Selon un communiqué diffusé jeudi 29 décembre au soir par le ministère de l’Intérieur, 10 à 15% de jeunes ayant atteint la majorité chaque année ne voient pas leur inscription automatique sur les listes électorales se réaliser.
Cette fourchette donne donc un jeune sur six à un jeune sur dix.
Mais, comme il n’y a pas eu d’élections en 2011, il est clair que personne n’a pensé à aller vérifier sa situation.
Le chiffre est donc à doubler, pour obtenir un “bug” d’au moins vingt pour cent sur deux classes d’âge: les jeunes qui ont eu 18 ans après mars 2010 et avant avril 2012.
Dans le Nord, le maire (MoDem) d’une commune de 6000 habitants, voulant vérifier l’inscription de son fils, a découvert six oublis sur 105 noms attendus. «Si on extrapole aux quelque 40 millions d'électeurs en France, ça ferait 40.000 jeunes pas inscrits», a-t-il calculé.
Selon le ministère de l’Intérieur, «les moyens alloués (…) au CIDEM ont été 6 fois plus importants en 2011 qu'en 2006, pour ce volet “campagne d'inscription”». Le Cidem est une association Loi de 1901, implantée dans le 20e arrondissement de Paris, qui regroupe depuis les années 80 une dizaine d’associations citoyennes d’origines diverses. Cette année, la campagne a été lancée le 11 novembre, «sur des sites comme MSN ou Orange, sur les portails institutionnels ou associatifs», en sus des affichettes traditionnelles et dépliants (à retrouver ici)…
A Paris, l’inscription sur les listes est encore possible samedi 31 décembre. Au-delà, seuls certaines personnes très précises pourront encore s’inscrire (lire ici).
En 2012 ont lieu l'élection présidentielle (avril et mai), puis les élections législatives (mai et juin). Le Code électoral précise en son Article 9 que l'inscription sur les listes électorales est «obligatoire». Mais aucune sanction n'est prévue par la loi en cas de manquement.
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