L’information se trouve en date du 24 janvier sur le blogue de Nicolas Schoettl, conseiller général du canton de Limours (Essonne) et sur celui de Christian Schoettel, Président de la communauté de communes du Pays de Limours: une obligation de quitter le territoire (OQTF) a été délivrée le 21 janvier au père Michel Khuti Baku.
Les deux élus ont décidé de saisir le député Guy Malherbe, la ministre de l’Environnement et des Transports Nathalie Kociusko-Morizet (élue de l’Essonne) et le préfet du cas du père Michel, afin d'éviter son expulsion.
Né en 1962 à Vaku (Congo Kinshasa, actuelle RDC) d’une famille catholique et très engagée dans la vie de sa paroisse, Michel Khuti Baku est arrivé en 1999 à Rome, où vit un oncle, et est entré au séminaire ; terminant son noviciat en 2003, il entama une licence de théologie à l’Université Pontificale du Latran et fut ordonné diacre en septembre 2003 et prêtre le 20 mars 2004, indique le secteur catholique de Limours.
Après l’Italie, le père Michel a mené «une expérience missionnaire» dans une paroisse au Mozambique, puis s’est retrouvé au diocèse d’Evry, affecté à Fontenay-les-Briis.
Sur un plan plus administratif, il a le statut de réfugié politique en Italie, précise son avocat. Qui ajoute avec humour que «dans les attendus de l'OQTF, il est précisé qu'il n'a ni femme ni enfants en France».
Selon les deux élus locaux décidés à prendre sa défense, le Père Michel «remplit une fonction que l’absence de prêtres français justifie pleinement».
F. A., photo DR
La France accueille les réfugiés reconnus par un autre Etat de l'UE ... ça va se régler, ce n'est qu'une histoire de "bâtons" à laquelle se prête la Préf de l'Essonne ... pas glorieux, mais ce sont les instructions ...
A moins qu'il n'ait perdu son statut de réfugié en Italie, du fait de son séjour au Mozambique ...
Là ce serait une autre histoire ...
Rédigé par : Apolline | 25/01/2012 à 23h39
PS Si tel était le cas, il ne pourrait qu'être "dubliné" pour reformer une demande d'asile en Italie, avec le risque que la situation au Congo ait changé et que sa nouvelle demande ne soit pas accueillie.
De toute façon, il y a un chmilblick, sinon la Préf n'aurait rien fait ...
Rédigé par : Apolline | 25/01/2012 à 23h42
@Apolline,
Il est évident que le dossier du Pere Michel n'a pas été examine correctement. Dans la mesure où il s'agit d'un homme d'Egluse, qu'il soit dans Dublin ou qu'il soit considéré comme arrivant d'ailleurs (du Mozambique selon sa dernière affectation), cela ne change rien: il a un "emploi" (une fonction), et ceci est incompatible avec une vie de famille; on lui reproche entre autres de n'avoir pas en France d'attache familiale, comme on reprocherait à un cuisinier, un maçon, ou je ne sais quoi -je n'ai rien contre les je ne sais quoi-.
Je pense qu'une solution sera trouvée, mais en attendant, le ridicule est là, et une rétention est si vite arrivée!
Rédigé par : Ménilmuche | 26/01/2012 à 01h05
On n'a pas à le réadmettre et donc à examiner ces critères, s'il a obtenu un statut de réfugié en Italie, mais à vérifier cela, il suffit d'un fax, pour lui donner un titre de séjour français : car réfugié en Italie, il a la liberté de circuler, donc il peut demander un titre de séjour en France. Il aurait dû le faire de lui-même mais il n'a pas dû savoir qu'il devait le faire.
Rédigé par : Apolline | 26/01/2012 à 07h29
"Selon les deux élus locaux décidés à prendre sa défense, le Père Michel «remplit une fonction que l’absence de prêtres français justifie pleinement»."
oui, mais comment le prouver ? il y a une offre à Pôle Emploi ?
Bon, trêve de plaisanterie, les préfets touchent le fond du ridicule pour arriver aux quotas voulu pas le sarkogueant. Il ne faut pas compter sur le chanoine de Latran pour régler ce problème !
J'espère que le bon père n'a pas reçu une de ces nouvelles OQT où il n'y a que 48 h pour contester (y compris week end et jours fériés), si non, il ne lui reste qu'à se réfugier en Italie :-)
Rédigé par : Caro | 26/01/2012 à 22h10