Ménilmontant, mais oui madame...

Meilleur apprenti de France, un Albanais en situation précaire sera reçu au sénat

Armando Curri, un Albanais jusqu'à ce mardi en situation irrégulière, fait partie des Meilleurs apprentis de France. Seulement voilà: sa situation administrative est un peu compliquée et il était depuis le 2 octobre 2014 sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF). Il sera reçu mercredi 4 mars au Sénat.

"Être lauréat sous l’autorité de la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France est une réussite qui mérite d’être saluée. La situation créée par le cas d’Armando Curri, sans l’information préalable du Sénat, suscite une réelle contradiction entre les exigences du droit et celles de la promotion de la formation des jeunes", explique un communiqué de la Présidence du sénat diffusé ce mardi 3 mars, précisant que M. Curri sera reçu au sénat "sans préjuger de la décision souveraine du tribunal administratif et de celle du gouvernement".

Arrivé en France il y a trois ans et protégé en tant que mineur isolé, Armando Curri suivait sa scolarité dans un établissement de l'agglomération roannaise (dans la Loire). Tout jeune étant "appelé à devenir adulte", comme disait Jean-Pierre Raffarin lorsqu'il était Premier ministre, le jeune homme s'est retrouvé en situation irrégulière à sa majorité, avec une OQTF délivrée début octobre 2014, quatre mois après avoir obtenu son CAP de menuiserie en 2014.

Le jeune Albanais avait déposé un recours devant le Tribunal administratif de Lyon, mais son OQTF vient d'être levée par le préfet de la Loire, qui lui a délivré une autorisation provisoire de séjour, indique Le Progrès.

Interrogé sur France Bleu, le jeune homme a déclaré vivre "le plus beau jour de sa vie".

La réception au sénat, qui concerne en tout 388 apprentis, sera à suivre en direct, à 8h50, selon les explications de la SMOF.

 F.A.

Médaille Grand Vermeil pour Michael Lonsdale

A quatre-vingts ans passés d'une semaine, Michael Lonsdale a reçu hier, mardi 31 mai, la Médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris… Il sera à l'honneur du festival Paris Cinéma du 2 au 13 juillet, et jouera le recteur de la Mosquée de Paris dans les salles obscures le 28 septembre. 

Bertrand Delanoë profitait de la conférence de presse de lancement de Paris Cinéma, qui se déroulera lors de la première quinzaine de juillet, pour rendre hommage à l’un des monuments du cinéma français. Michael Lonsdale fait partie des six personnalités du 7e Art à qui une programmation spécifique sera consacrée cet été.

Le maire de Paris s'est dit «fier et heureux» de rendre cet hommage à «une personnalité originale, unique, qui est un artiste du monde entier» et a salué le «parcours éclectique» de ce grand comédien d'origine anglaise qui a «choisi Paris».

Entre autres parce qu’il avait «attendu longtemps avant d'avoir des récompenses», Michael Lonsdale a dit en recevant sa médaille qu'il était «difficile de ne pas être ému».

Bien qu’ayant commencé en 1955 au Théâtre des Mathurins dans Pour le meilleur et le pire de Clifford Odets, au cinéma en 1956 dans C’est arrivé à Aden, de Michel Boisrond, et à la télévision en 1958 dans Le Ping Pong de Jean Prat, cet acteur à la carrière impressionnante et à la voix inégalable n’a été récompensé qu’en 2011. Avec coup sur coup deux prix pour Des Hommes et des dieux, de Xavier Beauvois : le Prix Lumière du meilleur acteur et le Globe de Cristal du meilleur acteur. Il a aussi obtenu le Prix Henri-Langlois 2011 pour l’ensemble de sa carrière et pour son interprétation dans Des Hommes et des dieux.

En sus d’une trentaine de films dans lesquels joue Michael Lonsdale, Paris Cinéma diffusera Les Hommes libres (de Ismaël Ferroukhi), qui évoque la période de la Résistance. L’acteur y interprète Kaddour Ben Ghabrit (photo ici), le recteur de la Mosquée de Paris. La sortie de ce film en salles est annoncée pour le 28 septembre prochain.

