredi à Paris, auprès d'un panel composé de cent personnes auquel la short-list des publicitaires avait été soumise. Jean-Charles Decaux présidait pour la première fois ce Grand Prix, au titre de Pdg d'Avenir.

© Emmanuelle Grossir, pour CBNEWS (1er octobre 07)

⇒ L'affichage en panne d'inspiration, dans Le Figaro du 1er octobre.

L’Elysée n’est pas sectaire…

Lynch, l'Elysée et la Tour de l'invincibilité

Journée aussi parisienne que stakhanoviste et politique lundi 1er octobre pour David Lynch. Son film Mulholland Drive était diffusé en « prime time » sur Arte, mais là n'était pas le plus important. Le cinéaste avait commencé son après-midi en étant reçu à l'Elysée, par Nicolas Sarkozy, qui a l'a élevé au rang d'officier dans l'ordre de la Légion d'honneur. Distinction rare pour un citoyen américain. David Lynch en a profité, non pour parler 7e art avec le président de la République, mais pour tenter de le convaincre de l'aider à mettre en oeuvre un projet qui lui tient à cœur : la construction d'une « Tour de l'invincibilité » à Paris.

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Le président de la République française, Nicolas Sarkozy, et le cinéaste américain David Lynch lors d'une cérémonie de remise de la Légion d'honneur à l'Elysée à Paris, le 1er octobre 2007.

AP/Vincent Kessler
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Sans rire, le réalisateur, accompagné de son gourou français, Dominique Lemoine, président de l'association Gouvernement de la paix, a expliqué au chef de l'Etat qu'il suffisait de faire circuler des énergies positives pour oeuvrer pour la paix dans le monde. De créer des champs magnétiques pacifiques. Il a ainsi calculé qu'en installant un millier d'adeptes de ce type de méditation au centre de la France – « chiffre non laissé au hasard puisqu'il correspond à la racine carrée de 1 % de la population française » - cela permettrait de résoudre des problèmes aussi complexes que la criminalité, le chômage ou les aléas boursiers... David Lynch a proposé à M. Sarkozy « l'exclusivité » de son projet.

La méthode utilisée par Gouvernement de la paix provient d'une ancienne tradition védique, « scientifiquement prouvée », promet Dominique Lemoine. David Lynch avait déjà tenté, sans aucun succès, de convaincre Jacques Chirac, il y a trois ans, du bien-fondé de ses remèdes miracles en politique. En joignant même le geste à la parole, en s'allongeant sur la moquette pour mieux expliquer à l'ancien président où passaient les énergies positives dans le corps.

Cette fois-ci, plus confiant, David Lynch a laissé au chef de l'Etat un épais dossier sur son projet. « Le pays a changé et est prêt à des approches plus atypiques », pense Dominique Lemoine. Dans la foulée de sa visite à l'Elysée, Lynch a aussi voulu, sans avoir pris rendez-vous, aller serrer la main du maire de Paris. En plein Conseil de Paris, Bertrand Delanoë n'a pas reçu le cinéaste adepte de la méditation transcendantale qui arborait pourtant fièrement sa nouvelle décoration sur son veston. Au pied levé, Christophe Girard, adjoint au maire chargé de la culture, lui a fait visiter les lieux, l'a fait poser pour des photos dans les salons et n'a pas résisté à lui montrer comment fonctionnent les Vélib'. Mais le cinéaste est reparti penaud, sans avoir pu expliquer directement au maire qu'il cherchait pour sa Tour de l'invincibilité un immeuble parisien, entouré d'un jardin, pour installer ses élèves chargés de méditer pour améliorer, à terme, le sort des Français.

© Nicole Vulser, pour Le Monde daté du 3 octobre

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⇒ Pour avoir accès à l’intégralité du discours de Nicolas Sarlozy (qui n’est bizarrement pas aussi accessible que celui avec Tony Parker), il faut d’abord aller là puis cliquer, en haut à droite, sur « Communiqués », puis rechercher « Allocution du Président de la République à l'occasion de la décoration de M.David LYNCH ». Le discours, mis en ligne le 1er octobre à 19h30, commence ainsi :

« Je vous demande d’excuser notre retard mais David Lynch m’expliquait quelque chose qui est très important pour moi, la meilleure façon de devenir invincible. Vous savez le pire de tout, c’est que je l’ai cru. »

⇒ Pour écouter David Lynch parler de la Méditation transcendantale, cliquer ici.

⇒ Sur Prévensectes, plusieurs sujets sur David Lynch et la Méditation tanscendantale (on notera que la page de wikipédia a été modifiée le jour de la réception de David Lynch à l’Elysée, une coïncidence sans doute, puisque le terme de « secte » n’y figure plus).

⇒ Le site officiel de la secte en France est ici.

Paris, 4e ville la plus « verte » selon le Reader’s Digest

Pas de surprise : ce sont les pays nordiques qui sont les plus « verts », c’est-à-dire les plus vivables et les plus soucieux de l’environnement. La France se place en 16e position sur 141, la Finlande, l’Islande et la Norvège occupant respectivement les 1e, 2e et 3e places. L’enquête internationale du Reader’s Digest se fonde sur des critères à la fois environnementaux (qualité de l’air, de l’eau, biodiversité, émissions de gaz à effet de serre…) et sociaux (PIB, accès à l’éducation, taux de chômage, espérance de vie…) de manière à dresser un classement des pays et des 72 villes les plus respectueux de l’environnement.

