Ménilmontant, mais oui madame...

Pêche aux euros

Etranges histoires que celles résolues par les policiers franciliens avec les interpellations, le 15 septembre, de deux voleurs qui opéraient à l’aide de fil à pêche et d’hameçons dans des succursales bancaires. Un complice est en fuite, indique PPrama, la lettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP), dans son édition datée du 30 septembre.

Depuis août 2007, plusieurs vols avaient été commis dans des succursales bancaires du Val-de-Marne (94), de Paris (75) et des Hauts-de-Seine (92). A chaque fois, deux hommes pénétraient dans les sas des agences, hors des heures d’ouverture, afin de récupérer les enveloppes contenant des espèces.

Une des banques avait décidé de mettre en place un dispositif spécifique de vidéosurveillance, ce qui lui permettait de visualiser un étonnant mode opératoire. Pendant que le premier individu surveillait le sas, un autre introduisait un dispositif artisanal (composé de fil de pêche, d’un hameçon, d’une carte téléphonique, d’une clé et de colle) dans la boite à lettre pour atteindre les enveloppes, tandis qu’un troisième comparse guettait à l’extérieur de l’agence.

La police procédait alors à une diffusion nationale des clichés des trois suspects… qui étaient identifiés fin août 2009. Deux d’entre eux ont été interpellés le 15 septembre par la brigade anti-criminalité de Rosny-Sous-Bois (BAC93) et placés en garde à vue dans les locaux de la 4e brigade de sûreté territoriale du Val-de-Marne.
Malgré plusieurs tubes de colle, des hameçons et du fil de pêche découverts au domicile de l’auteur principal présumé, les malfaiteurs ont nient les faits, et n’ont pas permis de retrouver les quelque 68 000 € évaporés. Ils ont été déférés le 17 septembre en vue de l’ouverture d’une information judiciaire, et placés sous contrôle judiciaire. Le troisième comparse reste activement recherché.

Onze lycéens menacés d’expulsion

Onze lycéens scolarisés qui avaient déposé une demande de régularisation, car devenus majeurs, font l’objet d’un refus et ont reçu de la préfecture de police de Paris une obligation de quitter le territoire (OQTF), a indiqué le réseau éducation sans frontières (RESF) dans un communiqué.

RESF Paris fait aussi état de l’interpellation de quatre parents sans papiers le 22 septembre sur leur lieu de travail « avec la complicité d’un inspecteur de l’Urssaf », dont deux sont en rétention (ils sont depuis huit et neuf ans en France et ont une fille de 19 ans), et de l’interpellation de trois mères de famille, le 28 septembre, entre 20h et 21h, également sur leur lieu de travail.

Dans un communiqué de soutien, la Ville de Paris, qui dit apprendre les faits « avec stupeur » et « réitère son soutien à tous les jeunes Parisiens sans papiers scolarisés ainsi qu’à leurs familles et dénonce la politique de la Préfecture de Paris qui multiplie les reconduites à la frontière afin d’atteindre les objectifs de sa politique du chiffre sans aucune humanité ».

Mardi 8 septembre avait lieu à Belleville le rassembement mensuel de soutien. Comme chaque deuxième mardi du mois, depuis octobre 2006. Il s’annonçait commé étant le dernier (lire ici), la police ayant laissé « un peu de tranquillité au quartier ».

Flashball de Montreuil : un policier mis en examen

Une nouvelle occupation depuis ce week-end

Un policier a été mis en examen la semaine dernière pour « violences volontaires ayant entraîné une infirmité ou une mutilation par dépositaire de l'autorité publique », dans l'affaire du tir de flashball, où le réalisateur Joachim Gatti avait perdu l’udage d’un œil, le 8 juillet à Montreuil, indique une dépêche AFP citant des sources judiciaires.

Une information avait été ouverte fin juillet, après qu’il ait été certain que le tir de flashball soit à l’origine des blessures.

