A l’occasion des élections sénatoriales, qui ont lieu ce dimanche pour renouveler la moitié de la Chambre haute, dix blogueurs occuperont le tiers de l’espace média, au sein du Palais du Luxembourg, afin de donner leur vision des choses, qui pourrait être différente des médias traditionnels. Dans ce renouvellement, les huit départements de la Région Ile-de-France votent, ce qui représente 53 sénateurs sur les 112 élus à la proportionnelle.
Revue de détail des départements (cliquer sur les noms des départements pour accéder aux détails sur le site Internet du Sénat) et des blogueurs invités (billet susceptible d’ajouts, lire la note de bas de page).
Paris (12 sièges)
L’Elysée avait concocté une liste menée par la ministre des Sports Chantal Jouanno. Pierre Charon, conseiller de Paris et… ancien conseiller de l’Elysée, mécontent de ne point y figurer, a déposer une liste concurrente. A droite toujours, Alain Dumait, ancien maire (UDF) du 2e arrondissement de Paris (1983-1989) et qui avait appelé à voter pour Jean-Marie Le Pen dès le premier tour de 2002, a aussi déposé une liste. Liste sur laquelle il ne fait pas mention du FN. Sénateur centriste sortant, Yves Pozzo di Borgo est également tête de liste.
«Cela ne nous facilite pas la tâche», commente le chef de file des sénateurs UMP, Jean-Claude Gaudin, qui déplore «l'indiscipline de la droite». Sur les 12 sièges parisiens, la droite n'en a que cinq (4 UMP et 1 Nouveau Centre) et pourrait bien en perdre un, voire deux.
Esssonne (5 sièges)
Jusqu’au dernier moment, la majorité présidentielle aura tenté de rassembler ses troupes en Ile-de-France. Y compris avec des remarques déplacées, dont celle sur le “Coréen national” visant la tête de liste de la gauche unie dans l’Essonne Jean-Vincent Placé. C’était il y a trois semaines, et ce dernier envisageait de porter plainte. Dans ce département, Michel Berson (PS) a déposé une autre liste, et a été suspendu de son parti. Mais la discorde règne aussi à droite, où la liste UMP Dassault se trouve confrontée à une autre, dissidente. Ainsi, si deux sièges sont mathématiquement promis à chacun des camps, le cinquième, pour l’instant à gauche, est incertain.
Hauts-de-Seine (7 sièges)
Dans l’ancien département dirigé par Nicolas Sarkozy, la droite espère sauver trois sièges sur les quatre qu'elle détient. Le sénateur sortant Jacques Gautier (UMP), n'a guère goûté que l'investiture a été donnée à Roger Karoutchi, et a déposé une liste. Dans le 92, on dénombre trois listes UMP ou apparentées, deux listes centristes, et deux listes de gauche.
Seine-Saint-Denis (6 sièges)
La gauche possédait à ce jour quatre sièges sur six. Avec Claude Dilain, le maire PS de Clichy-sous-Bois, en troisième position sur une liste, elle espère en grignoter un supplémentaire. Mais il n’y a pas de zizanie à droite, donc rien n’est gagné.
Val-de-Marne (6 sièges)
Trois listes à droite (dont deux centristes), contre une pour la gauche unie, qui espère obtenir un quatrième sénateur.
Val d’Oise (5 sièges)
Deux listes avec un UMP à la tête: l’une avec le sénateur UMP sortant Hugues Portelli, l’autre avec Francis Delattre. C’est ce dernier qui, lors des élections régionales de 2010 avait attaqué la tête de liste PS Ali Soumaré sur son soi-disant passé de délinquant. Le département compte aussi une liste de droite et une liste FN. La droite devrait conserver ses deux sièges.
Seine-et-Marne (6 sièges)
Malgré les divisions qui chagrinent le maire de Meaux, Jean-François Copé, «préoccupé par l'importance des listes dissidentes», l’équilibre de ce département (trois sièges de chaque côté) devrait être préservé.
Yvelines (6 sièges)
Dans le département du président Larcher, la droite part divisée. La gauche espère gagner un siège. Elle n’en a pour l’instant qu’un sur six.
Les résultats, tombés peu après 10h40 pour le deuxième tour de la Nouvelle-Calédonie, seront connus à partir de 16h pour les circonscriptions de France métropolitaine élisant quatre sénateurs et plus (scrutin à la représentation proportionnelle), à partir de 19h pour le deuxième tour des circonscriptions au scrutin majoritaire (un à trois sénateurs, premier tour connu à midi), dans la soirée ou dans la nuit pour la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Dans la salle des conférences du Sénat, un tiers de l’espace média a été réservé aux médias Internet, comme l’indique l’illustration ci-dessus. Outre des pure players, comme Rue89 ou Dailymotion, et des médias traditionnels en ligne, comme Lemonde.fr, dix blogueurs et/ou twitteurs ont été conviés à la “soirée” qui commencera à quinze heures.
Par ordre alphabétique, il s’agit de:
Fabien Abitbol (@Menilmuche) de Ménilmontant, mais oui madame…, François Bancilhon (@fbancilhon) de Data Publica, Bruno Bernard (@PoliticsFR) de French Politics, Catherine Créhange (@undessinparjour) de Un dessin par jour, Vincent Glad (@vincentglad) de http://www.slate.fr/ Slate, Pierre Guillou (@pierre_guillou) de Elus 2.0, Benjamin Ooghe-Tabanou de http://www.regardscitoyens.org/ Regards Citoyens, Hervé Pargue (@Pargatruk) de Netpolitique, Natacha Quester-Séméon (@NatachaQS) de Mémoire vive TV, Sébastien Tronche (@S_Tronche) de Vu du Perchoir.
Les comptes twitter du Sénat retransmettent aussi l’événement: @Senat_Info pour les résultats et les informations, et @Senat_Direct, qui d’ordinaire retransmet les débats, pour les conférences de presse (en live-tweets).
NB: Ne disposant pas d’un ordinateur portable, je ne pourrai a priori pas publier de billet de blogue depuis le Sénat.
En revanche, je mettrai à jour mon compte twitter (cliquer sur @Menilmuche). Vous pourrez y trouver remarques, anecdotes, résultats et photos, y compris sans avoir de compte sur le réseau social. Il m’est techniquement possible aussi de mettre à jour aisément la rubrique «commentaires» du blogue: j’y passerai donc occasionnellement.
N’hésitez pas à consulter les comptes twitter des autres blogueurs invités, ainsi qu’à cliquer sur le tag #senatoriales où, rien que ce matin, cinquante à cent messages à l'heure tombaient, de tous horizons.
F. A.
Ajouts après 13h30
La salle François-Mitterrand a été réservée près de la buvette par les socialistes. Mais, prévpyants, ils ont aussi mis une option sur la grande salle en cas de victoire. Et ce dès 19h30/20h, selon une source interne au Sénat.
Rédigé par : Ménilmuche | 25/09/2011 à 16h16