Les pass pour Paris Cinéma sont d’ores et déjà en vente au prix de 30€ y compris la torride Nuit du Cinéma, comprenant un hommage à Jean Rollin, décédé en décembre dernier. Il en coûtera 16,20€ aux étudiants ou 7,20€ pour la seule Nuit du Cinéma. Pour plus de renseignements, cliquer ici.

F. A., photo Paris Cinéma Michael Lonsdale et Jean-Pierre Mocky

A voir: La vidéo de la remise de médaille, sur 7 ici…

Rudolf Brazda sera décoré jeudi à Puteaux

Rudolf Brazda, 98 ans dans deux mois, considéré comme le dernier survivant des déportés parce que qu’homosexuels, faisait partie de la promotion pascale de la Légion d’honneur, détaillée ici dimanche 24 au matin, où la précipitation à me préparer à me rendre aux commémorations du 20e arrondissement m’a fait écrire que le doyen «à première vue» semblait être Alfred Thomelin, 95 ans. Il recevra sa décoration jeudi 28 avril à Puteaux (Hauts-de-Seine), où sa venue était prévue.

Cette approximation —nobody's perfect— était due au fait que M. Thomelin totalisait, selon le JO, «76 ans d'activités professionnelles, associatives, de services civils et militaires» et se trouvait sur le contingent des Anciens combattants, alors que M. Brazda, de plus de deux ans son aîné, également dans ce décret, n’avait “que”, si l'on peut dire, «60 ans d'activités professionnelles et associatives» et se trouvait sur le contingent du Premier ministre. Aussi n’est-ce qu’à mon retour de la longue cérémonie au Père-Lachaise puis en mairie d’arrondissement que, découvrant la dépêche AFP publiée 2h30 après mon billet, j’ai découvert avec plaisir que, enfin, un homosexuel entrait dans l’Ordre de la Légion d’honneur en tant que tel, pour les persécutions qu’il avait subies. 

Né en juin 1913 dans ce qui est actuellement le Land de Thüringen, dans le centre de l’Allemagne, Rudolf Brazda était considéré, après la Première Guerre, comme un ressortissant de la Tchécoslovaquie. Plusieurs fois persécuté pour “débauche contre nature” et considéré comme persona non grata en Allemagne, il est déporté à Buchenwald en août 1942, où il passera près de trois ans. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, il s’installera en Alsace.

Considéré comma apatride, il obtient la nationalité française en 1960.

Ce n’est que très récemment, en 2008, que les autorités (et les médias) commencent à s’intéresser à lui. Fin juin 2008, il est invité en compagnie du maire de Berlin Klaus Wowereit, à une cérémonie au monument inauguré un mois auparavant en mémoire des victimes homosexuelles du nazisme. Dans la foulée, il inaugure la Gay Pride de Berlin.

En mai 2010, il inaugure à Mulhouse une plaque mémorielle en hommage aux déportés homosexuels. En septembre 2010, c’est au Struthof qu’il se rend, pour un autre hommage (voir ici un extrait du journal de TF1). La photo de la plaque est en page d’accueil du site Internet de l’association Les Oublié(e)s de la Mémoire.

A bientôt 98 ans, Rudolf Brazda est considéré comme le dernier «Triangle rose» survivant. Et c’est à ce titre qu’il a été fait chevalier de la Légion d’Honneur. Lorsque les militants berlinois avaient inauguré leur monuments, la presse avait relaté qu’il n’y avait plus de survivant parmi les homosexuels déportés,et c’est ce qui l’avait fait sortir de l’anonymat si tardivement.

Rudolf Brazda recevra jeudi sa Légion d'honneur dans un collège de Puteaux (Hauts-de-Seine), où il doit intervenir devant des élèves. Elle lui sera remise par Marie-José Chombart de Lauwe, de dix ans sa cadette, présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportation, et Grand Officier de la Légion d’honneur depuis juillet 2008.