Dans le courant du mois d’août, le directeur départemental de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis (DDSP93) avait été muté pour la police des polices, sans attendre la mi-septembre, date de la réorganisation de la police parisienne et de la mise en place de la police du Grand Paris.

Avec d’autres manifestants, Joachim Gatti était venu en soutien, le 8 juillet au soir, au squat d’artistes dénommé « La clinique », au métro Croix-de-Chavaux, lorsque la police avait chargé. Sur le blogue de La clinique, on apprend qu’un nouveau bâtiment est occupé, depuis avant-hier dimanche. Il s’agit d’une maison relevant du fonds d’investissement Proudreed, qui affiche en haut de sa page d’accueil une citation de Picabia : « La seule façon d'être suivi, c'est de courir plus vite que les autres » et pour 2007 une année record « en termes de hausse de revenus locatifs, de valeur de patrimoine, de cash flow et de baisse du taux de vacance, et ce, malgré un contexte mondial en crise ».

Pierre-Christian Taittinger, 56 ans de vie politique

Pierre-Christian Taittinger, 83 ans, doyen d’âge du Conseil de Paris, ancien maire du 16e arrondissement, trois fois secrétaire d’Etat, ancien sénateur, est décédé dimanche matin à Versailles des suites d’un malaise cardiaque, selon sa famille. En mars 2008, passant la main dans le 16e à Claude Goasguen, il avait procédé à l’installation de Bertrand Delanoë pour son deuxième mandat.

Né le 5 février 1926 dans le 8e arrondissement (fiche élu ici), M. Taittinger avait connu le conseil municipal bien avant sa formation actuelle (de 1977, avec Jacques Chirac comme maire), puisqu’il était élu à Paris depuis le 26 avril 1953 sans discontinuer. Elu maire du 16e arrondissement le 1er avril 1989, il avait été réélu le 3 juillet 1995 et le 2 avril 2001, pour rester en 2008 « simple » conseiller d’arrondissement mais siéger tout de même au Conseil de Paris au sein du groupe Union pour une Majorité de Progrès à Paris et Apparentés (UMPPA, l’UMP parisienne élargie).

« Il a été pendant 56 ans membre de l'Assemblée municipale parisienne, dont il fut le président en 1962 et 1963 », relève Bertand Delanoë dans un communiqué. « Il donnait de la politique l'image la plus digne: celle de la tolérance, de l'exigence, et d'une très grande élégance de comportement ». Le maire de Paris, qui indique: « C'était pour moi une chance, et même un privilège, de pouvoir travailler avec un homme d'une si haute valeur morale et d'une si rare ouverture d'esprit », rappelle que sa réélection en 2008 avait été proclamée par Pierre-Christian Taittinger, en tant que doyen d’âge de la nouvelle assemblée municipale. 

Aux Editions Hervas, spécialisées dans le patrimoine parisien, il avait publié en 2000 «A la rencontre des passants célèbres du XVIe arrondissement», ouvrage référencé dans la bibliographie du site de la mairie de son arrondissement d’élection. Il « avait une passion pour son arrondissement » (…) « qui est une part importante de l'identité de Paris », a ajouté Bertrand Delanoë.

La vie de Pierre-Christian Taittinger ne s’arrêtait pas à Paris et au chic 16e. De 1969 à 1995, il avait été sénateur (sauf pendant ses entrées au gouvernement, lire sa biographie sur le site du Sénat). Vice-président de la Haute-assemblée durant douze ans, il ne remplaça Alain Poher en 1992 (c’est René Monory qui obtint le « perchoir ») et ne se représenta pas au renouvellement de 1995.

M. Taittinger avait entre autres particularités celle d’être giscardo-chiraco-compatible. Et il avait été nommé, le 12 janvier 1976 (à sept mois et demi du changement de Premier ministre), secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur (Michel Poniatowski) du gouvernement Chirac et allait, à la démission de ce dernier, entrer dans le gouvernement Barre I comme secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (ministre : Louis de Guiringuaud), puis rester dans le gouvernement Barre II aux mêmes fonctions avec le même ministre, jusqu’à son remplacement par Jean-François Deniau, le 26 septembre 1977.