C’est l’Ethiopie qui détient la triste palme du pays le moins agréable, suivie d’autres nations africaines (Niger, Sierra Leone…). En cause, l’accès à l’eau, la qualité des ressources, les critères sociaux…

Résultats mitigés pour la qualité de l’air (calculée en tenant compte de divers polluants), où la France se situe 44e, et pour les émissions de gaz à effet de serre, où elle est placée en 46e position, devant les Etats-Unis, le Tchad occupant la première place.

Le résultat est même mauvais concernant l’empreinte écologique de la France, « due davantage à la quantité croissante et trop importante d’ordures ménagères (350 kilogrammes par habitant et par an) et à l’étalement urbain, plutôt qu’à la performance énergétique », déclare Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie. Les solutions résideraient dans « la fiscalité environnementale, la lutte contre le développement urbain et l’amélioration de l’impact des transports ».

Stockholm (Suède) arrive en tête des villes les plus « vertes », suivie d’Oslo (Norvège), Munich (Allemagne) et… Paris, bien qu’elle fasse partie du trio de tête des capitales les plus polluées en particules PM10. Le classement des villes les plus écolos s’est appuyé sur les chiffres de l’ Union internationale des transports publics et les études sur les concentrations en particules de l’air de la Banque mondiale.

© Diana Semaska, pour Le Journal de l’Environnement du 21 septembre.

Nicolas Sarkozy (bien) habillé pour l'hiver

C’est le titre d’une dépêche Reuters d’hier soir…

Non sans un certain humour, l’agence Reuters a ainsi résumé hier à 18h54 (heure française) une dépêche de New York relatant le classement par le magazine glamour américain Vanity Fair. Sur une liste des « personnalités les mieux habillées du monde », il côtoie le footballeur britannique David Beckham et son épouse Victoria, ex-chanteuse des Spice Girls.

Ceux-ci, de même que l'autre couple le plus glamour de la planète formé par Brad Pitt et Angelina Jolie figurent parmi les dix premiers de la liste, avec l'épouse du candidat à l'investiture démocrate à la présidence américaine Barack Obama, Michelle.

Mais Vanity Fair, par « souci d'égalité », ne publie aucun classement détaillé et l'on ignore à quelle place se situe le nouveau président français dans ce classement restreint (une soixantaine de lauréats).

Plus soft est le titre de la dépêche AFP de ce jour : « Nicolas Sarkozy parmi les hommes les mieux habillés du monde, selon Vanity Fair ». L’AFP précise : « Nicolas Sarkozy est habillé avec une classe internationale. Il a fière allure, à la fois masculin et romantique, avec un sens développé de l'humour et de l'aisance », a expliqué Amy Fine Collins, une des rédactrices en charge du numéro spécial. Rien que ça ? Non, une petite couche pour la route : « Nous aimons le costume Prada qu'il portait lors de sa prise de fonction et nous ne changerions rien à sa garde-robe même pas ses tenues de jogging », a-t-elle ajouté, indique la dépêche publiée par l’AFP Washington.

Washington étant la capitale politique des Etats-Unis et New York la capitale économique, on peut être surpris que les flatteries et la marque du costume de notre président proviennent de Washington…

Pour sa part, Marianne, sous le titre « Sarkozy, habillé pour l'été », écrit :

Rien d'étonnant dans ce choix selon Viviane Blassel, spécialiste de la mode pour TF1, car « l'élégance, pour un homme, c'est d'être toujours habillé comme il faut, quand il faut, sans "show off" ("frime") ». Ce qui permet de résoudre cette épineuse question : mais pourquoi Nicolas Sarkozy, qui alterne les costumes Prada et le jogging, arrive-t-il en 9ème position, quand un autre Français célèbre – Bernard Henri-Lévy – n'avait réussi qu'à pénétrer de justesse le classement, en 10ème position ? « Parce que BHL montre tellement qu'il est élégant, que du coup, il l'est moins », explique Viviane Blassel. Ouf ! Nous voilà rassurés, la mode a ses raisons. Et après des reportages fleuves sur la garde-robe de Cécilia, on peut s'attendre à quelques papiers bien sentis pour célébrer la « classe internationale » du nouveau président.

C’est peut-être pour cela qu’il se dit que c’est en Amérique du Nord que le président va prendre des vacances, qui sait ? Ca le changera d’Arcachon où il se trouvait voici deux ans, à quelques pas du président de l’Assemblée nationale de l’époque, Jean-Louis Debré.

Marianne ne précise pas que TF1 est très proche du pouvoir, au moins de par le fait que Martin Bouygues est à la fois témoin du mariage de Nicolas et Cécilia, parrain de leur fils et que les deux ont des liens avec la Françafrique, même si, la semaine dernière, notre président prônait un « nouveau concept »…

Les personnalités sélectionnées par le magazine sont ici.

F. A., Dessin © Jul