Le sujet occupait le pied de Une de Libération ce lundi. Et a été traité avec délectation par Michel Grossiord dans sa revue de presse matinale sur Europe1 : « Ma vie, mon œuvre, mon scooter », pastiche signé d’un (faux) Jean Sarkozy est sorti chez Nova éditions, pour 11€ « pas plus pas moins ».
Un coup d’édition qui est un risque mesuré, selon Marc Grisztajn, l’éditeur, qui avait reçu des menaces pour la publication d’un livre sur TF1, que d’aucuns considéraient pourtant comme fortement inspiré de «TF1, une expérience».
«Ma vie, mon œuvre, mon scooter», disponible depuis cet
après-midi, est barré d’un grand bandeau rouge au blanc pour le moins
explicite : LES FAUX MEMOIRES DU PRINCE JEAN. Au sujet d’une
participation (en rêve) à une Ecole des fans dont l’invité aurait été Didier
Barbelivien, Libération relève ce dialogue entre l’animateur et l’enfant :
« Dans ce rêve, je participais légitimement à
l’émission […] Voilà ce qui s’y passait : c’était très court. Le gros
monsieur rigolo me demandait :
Alors, mon bonhomme, qu’est-ce qu’il fait ton papa ?
Il bouge, je répondais.
Il y avait des rires dans la
salle.
C’est merveilleux ! s’exclamait le gros monsieur. Les
enfants sont merveilleux. Tu as bien de la chance, mon bonhomme, d’avoir un
papa qui bouge. Sinon, qu’est-ce qu’il fait d’autre ?
Il nique ta femme, je répondais ».
La quatrième de couverture indique que l’idée du livre est venue à l’auteur quand il avait « trois ans et demi », pendant que son père « cassait des cailloux en Allemagne, entre le 9 et le 16 novembre 1989 ». « Simplement », est-il précisé, « j’ai attendu de savoir écrire et d’être légitime – parce que moi je ne veux pas du soupçon », allusion à peine voilée à la rétractation, sur le plateau de France2, du jeune conseiller général de Neuilly-Sud qui s’apprêtait à se fare élire le 4 décembre à la présidence de l’Epad. Où son père avait reconnu une « erreur ». Et, sur le faible niveau d’études de l’impétrant, on peut lire : « Pour obtenir ma licence, je passerai devant les urnes, comme tout le monde : c'est la loi de la République ».
Quant au mot « scooter » dans le titre, c’est bien entendu une allusion à la fois à une affaire judiciaire dans laquelle le jeune homme fut cité, et à de gros moyens mis en œuvre pour retrouver un scooter volé. Une histoire révélée par ce blogue dès le 27 janvier 2007, puis reprise par l’agence Reuters trois jours plus tardplus tard.
Ma vie, mon œuvre, mon scooter, Nova éditions, 143 pages,
11€TTC prix France.
humm...
La prose littéraire semble plutôt médiocre. L'intérêt est-il alors uniquement :
- de se moquer des Sarkozys
- d'étudier la prise de risque judiciaire de ces moqueries ?
Rédigé par : Tita | 01/12/2009 à 23h59
Le sujet de Libé est désormais gratuit:
http://www.liberation.fr/politiques/0101605727-pour-obtenir-ma-licence-je-passerai-devant-les-urnes
la "prose" ressemble, je trouve, au langage du père… c'est peut-être juste un exercice de style.
Rédigé par : Fabien | 02/12/2009 à 00h12