Ménilmontant, mais oui madame...

Fermeture administrative de l’église Saint-Germain de Charonne

L’église Saint-Germain de Charonne, dans le 20e arrondissement, l'une des plus vieilles églises parisiennes avec par exemple Saint-Pierre de Montmartre, est fermée au public par arrêté préfectoral, indique la page d’accueil du site Internet de la paroisse. Des travaux (moins importants que sous Malraux) sont en cours mais le sol est trop fragile.

L’église, le cimetière et le trottoir de la rue de Bagnolet qui fait face à la rue Saint-Blaise sont interdits d’accès au public. La fermeture a pris effet le jeudi 3 décembre à 16h « pour une durée indéterminée », précise cette page du site Internet du diocèse de Paris.

La municipalité a engagé voici deux ans une étude approfondie concernant la stabilité de cet édifice classé. Les sondages géologiques et archéologiques ont confirmé « la médiocre qualité du sol et la faible assise des fondations ». Des travaux ont été entamés cet automne et les travaux de consolidation définitive ont été décidés. A l’approche des fêtes religieuses, la Ville « assure les fidèles de sa détermination à tout mettre en œuvre pour que l'église puisse être rouverte » dans « les meilleurs délais ». La fermeture est néanmoins envisagée par le diocèse de Paris au moins jusqu'au 31 janvier 2010 (lire plus bas la note sur les horaires des messes).

Saint-Germain de Charonne a été édifiée aux XIIe et XIIIe siècles pour la partie inférieure du clocher, et au XVe pour le reste. De 1714 à 1752, le clocher a été exhaussé et le portail latéral ouvert. Elle se situe là où, selon la légende, l’évêque d’Auxerre (Saint Germain) aurait rencontré en 429 la patronne de Paris, Sainte Geneviève. Depuis le rattachement de la commune de Charonne à Paris, elle est la plus ancienne église parisienne.

Saint-Germain de Charonne est l’une des deux églises parisiennes encore dotées d’un cimetière (voir ici), où reposent entre autres les fils d’André Malraux (décédés d’un accident de la route en 1961), de leur mère Juliette Clotis (happée par un train en 1944), de l’écrivain fusillé pour faits de collaboration Robert Brasillach ou du comédien Pierre Blanchar. Dans cette édition du guide touristique de la paroisse, le curé rendait hommage au minisre de la Culture du général de Gaulle, dans l'éditorial de page 3 ainsi qu'à la page traitant du cimetière.

Des personnalités plus locales sont aussi inhumées dans ce petit cimetière. C’est le cas de Marie Miribel (1872-1959), fondatrice de l'Hôpital de la Croix Saint-Simon et des œuvres qui s'y rattachent. Engagée dans des actions de résistance (150 Canadiens cachés à la Croix Saint-Simon ont échappé aux Allemands), échappant de peu à la Gestapo, Marie de Miribel devint conseillère de Paris en 1944. Il y a aussi la sépulture de la famille Karcher : brasseur, Henri Karcher a été maire du 20e de 1914 à 1933 puis député de la 21e circonscription de la Seine de 1958 à 1962. Un square Henri-Karcher se trouve rue des Pyrénées, jouxtant l’arrière du cimetière du Père-Lachaise.

Les dernières scènes du film Les Tontons flingueurs ont été tournées dans l’église Saint-Germain de Charonne et autour de l’édifice.

Face à Saint-Germain, toujours rue de Bagnolet, se trouve l'église Saint-Cyril Saint-Méthode. Elle abrite la Mission Catholique Croate, et des locaux paroissiaux de Saint-Germain de Charonne. On doit, dit-on, son érection à une grève des employés des pompes funèbres, lassés de monter les escaliers menant à l’église et au cimetière.

