Le juge d’instruction parisien Patrick Ramaël a saisi
la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre de la
disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, a indiqué hier par téléphone Bernard Kieffer au blogue Mmom. Partie civile, Bernard Kieffer, le frère lyonnais de Guy-André, a également donné une interview à la
BBC sur ce point.
Le but de la commission rogatoire du juge parisien
est de collecter des informations sur des présumés membres des « escadrons
de la mort » (des brigades qui n’ont jamais existé officiellement en Côte
d’Ivoire). Trois noms reviennent avec insistance dans le dossier français,
ainsi que dans un autre dossier franco-ivoirien, celui de l'enlèvement de l'avocat parisien Xavier Ghelber. Travaillant pour le compte de l'Union européenne, Me Ghelber avait été enlevé en novembre 2004 dans des circonstances faisant penser à la disparition de Guy-André Kieffer.
Il s’agit pour le frère lyonnais de notre voisin
disparu, partie civile dans le dossier, d’une nouvelle étape qui permet de
passer à un niveau international. Bernard Kieffer était joint hier à Lyon dans le cadre de l’intervention sur France 24 du président Gbagbo, dont la
presse ivoirienne publie ce jour des résumés ou l’intégralité (lire ici). Laurent Gbagbo a hier indiqué qu’il étudierait les demandes de
nationalité ivoirienne (donnant ainsi le droit de vote), et on apprend dans Le
Temps que sa mère n’a pas de carte électorale.
Guy-André Kieffer vivait dans le 20e arrondissement
depuis 1980. En 1986, année de naissance de sa fille, il quittait avec son
épouse le quartier Maraîchers pour le quartier Gambetta. Il a disparu à Abidjan le 16 avril 2004 alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré, un beau-frère de Simone Gbagbo, l'épouse du président.
F. A.
• Reprise sur Rue89 le 3 déc. à 14h57
Saura-t-on jamais la vérité ? car comme dit un proverbe africain: "Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits"
Rédigé par : Mimine | 03/12/2009 à 19h57