M. Taittinger a également été président de la Société de l'hôtel Lutetia, de la Société de l'hôtel Terminus et de la Société du Louvre et du Champagne Taittinger.

Le Premier ministre François Fillon a notamment salué « Son intérêt pour les enjeux de son arrondissement et de sa ville », le patron de l’UMP Xavier Bertrand a également souligné « une personnalité incontournable de la vie politique française » et le groupe UMPPA a estimé que Pierre-Christian Taittinger « aura marqué de son empreinte non seulement la vie politique parisienne, mais également l'histoire de la Ve République » (lire ici).

Après le décès de Pierre Castagnou en février, le Conseil de Paris perd (dans un autre bord politique) une fois de plus un homme profondément attaché à son arrondissement et élu de longue date (M. Castagnou avait vingt-six ans de mandat parisien).

F. A., photo mairie du 16e

è La dépêche AFP, via Nordnet

Ménilmontant : classique et dérision

L’ensemble orchestral de Paris donne ce dimanche 27 septembre, à 19 heures, un concert gratuit au Théâtre de Ménilmontant, dans le 20e arrondissement. Il reviendra en décembre…

Dans le cadre d’une « mini-résidence » (ils reviendront le mercredi 9 décembre à 20h, peut-on lire ici), cinq membres de Grand Huit, orchestre vocal réunissant des chanteurs d’accentus et d’autres ensembles renommés, interpréteront le Concerto n°3 pour violon et orchestre de Mozart (K. 216, ici en écoute gratuite par l’orchestre de chambre de Prague).

Les musiciens proposeront en outre un répertoire vocal allant du jazz à la chanson française, dans des arrangements originaux, en passant par des pastiches de grands classiques et des musiques de films, sous la direction artistique de Pierre Jeannot et Nicolas Kern.

L'ensemble orchestral a fêté l'an passé ses trente ans, indique sa fiche Wikipédia.

Au programme également :
J’ai 2 amours (G.Koger/H.Varna/V.Scotto / Arrangement Pierre Jeannot), Sous le ciel de Paris (Jean Dréjac / Hubert Giraud / Arrangement Pierre Jeannot), Démons et merveilles (M.Thiriet / J.Prévert / Arrangement Pierre Jeannot), Moulin Rouge (J.Larue / G.Auric Arrangement Pierre Jeannot), Mon amant de St Jean (E.Carrara / L.Agel / Arrangement Pierre Jeannot), Stanislas (Ricet Barrier / Bernard Lelou / Arrangement Bruno Krehoas), Chanson des jumelles (M.Legrand / J.Demy / Arrangement Pierre Jeannot), Le jazz et la java (C.Nougaro / J.Datin / Arrangement J.C. Oudot), Tea for Two (V.Youmans / I.Caesar / Arrangement P.Gritton), Mr Sandman (Pat Ballard / Arrangement Nicolas Kern), The bare necessities ( P.M Gylkinson / R.M.Sherman / Arrangement Pierre Jeannot)

Théâtre de Ménilmontant – 15, rue du Retrait (20e), métro Gambetta ou Ménilmontant, bus 96 ou 26

Chiens guides : portes ouvertes dimanche 27

La Fédération Française des Associations de Chiens guides d'aveugles (FFAC), association reconnue d’utilité publique depuis 1981, organise ce dimanche 27 septembre dans toute la France sa troisième journée portes ouvertes. En 2007, le parrainnage était assuré par Annie Cordy. Démonstrations et remises sont au  programme.