F.A., photo: lors des commémorations, dimanche 24 avril, au Père-Lachaise, un drapeau des Oublié(e)s de la Mémoire

Légion d’Honneur : la promotion de Pâques

Publiée au Journal officiel de ce dimanche 24 avril en six textes datés du 22, la promotion pascale de la Légion d'Honneur est de prime abord “normale”.

Certes, quelques copains, comme un ancien conseiller du président de la République, déjà récompensé voici quelques mois pour ses services par un mandat au Conseil économique social et environnemental, mais peu de «people». Et des anciens ministres ou élus en place de divers horizons.

On trouve aussi quelques chercheurs (à… chercher en cliquant sur les liens renvoyant aux textes de référence du JO de ce matin), la benjamine de la famille Touya (Anne-Lise, qui entre dans un décret exceptionnel), et une assez longue liste au titre du ministère de la Défense et des Anciens combattants, intégralement reproduite, par choix du ouaibemaître [voir en fin de sujet], car ce dernier dimanche d'avril marque, depuis la Loi du 14 avril 1954, la Journée nationale des Victimes et des héros de la Déportation, célébrée un peu partout en France, et à 11 heures devant le monument de Flossenbürg, au cimetière du Père-Lachaise.

De tous ces “anonymes”, à première vue le doyen semble être M. Alfred Thomelin, 95 ans, de Bazoches-sur-Hoëne (Orne), à qui le JO attribue «76 ans d'activités professionnelles, associatives, de services civils et militaires» et qui est décrit comme «président départemental d'une association d'anciens combattants». Il était temps qu'il soit chevalier…

La sélection ci-dessous n'est donc qu'un choix très subjectif de ma part, qui ne prévaut en rien de ce que liront dans la journée les agences de presse…

Bonne lecture!

Fabien Abitbol

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A la dignité de grands officiers, ce décret élève notamment la procureure générale honoraire près la Cour des comptes Hélène Gisserot, le peintre Pierre Soulages, l’ancienne ministre et spationaute Claudie Haigneré, et l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et président de sociétés Raymond Soubie.

Au texte n°2 du JO de ce jour (à lire ici), on relèvera entre autres:

•chez le Premier ministre, l’ancien sénateur de Paris Roger Chinaud et l’ancien banquier Marcel Wormser;

•aux Affaires européennes, l’ancien ministre Xavier Darcos;

•au titre de la Justice Mme Françoise Rudetzki (aide aux victimes) et l’avocat Me Francis Szpiner;

•sur le contingent de l’Intérieur, la préfète Martine Monteil (récemment condamnée pour diffamation)

•à l’Economie, le patron du Crédit mutuel Michel Lucas

•à la Culture l’accordéoniste Yvette Horner

Tous deviennent commandeurs.

Le texte n°3 est spécifique à l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire.

Le texte n°4 récompense l’ancien ambassadeur de France en Afghanistan, deux mathématiciens, le navigateur Franck Camas et l’ancienne championne du monde de sabre Anne-Lise Touya. Ces cinq personnes sont nommées à titre exceptionnel chevaliers de la Légion d’honneur.

Très court, le texte n°6 concerne les étrangers en France.

Dans le texte n°5, d’élévation et nomination, on trouve entre autres :

Chevaliers

Mme Solange Morgenstern, présidente du Groupe B2V (protection sociale)

Maurice Minkowski, ancien déporté-résistant, ancien président d'un centre communautaire

Jean-Luc Cosnard, président des EditionsVida (littérature protestante)

Blaise Aldo, maire de Sainte-Anne, conseiller régional de la Guadeloupe

 

Gainsbourg et Joan Sfar : anecdotes et récompenses

« Gainsbourg (Vie héroïque) », de Joan Sfar, a remporté trois récompenses lors de la cérémonie des César vendredi soir, à Paris, à quelques jours du vingtième anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg, le 2 mars 1991. Au-delà d’un clin d’œil à notre voisin Joan Sfar, dont l’atelier est situé rue d’Avron, dans le 20e arrondissement, petite revue d’anecdotes autour du film, et du souvenir de Serge Gainsbourg…

Le tournage du film commence en janvier 2009, au moment où se déroule une expo à La Villette. Initialement, il devait débuter en 2008, mais quelques points du scénario ne plaisaient pas à la famille de Serge Gainsbourg. Le tournage dure trois mois.

