Il aura fallu deux heures de réunion au bureau de l’Assemblée nationale ce mardi 14 février pour décider qu’il n’y aurait pas de sanction à l’encontre du député PPM (apparenté PS) Serge Letchimy, auteur d’une intervention remarquée la semaine dernière en séance de Questions au gouvernement.
Si le bureau de l’Assemblée nationale compte en théorie 22 membres, dont dix de gauche, de nombreux députés de droite étaient absents lors de cette réunion. Le président Accoyer «n'a pas d'explication sur l'absence remarquée ce matin de nombreux députés UMP membres du bureau de l'AN», a indiqué Jean-Baptiste Daoulas, journaliste à La Chaîne Parlementaire, sur son compte twitter.
Regrettant «la dégradation du débat» lors des Questions au gouvernement, le président Accoyer venait d’annoncer, peu après 12h30, qu’il n’y aurait «pas de sanction» et qu’aucune «suite particulière» ne serait donnée aux propos tenus mardi dernier, ayant provoqué une sortie de l’hémicycle du gouvernement, sous l’impulsion du Premier ministre, fait exceptionnel.
La réunion du bureau, qui avait commencé à 10h30, aurait dû prendre fin en théorie à 11h.
Parmi les soutiens dont avait bénéficié Serge Letchimy, neuf députés de l’Outre-mer avaient adressé une lettre au président Accoyer, rappelant que leur collègue n’avait «jamais traité le ministre de l'Intérieur de “nazi”, ni de promoteur des camps de concentration».
L'intervention publique du député martiniquais, à la suite de la Lettre ouverte qu'il avait écrite à l'intention du ministre de l'Intérieur, faisait suite aux propos de ce dernier sur une prétendue civilisation supérieure.
F. A.
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