A compter de ce soir, et pour les vacances scolaires, Arte diffuse des films de Charles Chaplin (site officiel ICI) restaurés par la Cinémathèque de Bologne, et un documentaire. Y compris les deux soirs de réveillon. Début ce soir avec Le Dictateur, dont la remasterisation sonore a été confiée par MK2 à Lobster Films. Sous la forme la plus proche et la plus fidèle possible de ses qualités d’origine, le barbier a sévi…
Le sénario du Dictateur a été achevé à l’automne 1938, et
le film présenté à New York le 15 octobre 1940, rappelle Christian Delage. Visionnaire, Chaplin interprète le rôle d’un petit
barbier juif pris dans la tourmente du ghetto et celui du dictateur d’un pays
imaginaire.
Dès le début du film, dans la version française (ou dans la VOST), l’ambiance est campée avec le court échange : « Bonjour ! » « Ah, parce que vous trouvez que c’est un bon jour ? ». L’occupant est là. Et les deux heures du film oscillent entre humanisme, tranche de rire et moments d’effroi. Avec Les Temps modernes, sans doute le film le plus visionnaire de Chaplin.
è Le Dictateur, le 20 décembre, 20h45 ; rediffusions annoncées le le 23 à 15h15, le 31 à 15h30 et le 11 janvier à 14h45 sur Arte numérique (Etats-Unis, 1940, 125 minutes)
Suivi d’un documentaire américain sur la carrière de
Charlie Chaplin, sa vie privée agitée. Films, liaisons, mariages, scandale du
procès en recherche de paternité, persécutions du FBI, son exil… Témoignages,
extraits de films, archives et un extrait d’une partie de tennis où Chaplin
affronte Groucho Marx.
è Charlot - La vie et l'œuvre de Charles Chaplin (lire ICI la présentation de cinemotion.com), le 20 décembre à 22h45 ;
rediffusion annoncée le 31 à 00h25 (durée : 2h00)
Même démodée, la satire sociale des Temps modernes ne manque pas de sel… A revoir pour les boulons boutons de robe de femme, pour le tapis mécanique, ou pour la machine à manger. Sa sortie coïncida avec la montée du Front populaire.
è Les Temps modernes, le 21 décembre à 20h45 ; rediffusions annoncées le 31 à 14h05 et le 8 janvier à 14h00 sur Arte numérique (Etats-Unis, 1936, 87 min.)
Dans Les Lumières de la ville, Charlot fait la rencontre
d’une fleuriste aveugle, sauve de la noyade un millionnaire, et le film oscille entre
amour et souffrance.
è Les Lumières de la ville, le 24 décembre, 20h45 ; rediffusions annoncées le 1er janvier à 14h10 et le 7 janvier à 15h25 sur Arte numérique (Etats-Unis, 1931, 87 min.)
Dans Les Feux de la rampe, Chaplin fait à sa façon ses
adieux au personnage de Charlot. On y retrouve Buster Keaton, boudé par le public depuis le passage du muet au parlant. Le
film sortit le même jour à Londres et à New York.
è Les Feux de la rampe, le 28 décembre à 20h45 ; rediffusion annoncée le 5 janvier à 15h05 sur Arte numérique (Etats-Unis, 1952, 137 min.)
L’Opinion publique, pour sa part, ne devrait être diffusé
qu’une fois. Il s’agit de l’un des films les moins connus de Chaplin. Une femme
quitte son fiancé et sa petite ville de province pour, à la capitale, devenir
la maîtresse d'un homme riche et fréquenter les soirées mondaines. Elle
retrouvera plus tard son premier amour et tentera de renouer avec lui.
Enthousiasme de la presse à sa sortie, mais bouderie du public et censure dans
plusieurs Etats…
è L’Opinion publique, le 28 décembre à 00h45 (pas de rediffusion annoncée, Etats-Unis, 1923, 81 min.)
La Ruée vers l’or, dans le Grand Nord, film tourné avant
le krach de 1929, bascule entre réalisme et imaginaire. On ne peut oublier les
rêves de poulet dodu et la réalité de la scène des lacets… Froid, faim et
solitude au rendez-vous de ce moment d’anthologie.
è La Ruée vers l’or, le 31 décembre à 20h50 ; rediffusions annoncées le 1er janvier à 15h35 et le 7 janvier à 14h15 sur Arte numérique (Etats-Unis, 1925, 69 min.)
Le Kid livre un témoignage bouleversant sur la misère et
l'injustice. C’est le troisième film avec Jackie Coogan, qui, au milieu des années 60, continuera son chemin dans La Famille Adams. Ce film est considéré comme le premier long métrage de
Chaplin, bien que sa durée soit inférieure à 60 minutes.
è Le Kid, le 31 décembre à 22h00 ; rediffusions annoncées le 1er janvier à 16h45 et le 5 janvier à 14h10 (Etats-Unis, 1921, 50 min.)
GENIAL !On ne s'en lasse pas.
Rédigé par : raannemari | 21/12/2009 à 10h05
Super film que j'ai revu. La fin est un message humaniste. Avec ce mot qui revient désormais "greed" l'avarice, le gout du fric qui envahit tout. En gros rien n'a changé depuis cette époque, on entend aussi "du travail pour tous".
Terrifiant non ?
Rédigé par : dagrouik | 22/12/2009 à 15h54