Une femme, Agent de surveillance de Paris (ASP)
affectée au 11e arrondissement, devait comparaître ce jeudi en conseil
de discipline pour port du voile, indique cette dépêche de l’AFP. Les ASP sont environ 6000, chargés de la circulation et du stationnement, mais pas que… [mise à jour du 4/2/10 à 15h]
Nora B., chargée de la régulation de la circulation, portait dans son service de police le voile simple (non intégral) et a toujours refusé de l'enlever. Elle a été suspendue en novembre 2009, mais aurait continué à aller travailler avec le voile et à percevoir son traitement, indique l’AFP, qui se base sur des sources proches du dossier.
La dépêche précise : « Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'avait pas réagi jeudi en début d'après-midi ». Néanmoins, cette fonctionnaire ne relève pas directement du ministère, mais du préfet de police Michel Gaudin (lire ci-dessous).
Cette femme avait déjà, selon l’AFP, fait l'objet d'une procédure administrative en 2004 et avait accepté de retirer son voile après avoir été reçue par le préfet de police de l'époque.
A la demande de l'intéressée et à l'unanimité du conseil de discipline, l'audience a été reportée à une date non communiquée, a précisé jeudi matin une source policière.
Les Agents de surveillance de Paris (ASP), connus
depuis 1989 sous cette appellation, ont vu leur statut évoluer en novembre
1998. Ils sont nommés par certains « Lustucru » (comme ici par Eric Raoult à l’Assemblée) et forment un corps unique en France.
Sous l’autorité du préfet de police de Paris, ils sont en réalité rémunérés sur
le « budget spécial » voté annuellement par le conseil de Paris en
faveur de la préfecure de police (PP).
Avant les ASP existaient (depuis 1982) des Agents de
Surveillance de la Police de Paris et des Agents techniques de Surveillance de
la Police de Paris.
Les premiers « Auxiliaires de Police » ont
été créés en 1964 par la Ville de Paris pour assurer la surveillance des zones
de stationnement réglementé. En 1971, ces employées sont devenues des « auxiliaires
féminines », et étaient placées sous l’autorité du Préfet de Police, au
titre de ses pouvoirs de police municipale. En 1976, la Ville de Paris décidait
la titularisation de ces agents dans le cadre de la politique de résorption des
personnels auxiliaires. Elles étaient alors intégrées ou recrutées comme agents
ou agents techniques, spécialité « voie publique ».
Au fil des évolutions des dénominations, les uniformes (montage photo) et les tâches aussi ont changé. Outre le stationnement, les six mille agents parisiens sont chargé de lutter « contre certaines nuisances », expression très vaste qui regroupe diverses formes d’incivilités, et aussi les surveillances des sorties des écoles où la circulation est dangereuse. Ils sont répartis sur tous les arrondissements.
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