Fabien Abitbol, tableau d’Etienne Boulot (1780-1875) représentant l’église Saint-Germain et la mairie de Charonne (Musée Carnavalet) - modification du chapeau à 19h35, incluant la remarque de Pascal Riché

è Pendant la fermeture de Saint-Germain, les messes sont réparties sur Saint-Charles (l’annexe de Sain-Germain qui se trouve à la Fondation Croix Saint-Simon) et à Saint-Cyrille Saint-Méthode. La messe du dimanche 6 décembre à Saint-Cyril sera « très brève pour éviter toute bousculade avec les membres de la communauté croate qui n’auront pu être prévenus », précise le diocèse de Paris, qui détaille ici les horaires y compris pour Noël, jusqu’au 31 janvier 2010.

Elle, lui et les autres, par Cantona

Eric Cantona, parrain de la Fondation Abbé Pierre, dévoile dans « Elle, lui et les autres » un pan peu connu de ses divers talents : la photo. Ce au profit de la Fondation Abbé Pierre et de ses actions en faveur du logement des défavorisés, à qui les droits d’auteur sont reversés.

On connaissait le footballeur, l’acteur, le polémiste, l’entraîneur de l’équipe de France de beach-soccer, et le papa… Eric Cantona est également photographe. « Passionné depuis longtemps par l’image, il a mis sa sensibilité au service de reportages sur les actions de la Fondation afin d’offrir un regard sur les femmes et les hommes soutenus par une organisation qu’il parraine depuis plus de trois ans », indique la Fondation Abbé Pierre.

Quelque 150 clichés réalisés à Paris et dans sa banlieue, à Lyon, Metz, La Réunion et au Brésil forment cet ouvrage à l’image des combats de la Fondation.

Elle, lui et les autres est paru chez Lethielleux le 3 décembre, et se trouve en librairie ou auprès de la Fondation, pour 28€TTC (détails ici).

Il est parti mon Kiki

Le Museum national d’Histoire naturelle (MNHN), dont dépend la ménagerie du Jardin des Plantes, a annoncé la mort de Kiki, considéré comme « le doyen des obsédés sexuels » par Fréréric Lewino, spécialiste des questions environnement et sciences au Point.

 Kiki, le « doyen des Français » comme l’appelle le MNHN, est mort le 30 novembre à l'âge de 146 ans. Il « était célèbre pour ses ébats amoureux démonstratifs accompagnés de grognements qui retentissaient dans tout le Jardin des Plantes » et était arrivé en France en 1923, alors que, à deux pas de là, venait d'être posée la première pierre de ce qui allait être la Grande Mosquée de Paris. Kiki était une tortue géante des Seychelles (Dipsochelys elephantina), don d’un érudit et naturaliste mauricien répondant au nom de «Monsieur Carrié».

L’hiver, Kiki était installé dans le bâtiment reptiles de la ménagerie, construit en 1870 ; au chaud, il dégustait des plats de carottes, bananes et autres légumes apportés par ses soigneurs. Au printemps, il prenait ses quartiers d'été sur la pelouse de la rotonde, bâtiment en forme de légion d'honneur, dont l’érection avait eu lieu en 1802.

Le communiqué du museum indique également que cette espèce de tortue a failli s’éteindre en 1840, « trop exploitée par les activités humaines (commerce maritime, consommation) ». Si elle reste une « espèce menacée », on en compte aujourd’hui environ 150 000 dans la nature et 375 en captivité, dont une vingtaine en France. A la ménagerie de Paris, il en reste quatre encore en vie.

Parmi les animaux relativement rares en France, citons les nilgauts (provisoirement) envoyés en juin en Algérie le temps des travaux du Parc zoologique de Paris.

F. A., photo : F-G. Grandin, MNHN

Canard au Vingt

Ce soir vendredi 4 décembre, à partir de 20h, tout près de la place Gambetta, est organisée une rencontre autour des 50 ans de dessins du Canard enchaîné, indique cette page Facebook.

La librairie Le Comptoir des mots (239, rue des Pyrénées, métro Gambetta, bus 61, 64, 69, 96, 26, Traverse de Charonne) a convié Jacques Lamalle, Cabu, Kiro et Kerleroux « à l’occasion de la sortie du ”Canard Enchaîné” en version brochée ». Chacun sera là pour raconter quelques aventures du palmipède, et mettre ainsi du Canard dans le Vingt.

