Le
Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a envoyé une lettre de mise en garde contre la « publicité
clandestine » à TF1 après des présentations élogieuses faites par des journalistes
de la chaîne dans les journaux télévisés à propos des livres de leurs
confrères, indique le quotidien économique La Tribune de ce mercredi 2 septembre.
« Le
merveilleux livre de notre ami Jean-Pierre Pernaut. Un voyage particulièrement savoureux. Merci Jean-Pierre »,
a notamment déclaré Jacques Legros en guise de présentation de l’ouvrage de son collègue au 13
heures. Ce dernier avait, à son tour, jeté des fleurs à sa consœur Evelyne Dhéliat, dont le livre était, selon lui, « bourré de conseils très
pratiques ».
Jean-Pierre
Pernaut a aussi été invité sur le plateau de On en parle (LCI, groupe Bouygues, émission de rentrée) pour parler de son livre, dont l’édition 2009 sortait ce mercredi. Ce que ne dit pas La Tribune.
Pour
le CSA, ces présentations relèvent de promotions « complaisantes et
laudatives », et constituent « une publicité clandestine ».
« Un jugement quelque peu sévère pour une pratique répandue dans tous les médias », estime Téléobs.
A Télé2Semaines, on signale que ce rappel à l’ordre remonte à 2007, et non pas au journal télé du 31 août dernier. « D'ailleurs, si rappel à l'ordre il devait y avoir, il ne serait vraisemblablement connu qu'en 2010, lors de la publication du bilan de la Une pour 2009 », explique Télé2Semaines, le quinzomadaire lancé en janvier 2004 par le groupe Prisma presse, dans la rubrique échos de son site Internet.
Pourtant, dans ce « vite-dit » de Arrêt sur Images, la vidéo parle bien du mercredi 2 septembre (2009, donc) comme date de sortie du livre, et les informations qui défilent sur LCI (l'extrait de la filiale tout info de TF1 est dans ce montage, apparemment peu visionné) font état d’étangs interdits après la mort d’oiseaux. Une information qui, elle, date bien de cette année, comme en atteste cette dépêche de l’AFP.
Doit-on en déduire que les journalistes et animateurs de TF1 récidivent ? On peine à y croire…
F. A.
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