Fondée en 1972, la Fédération Française des Associations Chiens guides d'aveugles a son siège rue de Bagnolet, dans le 20e arrondissement de Paris. Reconnue d'utilité publique en août 1981, elle regroupe dix Ecoles de Chiens guides, une Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides d'Aveugles (ANMCGA) et un Centre d’Etude de Sélection et d’Elevage pour Chiens guides d’Aveugles et autres Handicapés (CESECAH). Sur les dix écoles, deux sont en Ile-de-France, l’une dans le 12e arrondissement de Paris, l’autre à Coubert (Seine-et-Marne).

Le chien guide est une aide au déplacement, qui apporte davantage d’autonomie aux personnes aveugles ou malvoyantes, dans leur vie quotidienne professionnelle comme dans leurs loisirs. Il sécurise les parcours, procure un confort dans les déplacements ainsi qu’une « dimension plaisir ». Le chien guide est remis gratuitement dans une des dix écoles affiliées à la FFAC, au sein de laquelle l’ANMCGA représente les utilisateurs. Environ 150 à 160 chiens sont remis chaque année en France, dont désormais une petite quarantaine uniquement à Paris (lire plus bas).

Trois races de chiens sont majoritairement utilisées : le Labrador, le Golden Retriever et le Berger Allemand. L’espace scolaire du site de la Fédération explique fort bien ce qu’on apprend à un chien, et donc ce qu’il sait faire.

Lors de la journée du dimanche 27, dans les dix écoles de France, le public sera invité à découvrir les hommes et les femmes qui s’investissent au long de l’année pour que ls chiens soient recueillis, éduqués, remis et suivis (aussi à leur retraite). Des animations seront proposées tout au long de la journée pour mieux comprendre les handicaps visuels. Et le visiteur pourra aller à la rencontre des acteurs de la chaîne de solidarité.

Des remises officielles de chiens guides et des démonstrations auront également lieu. Enfants et adultes pourront expérimenter des parcours dans le noir et ressentir les sensations des maîtres de chiens guides. Certaines écoles organiseront des simulations de guidage. Des stands de jeux pour enfants et des tombolas complèteront toutes ces animations.

De 1985, année de sa création, à 2008, l’Ecole de Paris a remis 642 chiens (40 en 2008, 38 chaque année depuis 2002, voir ici). Une vingtaine ont été remis depuis le début 2009, selon la page d’accueil du site Internet, qui en affichait 663 samedi soir. Trois lignes de bus desservent l’école (46, 86, 325) et deux stations de métro sont à 800 m environ (Saint-Mandé-Tourelles et Porte-Dorée). Pour en savoir davantage sur l’Ecole parisienne et faire une visite virtuelle, c’est là.

Pour en savoir plus sur les chiens guide, cliquer ici.

è Ecole de Chiens Guides pour Aveugles et Malvoyants de Paris et de la Région Parisienne, 105, avenue de Saint-Maurice (12e).

 

Le forfait hospitalier augmentera : pourquoi ?

Dans un entretien à paraître dimanche dans le Journal du dimanche (JDD), François Fillon annonce que le forfait hospitalier passera de 16 à 18€ par jour. Avec l’inflation, il devrait être de 6€, et la consommation de nuitées est en baisse. Allez comprendre !

Au cours de l’entretien télévisé qu’il avait accordé depuis New York à TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy avait indiqué qu’une hausse serait annoncée en fin de mois par le gouvernement. « L'hôpital a besoin de beaucoup d'argent parce que les maladies, les progrès de la science font que cela coûte plus cher, les traitements. On a besoin de place, on a besoin de médecins. On rembourse en France la totalité de vos soins mais il n'est pas écrit que l'on rembourse la nourriture qui vous est servie lorsque vous êtes à l'hôpital », a-t-il justifié.