Paru initialement en octobre 2008 aux Arènes, l’ouvrage monumental (4,5kg) « Le Canard enchaîné : 50 ans de dessins, La Ve République en 2000 dessins : 1958 – 2008 » commençait au 13 mai 1958 et contenait quelque deux mille dessins soigneusement sélectionnés. Il est officiellement indisponible (voir ici), mais il en restait chez Eyrolles à la mise à jour du stock de ce matin.

La nouvelle édition est à 35€ prix TTC France, contre 69€ pour l’édition originale d'octobre 2008.

Yaourts gratuits, sextoys payants…

Alors que la distribution gratuite de sextoys de Noël a capoté à la demande de la police, une tonne de yaourt a été distribuée gratuitement mercredi place de la Madeleine, à Paris, devant l’enseigne alimentaire Fauchon… Tout comme pour la distribution de sextoys de février dernier à Paris (voir la vidéo), ça s’est bien passé.

Une PME de produits alimentaires s’est offert cette opération de street marketing qui a duré une heure, indique une dépêche de l’AFP.

Un milliers de pots d'un kilo de yaourt ont été distribués place de la Madeleine, où des curieux se sont succédés, en grande majorité des cadres en costume-cravate ou des salariés des entreprises du quartier.

« Tant que ce n'est pas une distribution d'argent et que ça ne trouble pas l'ordre public, ça va », a dit à l’AFP un policier à vélo, en emportant un pot. Le même jour, le directeur-général de sexyprive.com apprenait qu’il ne pourrait pas distribuer ses cadeaux de Noël le 12 décembre, alors qu’il avait marqué le coup pour la Saint-Valentin.

Le directeur du magasin Hédiard, Claude Chazalon, salue lui une opération qui permet de donner au lieu de jeter, les pots étant périmés trois jours plus tard. L'entreprise a donc fait coup double, en s'assurant un coup de pub : « On n’a pas les moyens de s'offrir une campagne de publicité à la télé », reconnaît Christopher Lemoine, le nouveau responsable de la communication de chez Michel et Augustin.

Reste que, si les cadres en costard-cravate peuvent manger gratuitement un kilo de yaourt, le Parisien moyen (ou la Parisienne…) devra payer à Noêl, s’il veut un sextoy.

A côté : quand les femmes attendent…

Ce jeudi soir, l’association de cinéma de quartier Bellevilles en vue(s) propose à 19h30 de visionner le film-documentaire A Côté, de Stéphane Mercurio, au centre d’animation de la Place des Fêtes. En présence de la réalisatrice (voir la vidéo de l'entretien sur France 3 Ouest).

Pas de cellule, pas de gardiens, encore moins de détenus. Juste des femmes qui attendent, qui se font belles, qui se remontent le moral, qui craquent parfois mais espèrent toujours. Elles sont femmes de détenus, mères de détenus et pères aussi parfois... De l’autre côté du mur de la prison, dans la petite maison de l’association Ti tomm, ils attendent l’heure du parloir.

Centre d’animation de la Place des Fêtes, 2/4 rue des Lilas, 75019 Paris (métro Place des Fêtes), en partenariat avec la Ligue de l’enseignement (fédération de Paris), dans le cadre du cycle Famille. Le film-documentaire A Côté est sorti fin 2008 (critique audio de Télérama à écouter ici). Il est actuellement de temps à autres diffusé sur Canal+ et sera projeté le mardi 8 décembre au Forum des Images (Paris, Les Halles), à 20h, en présence de la réalisatrice et de l’équipe du film. Sa sortie en DVD est annoncée pour le 5 janvier 2010. Le twitter de Stéphane Mercurio est @lastephane.

Affaire Kieffer : la CPI saisie

Le juge d’instruction parisien Patrick Ramaël a saisi la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre de la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, a indiqué hier par téléphone Bernard Kieffer au blogue Mmom. Partie civile, Bernard Kieffer, le frère lyonnais de Guy-André, a également donné une interview à la BBC sur ce point.

