Une double agression contre des mineures était également jugée à Paris
Marc Machin a été condamné mardi 18 mai à trois ans de prison par la 15e chambre du tribunal de grande instance de Paris (TGI) pour trois agressions sexuelles, deux contre des mineures dans le 18e, une contre une ressortissante canadienne de 35 ans, dans le 20e arrondissement.
Marc Machin présentant Seul contre tous (sorti en mars 2009) sur le plateau du Grand journal de Canal+
-----
Libéré en octobre 2008 après sept années passées en prison suite à une condamnation pour meurtre (dont il n’a été blanchi qu’en avril 2010), Marc Machin avait été interpellé en juin 2009 et placé en détention provisoire. Il avait été reconnu par une ressortissante canadienne de 35 ans, qu’il poursuivait de ses assiduités du métro Gambetta au hall de son lieu de résidence.
Cette dernière avait expliqué aux policiers avoir été filmée sous sa jupe par un homme muni d’un téléphone portable. Puis elle avait giflé l’homme, qui lui aurait posé la main sur son sexe. S’en serait suivie une tentative de viol (lire son témoignage ici).
L’histoire qu’elle contait ayant eu lieu entre autres à la station de métro Gambetta, les enquêteurs avaient utilisé les enregistrements vidéo de la RATP. Dessus figurait Marc machin dont, apparemment, la victime n’avait jamais entendu parler. Interpellé, ce dernier allait reconnaître une partie des faits.
Puis sont intervenues d’autres affaires de mœurs, certaines fantaisistes. L’une fut même anéantie par un journaliste de France-Soir qui prouva qu’il se trouvait ce jour-là à l’autre bout de la France avec Marc Machin.
Parmi les affaires qui sont intervenues en juin dernier, l’une a été retenue (et jugée hier au TGI de Paris en sus de celle de métro Gambetta): l’agression de deux mineures, le 13 juin 2009, dans le 18e arrondissement. Durant cette partie de l’audience, la salle a été fermée au public (huis-clos partiel). Marc Machin aurait reconnu les faits, niant savoir que les deux jeunes filles étaient mineures, disant ne les avoir vues que de dos. Le scénario, semble-t-il, était le même: victime suivies depuis le métro jusque dans un immeuble (le domicile de la grand-mère de l’une d’elles, après avoir été filmées sous la jupe…
Pour Me Balling, avocat de Marc Machin, ce dernier, après avoir été enfermé sept ans pour des faits qu’il n’avait pas commis, ne devait pas «être considéré comme un être normal au vu d’un parcours normal». Le parquet a requis cinq ans de prison. Le tribunal a condamné Marc Machin à trois ans, et cinq ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins. Il doit en outre verser à ses trois victimes pas loin de 20000 euros au titre du préjudice moral. En cas de non respect du suivi socio-judiciaire, il encourt une peine supplémentaire d’un an de prison.
Blanchi le mois dernier de l’accusation de meurtre qui lui avait valu de passer sept ans en prison pour rien, Marc Machin devra être rejugé par la cour d’assises de Paris. Le meurtre du Pont de Neuilly, pour lequel il avait été condamné a, depuis, été revendiqué en 2008 par un autre, David Sagno.
Commentaires