Il semble que M. Sarkozy n’a pas lu ce copieux rapport disponible sur le site du ministère de la Santé. On peut y apprendre (page 80) que la croissance de la consommation de soins en secteur hospitalier est « en net retrait par rapport à celles enregistrées depuis le début des années 2000, principalement en raison de la moindre progression du coût des facteurs de production ». Et l’on apprend (page 52) que « Entre 2000 et 2006, le chiffre d’affaires en valeur des officines s’est accru de 5,8 % par an, tandis que l’indice des prix de l’ensemble des produits vendus a subi une baisse de l’ordre de 1,5% par an ».

La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM, lire ici la définition Insee). « Si l’on considère la période 1995-2008, c’est entre 2001 et 2003 que la croissance de la CSBM en valeur a été la plus rapide : +6% par an en moyenne. Les années 2004 à 2006 ont ensuite vu un net ralentissement de la croissance des dépenses : en 2006, la croissance en valeur a ainsi été de seulement 4%, soit un rythme proche de ceux observés à la fin des années 1990. Après une évolution plus dynamique en 2007 (+4,4%), l’année 2008 marque un léger ralentissement avec une croissance de 3,8% », explique le rapport (page 78), qui indique que, si les soins ambulatoires et hospitaliers ont contribué à la croissance en valeur du CSBM en 2008, en terme de volume ce sont les médicaments qui ont le plus contribué.

Les hospitalisations complètes sont en effet en baisse, passant de 11,794M en 2006 à 11,747M en 2007 (lire page 85) et les journées d’hospitalisation partielle ont aussi diminué, passant pour la même période, seule disponible en septembre 2009 pour les auteurs du rapport, de 13,527 à 13,313 millions de séjours.

Or ce sont les journées d’hospitalisation, plus précisément la partie à la charge du malade, que le gouvernement a décidé de faire augmenter (en euros, pas en nombre…), pour tenter de récupérer, bon an mal an, dans les deux cents millions d’euros.

Depuis le 1er janvier 2007, le forfait hospitalier est de 16€ (12€ en service psychiatrique d’un établissement de santé). En sont exonérés les Alsaciens et Mosellans (c’est la Sécurité sociale qui paie), les bénéficiaires de la CMUC ou de l’AME, les femmes enceintes pendant une partie de leur parcours de soins, certains handicapés de moins de vingt ans, les pensionnés militaires, les nouveaux nés (jusqu’à 30 jours), et les personnes hospitalisées dans le cadre d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Créé en 1983, son montant était de 20FF (trois euros). Soit environ six euros de nos jours, avec une inflation de l’ordre de 90% depuis 1983.

« …il n'est pas écrit que l'on rembourse la nourriture qui vous est servie lorsque vous êtes à l'hôpital », disait le président Sarkozy lors de son intervention télévisée. Combien coûtent deux repas par jour à la cantine ? Et si seulement le poste alimentaire valait 18 € par jour (540€ les 30 jours), comment ferait un handicapé (681€/mois depuis le 1er septembre) ou un retraité (677€/mois de minimum vieillesse) pour manger chaque mois ?

« Nous prendrons donc des mesures d'économies proposées par l'assurance-maladie comme le déremboursement de médicaments non indispensables. Afin de ne pas augmenter les cotisations en 2010. J'en prends l'engagement », déclare François Fillon dans le JDD du 27 septembre, où il annonce par ailleurs six milliards d’euros d’exonérations en faveur des entreprises.

F. A.

è La version simplifiée (4 pages au lieu de 167) des comptes de la santé 2008 est à lire ici.

Quatre dictateurs à La Chaîne parlementaire

Dans le cadre de la Transversale d’octobre, la Chaîne parlementaie/Assemblée nationale (LCP/AN) diffusera une série de portraits de 52 minutes, à partir du 2 octobre. Cette série sera consacrée aux dictateurs du XXe siècle, indique le dossier de presse de rentrée de la chaîne (page 56).