 Le but de la commission rogatoire du juge parisien est de collecter des informations sur des présumés membres des « escadrons de la mort » (des brigades qui n’ont jamais existé officiellement en Côte d’Ivoire). Trois noms reviennent avec insistance dans le dossier français, ainsi que dans un autre dossier franco-ivoirien, celui de l'enlèvement de l'avocat parisien Xavier Ghelber. Travaillant pour le compte de l'Union européenne, Me Ghelber avait été enlevé en novembre 2004 dans des circonstances faisant penser à la disparition de Guy-André Kieffer.

Il s’agit pour le frère lyonnais de notre voisin disparu, partie civile dans le dossier, d’une nouvelle étape qui permet de passer à un niveau international. Bernard Kieffer était joint hier à Lyon dans le cadre de l’intervention sur France 24 du président Gbagbo, dont la presse ivoirienne publie ce jour des résumés ou l’intégralité (lire ici). Laurent Gbagbo a hier indiqué qu’il étudierait les demandes de nationalité ivoirienne (donnant ainsi le droit de vote), et on apprend dans Le Temps que sa mère n’a pas de carte électorale.

Guy-André Kieffer vivait dans le 20e arrondissement depuis 1980. En 1986, année de naissance de sa fille, il quittait avec son épouse le quartier Maraîchers pour le quartier Gambetta. Il a disparu à Abidjan le 16 avril 2004 alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré, un beau-frère de Simone Gbagbo, l'épouse du président.

F. A.

• Reprise sur Rue89 le 3 déc. à 14h57

Sextoys : il faudra payer

La Préfecture de police de Paris (PP) a annoncé mercredi l'interdiction de la distribution gratuite de 6000 bonnets de Noël "sexy" garnis de sextoys, strings et préservatifs organisée le 12 décembre par sexyprive.com dans le quartier du Marais.

 La PP invoque « des raisons d'ordre public », indique le site Internet du JDD. Vincent Lequeux, le directeur général de la société, qui avait déjà organisé une telle manifstation à la Saint-Valentin, en est fort marri et a fait appel, indique Boursier.com.

Il est possible d’envoyer un message de soutien aux organisateurs en cliquant ici.

Affaire Kieffer : « pas de problème » pour Gbagbo

La chaîne d’informations internationales en continu de l'Audiovisuel extérieur français (AEF) France 24 diffusera ce soir à 21h45 (heure de Paris) un entretien avec le président ivoirien Laurent Gbagbo, indique-t-elle par un message twitter. Les personnes ne disposant pas de cette chaîne peuvent la regarder en direct en cliquant ici. [mise à jour de 23h00, lire en bas]

Dans cet entretien, le président Gbagbo parlera notamment de notre voisin, le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, disparu le 16 avril 2004 sur le parking d’un supermarché d’Abidjan, la capitale économique du pays. Guy-André (GAK pour la plupart de ses confrères) était féru de certains domaines économiques (comme la filière café-cacao), et sa femme et sa fille résident dans le 20e arrondissement de Paris. Le reste de sa famille proche est en région Rhône-Alpes (ses parents et deux frères, dont l'un — Bernard — est dans le collimateur de la justice ivoirienne) ; marié par deux fois au préalable, il avait eu un fils, Sébastien, de nationalité canadienne, dont la version anglaise de Wikipédia fait état.

Deux enquêtes sont en cours, l’une ivoirienne, l’autre française, sur cette disparition. Dans l’enquête ivoirienne, un proche de la Présidence a notamment été inculpé pour « assassinat » (alors qu'aucun corps n'a jamais été retrouvé). L’enquête française, confiée au juge Patrick Ramaël (présentement assisté du juge Nicolas Blot), porte sur les chefs d’« enlèvement et séquestration », faits imprescriptibles en droit français.