Le 21 mai 2010, Lucy Gordon, l’actrice qui interprète Jane Birkin est retrouvée morte dans son appartement du 10e arrondissement, la veille de son anniversaire, alors que le film est présenté à Cannes. Sept mois plus tard, on retrouve un testament.

Après cinq années de travail, un graphiste free-lance met en images le mur de la maison de la rue de Verneuil (7e arrondissement) et ses graffitis.

Sortie en salles du film de Joan Sfar le 20  janvier 2010, en DVD le 12 octobre 2010, précise Allôciné.

En juillet 2010, inauguration du Jardin Serge-Gainsbourg à Paris. Il est… Porte des Lilas, dans le 19e arrondissement. Jane et Charlotte sont de la partie. La veille au soir, Charlotte Gainsbourg enregistrait, en petit comité, une émission de radio, et trouvait «normal» qu'un jardin soit dédié à son père. Ayant assisté à l'enregistrement, mais pas écouté l'émission, je ne sais pas si cette partie a été diffusée…

Le 25 février 2011, lors de la 36e cérémonie des César, à Paris, Roman Polanski remet à Joan Sfar le César du meilleur premier film. «Recevoir un Cesar de Polanski, c'est pas rien», déclare-t-il en salle de presse quelques instants plus tard, fredonnant La Noyée (de Gainsbourg) et indiquant: «Ce prix va me servir pour mon deuxième film qui sera un dessin animé». Retour aux sources, donc, pour l'auteur du Chat du rabbin. En toute logique, Gainsbourg (vie héroïque) reçoit le César du meilleur son. Eric Elmosnino, l’acteur principal, remporte en fin de soirée le César du meilleur acteur (palmarès sur le site de Ouest-France).

La scène de l’enregistrement de Aux Armes etc… (supposée se passer en Jamaïque) est tournée aux Studio Ferber, dans le 20e arrondissement, à deux pas du boulevard Mortier, du Régiment du Train, et de la DGSE. Des studios qui, en moins de quarante ans d’existence, ont vu passer Nougaro ou Baschung, mais aussi, dans le monde des vivants, Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis, Jean-Louis Aubert ou Philippe Katerine. La plaquette des lieux de tournage du film, éditée par la mission cinéma de la Ville de Paris, est à télécharger ici (8,9Mo).

Depuis sa création le 30 septembre 2010 une caricature de votre ouaibemaître par Cabu, en hommage à Gainsbourg, illustre la bannière personnalisée du blogue 7 Ici que ça se passe.

Fabien Abitbol, vidéo entretien avec Joan Sfar : mairie de Paris

Lisa Portelli, quatre ans de scène(s) et Jeune Talent

Découverte au Printemps de Bourges 2006 alors qu’elle n’avait que 19 ans, Lisa Portelli est l’une des trois prix Paris Jeunes Talents Musique 2010 de la Ville de Paris. Elle fait sa rentrée d’hiver mardi 11 janvier à l’Espace Jemmapes, et a prévu d’autres dates (annoncées plus bas).

Dans la vidéo ci-dessus (durée: 5 min.), mise en ligne le 6 janvier par la mairie de Paris, Lisa Portelli, Rémoise d’origine désormais installée à Paris, reconnaît que son parcours est plutôt rare. Depuis qu’elle a été découverte en 2006 à Bourges, elle a parcouru diverses scènes, comme Les Francofolies (La Rochelle) ou les Musik’Elles (Meaux), et  a fait la première partie d’artistes divers, tels Cali ou Olivia Ruiz.