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Dans son numéro 1490 du 16 décembre 1977, Paris-Match consacrait un reportage au couronnement de Jean-Bedel Bokassa, le 4 décembre, qui s’était autoproclamé « président à vie » le 2 mars 1972. Robert Galley, ministre français de la Coopération et Compagnon de la Libération assistait au sacre de l’ancien soldat des Forces françaises libres…

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Le premier portrait, le 2 octobre à 21h, sera celui de Fidel Castro, réalisé en 1995 par Reynald Ismard, dont la présentation est ici.

Suivra, dès le dimanche 4 octobre (avec rediffusion le 9), un documentaire de Xavier Gasselin et Thomas Roy-Laurent : Bokassa 1er, une histoire françafricaine (lire ici, page 4), mettant en exergue la France de Giscard.

Puis la chaîne diffusera les portraits du birman Than Shwe, autour du génocide des Karens (le 16 octobre, voir ici son CV sur le site de Reporters sans frontières) et celui du coréen Kim Jong Il, autoproclamé voici deux ans « expert de l’Internet » (dates non communiquées). Nos anciens voisins de l'Aide médicale internationale (qui étaient installés rue des Amandiers avant d'être à Pantin, et fêtent cette année leurs trente ans) avaient créé leur mission Karen dès 1986 (lire ici leur historique).

Un peu plus « sérieux » que ce célèbre discours de Hynkel, sorti (presque) de l’imaginaire du visionnaire Charles Chaplin dans Le Dictateur.

Paris : parents et enseignants en colère

Parents d’élèves de la FCPE parisienne et enseignants du SNUipp-FSU appellent à manifester et à pique-niquer demain samedi 26 septembre à Paris contre les réformes en cours et les suppressions de postes.

Le rendez-vous est fixé à 11h, place de la République, pour les Parisiens de la rive droite, et place Monge pour ceux de la rive gauche. Les manifestants comptent se rendre en « marches sonores » par la suite jusqu’à l’Hôtel-de-Ville pour pique-niquer sur le parvis.

« Le gouvernement projette de supprimer 16 000 postes dʼenseignants du primaire et du secondaire en 2010. Un chiffre record après les 13 500 suppressions en 2009 et celles de 2008 (11 200), entre autres. Alors que 14 000 enfants supplémentaires sont attendus en maternelle et en élémentaire pour cette rentrée… », écrit notamment le syndicat enseignant dans son tract.

Parents et enseignants veulent combattre « le démantèlement du service public dʼÉducation » et souhaitent « que cette année scolaire soit celle de la convergence des mobilisations de la maternelle à lʼuniversité (et en amont dans le secteur de la petite enfance), ainsi quʼun nouveau départ pour lʼécole publique ». L’appel, relayé sur le site du SNUipp, indique ici avoir le soutien de Sud Education, du Sgen CFDT et de la CGT Educ’action.

Ménilmontant ouvre ses ateliers : 18 ans et toutes ses dents

Comme chaque année à pareille époque depuis dix-huit ans, les Ateliers de Ménilmontant ouvrent leurs portes. Sculpteurs, peintres, photographes ou autres artistes, locaux ou invités, tous attendent les promeneurs jusqu’à lundi inclus. Et lundi soir, théâtre gratuit, sur réservation.

Comme toujours, on peut se procurer le plan dans deux points d’information, au CAT de Ménilmontant (48, rue des Panoyaux, face au petit local associatif d’artistes Les Noyaux, où il en existe bien entendu toujours un stock) et à la MJC Les Hauts de Belleville (43/45, rue du Borrégo). La présentation par Jean-Pierre Lourdeau, le nouveau président de l’association, est à lire ici.

Animations, expositions, échanges avec les artistes, tous les jours de 14h à 20h.

Lundi 28 septembre, en clôture, l’Association du Ratrait propose (en entrée libre) le spectacle La Famille que d’histoires. Cinq histoires courtes de Dino Buzatti, Jean-Michel Ribes, Nathalie Fillion, Joël Pommerat, et Carole Fréchette, à découvrir ici, au Théâtre de Ménilmontant (15 rue du Retrait). Pour les réservations, cliquer ici.