Les obsèques de la jeune Agnès Marin, violée puis tuée la semaine passée au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), ont eu lieu en début d’après-midi à la paroisse basilique Notre-Dame du Perpétuel-Secours, dans le 11e arrondissement, face à l’entrée principale du cimetière du Père-Lachaise (20e), où une cérémonie devait avoir lieu dans la plus stricte intimité.
Dans la semaine, exaspérée par la tournure politicienne que prenait la mort tragique de sa fille, la mère de Agnès avait invité «les ami(e)s d’Agnès, des parents et des professeurs et ceux et celles qui souhaitent se recueillir autour de nous» pour les obsèques. «Mais pas les journalistes», avait-elle précisé, demandant ainsi fermement à la presse de se tenir à l’écart et de respecter ce moment d’intimité.
Des mesures, il est vrai, ont été annoncées par le gouvernement, dans la foulée de ce meurtre, sans rapport direct avec le dossier, et alors que les dernières lois en la matière remontent à août dernier.
Agnès, signalée disparue le 16 novembre, avait été retrouvée sans vie deux jours plus tard. Elle aurait eu quatorze ans ce samedi 26 novembre 2011.
La cérémonie religieuse, en l’église où se trouve le service de l’Exorcisme, devait avoir lieu à 14h30. Le père de la défunte, qui réside dans le 11e à quelques rues du lieu de culte, a été aperçu entrant dans l'église à cette heure-là, tenant son épouse par le bras.
Interne dans un collège-lycée de la commune où Eliane Wauquiez-Motte, mère du ministre Laurent Wauquiez, est maire, Agnès a été tuée le novembre, par un autre élève de son collège, qui aura dix-huit ans à la fin de l’année, et est poursuivi pour un viol commis à l’été 2010 dans le Gard.
F. A., photo D. R.
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