Cet été, elle a ouvert Indétendances, où passaient Arno et JPNataf. Rien que ça. Elle venait alors de recevoir le prix Paris jeunes Talents en catégorie musique, et de signer avec le label Wagram, qui sortira prochainement son deuxième disque, considéré comme son véritable premier album.

Dans la vidéo de la mairie de Paris, elle explique que c’est sa manager, Laurence Goubet, qui a eu l’idée de l’inscrire à Jeunes Talents. Une bonne idée, apparemment. Et, pour les prochains Jeunes Talents, (millésime 2011) dans les catégories musique, spectacles vivants et arts visuels, les inscriptions se déroulent tout le mois de janvier. Les moins de trente ans peuvent s’inscrire ici.

Lisa Portelli est sur MySpace (ICI), et sur Facebook (LA).

Fabien Abitbol

Concerts à venir :

Espace Jemmapes, 116, quai de Jemmapes (10e), mardi 11 janvier, à 20h avec Le Larron, réservations et tarifs ICI.

Autre concert prévu le 1er février, au Réservoir, 16, rue de la Forge royale (11e), dans le cadre de la soirée Jeunes Talents

…Et aussi: Le 29 janvier en première partie de Bastien Lallemant à La Maroquinerie (20e), le 22 janvier à Trélazé (Maine-et-Loire), etc… (toutes les dates ICI).

A voir: un reportage de Bertrand Lasseguette pour France3 Reims (Oct. 2010, durée : 2 min.)

Brice Hortefeux grand gagnant du Prix Scorbut 2010

L’association Scorbut a décerné ses prix 2010, et le grand gagnant est Brice Hortefeux, qui remporte la Golden Carotte pour l’ensemble de son œuvre (cliquer ici puis sur l’illustration pour la voir en grand format).

Créée en mai 1998 et soutenue par Manu Chao, Scorbut, regroupe des caricaturistes comme Cabu, Delambre, Kerleroux, Pétillon ou Wozniak et publie chaque semaine des dessins d’actualité.

Le premier prix Scorbut (Golden Carotte) a été décerné au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux pour l'ensemble de son œuvre, notamment pour «avoir voulu bouter les Roms et les routes inclinées hors de Gaule», tout en instituant «les fichiers d'“empreintes génitales”» et en étant «le ministre de l’Intérieur le plus condamné».

La Carotte d'argent revient à Eric Woerth pour «avoir brillé sur tous les fronts», dont «la réforme des retraites, l'affaire Bettencourt, l'hippodrome de Compiègne».

C’est Jérôme Kerviel qui gagne la Carotte de bronze pour «avoir porté la culotte la plus chère de l'histoire de la finance».

The carotte ou “carotte par définition“, revient à François-Marie Banier, «lequel s'est fait carotter la moitié du milliard qu'il avait réussi à soutirer à Liliane Bettencourt».

Jean-Louis Borloo, a obtenu “le jus de carotte” pour avoir dû «se contenter d'un radis (bio) après avoir vu miroiter de très près la carotte de Matignon».

La Carotte médiatique revient aux mineurs chiliens.

«Les grands vainqueurs du Prix Scorbut 2010 sont invités à venir retirer leurs carottes lors de l’inauguration de l’exposition Scorbut organisée à partir du 8 mars par la galerie L’Oeil ouvert, 74, rue François Miron 75004 Paris - métro Saint Paul», précise le site Internet de l’association.

Le Prix du Quai des Orfèvres 2011 sent le sapin

Le Prix du Quai des Orfèvres, édition 2011, a été attribué ce midi à Claude Ragon pour Du Bois pour les cercueils. L’acteur Jean Reno, qui devait le remettre, n’était pas à la préfecture de police de Paris (PP), mais avait enregistré une vidéo.