Dans cet entretien, qui devrait être en ligne demain jeudi dans la matinée — selon le ouaibemaître de la chaîne — et dont un court extrait de 30 secondes est ici, Laurent Gbagbo estime que le dossier Kieffer ne constitue pas « un problème » dans les relations franco-ivoiriennes. Néanmoins, ajoute-t-il, « Si les juges [français] qui ont ce dossier entre les mains veulent l’utiliser comme un instrument politique alors je dis non et je me braque ». Et de conclure : « Mais quoi de plus naturel que de rechercher quelqu’un qui a disparu ? »…

Le mandat de Laurent Gbagbo a pris fin en décembre 2005. Les élections ont été sans cesse reportées. Le scrutin, qui devait (enfin) avoir lieu le 29 novembre 2009, a été une fois de plus reporté. Guy-André Kieffer, tout comme Jean Hélène (journaliste de RFI assassiné en Côte d’Ivoire) surgissent de temps à autres dans la campagne électorale, comme dans ce compte-rendu de meeting.

Mise à jour : Au cours de l'entretien télévisé avec François Picard diffusé le 2 décembre sur France 24 (durée: 12 min.), le président Gbagbo n'a pas soutenu la thèse comme quoi Guy-André Kieffer serait encore vivant (lire : Echanges sordides autour de Guy-André Kieffer). Il a évoqué la disparition du petit Grégory, datant de plus de vingt ans, et noté qu'il y avait « des Ivoiriens qui disparaissent en France et des Français qui disparaissent en Côte d'Ivoire ». L'essentiel de l'entretien étit consacré aux élections qui n'ont pas eu lieu le 29 novembre, et aux mauvaises relations entre la Côte d'Ivoire et la France sous le président Chirac et « son ministre des Affaires étrangères », en l'occurrence Dominique de Villepin, à qui Laurent Gbagbo voue un profond ressentiment depuis une visite de ce dernier, un été, au palais présidentiel.

D’autres informations suivront sur ce blogue, avec le décryptage d’une vidéo concernant un témoin du dossier français.

F. A., merci à FullHDReady pour la vidéo

è Le dossier Kieffer sur ce blogue depuis le 1000e jour de sa disparition

è Le site Vérité pour Guy-André Kieffer et la pétition de soutien

Sarkozy protégé par France Info ?

Selon Le Canard enchaîne daté du 2 décembre, France Info devait diffuser, le 27 novembre, dans «Tout et son contraire» (émission de Philippe Vandel) un témoignage du député picard (Somme, 1e circonscription) Maxime Gremetz, qui racontait comment, en 2003, il avait menacé Nicolas Sarkozy, alors à l’Intérieur, d’un « poing dans la figure ». L’enregistrement n’a pas été diffusé, sous prétexte d’un « problème technique », mais l’hebdomadaire dit l’avoir écoutée, et publie son sujet en pied de Une…

Maxime Gremetz raconte que, en 2003, il a demndé au premier flic de France « un coup de pouce » pour un couple de sa circonscription souhaitant adopter une fillette marocaine. « "Il me dit : ”t'inquiète pas” ». Mais « là-dessus arrive la canicule ». Gremetz est membre de la commission d'enquête parlementaire, dans laquelle il « dézingue » le ministre de l'Intérieur, coupable à ses yeux de n’avoir pas réagi pendant la canicule.

« Et puis un jour je vois Sarkozy à la buvette [de l’Assemblée] et je luis dis : “dis-donc, ma petite gamine, elle est toujours pas arrivée ? » Là, selon Maxime Gremetz, Nicolas Sarkozy, accompagné de sbires de l'UMP, vient vers lui, lui met le doigt sur la poitrine, lui répond : « toi, comme les autres, tu dois savoir qu’avec moi c’est toujours donnant-donnant. Toi, avec ta petite, tu vas te faire foutre. Tu m’as fait ce coup-là à la commission, maintenant débrouille-toi ! ».

Et, ajoute Le Canard, Maxime Gremetz aurait ajouté au micro de France Info avoir dit au ministre de l’époque « si on était pas là (NDLR : à l'Assemblée) ce serait mon poing dans la figure. Maintenant, quand tu me vois sur un trottoir, change de trottoir ! ».