La 64e édition(*) du Prix (édité chez Fayard) raconte les aventures d'un jeune lieutenant de la police judiciaire parisienne, qui enquête sur un crime commis dans une scierie. Originaire du Jura, le lauréat est ingénieur à la retraite dans l'industrie de transformation du bois. On peut supposer qu'entre un cadavre et une scierie, cette cuvée 2011 de polar sentira le sapin.

Créé en 1946 par Jacques Catineau, le Prix du Quai des Orfèvres est destiné à couronner chaque année un roman policier sur manuscrit inédit et anonyme, œuvre d'un écrivain de langue française. Doté d’une prime de 777€, il est surtout l’occasion de signer un contrat d’édition garantissant un tirage de 50000 exemplaires au moins.

Du Bois pour les cercueils, dont Fayard annonce la mise en vente pour mercredi 24 novembre devrait bénéficier d’un tirage nettement supérieur au minimum contractuel: le chiffre de 70000 exemplaires mis en place est avancé.

L’an dernier, Au pays des ombres avait été primé.

(*) Le prix n’a pas été décerné en 1950, 1955, 1961 et 1973

A consulter : Le palmarès 1946-2006 sur A l’ombre du polar et Quelques couvertures des années passées sur le site de la PP

Miss France, tu l’aimes ou tu la quittes

Agée de vingt-deux ans, Pauline Darles (photo), étudiante en communication originaire de Paris, avait été élue Miss Ile-de-France le 28 octobre dernier à l’unanimité au cours d’une soirée au casino d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise).

Elle devait participer le 4 décembre à Caen (Calvados), avec retransmission en direct sur TF1, à l’élection de Miss France.

Elle en a décidé autrement, en quittant depuis Les Seychelles la compétition, car «elle ne se sentait pas en phase avec l'esprit du concours», dit pudiquement le service de presse de la société Miss France (filiale de Endemol).

Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France, a annoncé au Parisien : «Elle m'a tout simplement dit qu'elle n'imaginait pas le concours Miss France comme ça». Selon une candidate, Pauline aurait abandonné car elle n'aurait pas apprécié l'organisation et l'esprit du concours Miss France 2010.

La Parisienne Pauline Darles sera remplacée par une Seine-et-Marnaise, Jessica Muzaton. L’an passé, Miss Paris avait été destituée. A l’époque, Geneviève de Fontenay faisait encore partie du comité d’organisation. Désormais, la dame au chapeau organise un concours parallèle, pour lequel avait récemment lieu l’élection de Miss Belleville.

Miss Belleville est « exotique »

Le 21 octobre avait lieu la première élection de Miss Belleville, au Président, dans le 11e, sous la houlette du comité Geneviève de Fontenay et de L’Hed (L’hébergement différent). L’élue vient du… 16e arrondissement.

On apprend, à la lecture du reportage détaillé du 75011, que la mairie du 20e arrondissement n’a pas cautionné l’événement. Bruno Hénon, directeur adjoint du cabinet de la maire Frédérique Calandra, est venu pour dire que les concours de miss sont «sexistes». En revanche étaient présentes les deux députées socialistes du secteur,  Mesdames George Pau-Langevin (21e circonscription, majorité du 20e arrondissement) et Danièle Hoffman-Rispal (6e circonscription, à cheval sur le 11e et le 20e).

Philippine de Castilla, 22 ans,  habitante du 16e arrondissement, a gagné. Elle représentera donc Belleville lors de l’élection de Miss Paris, le 3 novembre prochain.

« Une fille du 16e pour Belleville, finalement c’est assez exotique », a ironisé Bruno Hénon à la fin de la soirée.

Sur six candidates, seules deux (Aurore et Rebecca) étaient de Belleville. Mais, trop âgée (24 ans), Rebecca était hors concours.

La finale du concours des miss de Geneviève de Fontenay doit être diffusée sur la chaîne IDF1 le 5 décembre prochain.

Sur www.Le75011.fr  lire Belleville a élu sa Miss venue du 16eme arrondissement avec texte, photos et sons.