Nicolas Wyrouboff, l’un des onze « Russes » engagés auprès du général de Gaulle, est décédé à quelques jours de l’anniversaire de la Libération de Paris, dans sa quatre-vingt-quinzième année. Il faisait partie du groupe des cinquante Compagnons de la Libération encore en vie.
Apatride, Fleury s'est engagé dans les FFL en août 1940, à l'âge de vingt-cinq ans.
Photo Chancellerie de l'Ordre de la Libération
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Né en février 1915, à Orel (Russie), d’une famille d’ancienne noblesse russe, il était arrivé en France en mai
1924. Admis en 1938 à l’université d’Oxford (Grande-Bretagne), il avait
cherché, en 1939, à entrer dans l’armée française, en vain, du fait de son
statut d’apatride. En octobre 39, il tentait l’armée britannique, qui ne voulait pas non
plus de lui, les mêmes causes produisant les mêmes effets des deux côtés de la
Manche. En août 40, il rejoignait les Forces françaises libres (FFL), sous le pseudonyme de Fleury.
Parmi
les diverses campagnes, sa fiche sur le site de l’Ordre de la Libération signale l’Egypte (juin 42), la Libye (oct.42-janv.43) et
la Tunisie (avril-mai 43). Il avait aussi pris part, à l’été 1941, au sein de
la 1ère Division légère française libre, à la campagne de Syrie, l’un des deux combats les moins connus contre le régime de
Vichy, au point qu’il n’en est pas question dans ces deux ouvrages.
Il
avait fini la Seconde Guerre avec deux blessures et après la campagne d’Alsace.
Démobilisé
en 1946, il obtient la nationalité française et est engagé comme fonctionnaire
international aux Nations unies, où il prend en charge le problème des
réfugiés. Il se rendra à ce titre en mission en Corée. Fidèle au général de Gaulle, il s’engage en 1961 contre
l’OAS en Algérie. En 1963, il est nommé délégué ministériel aux rapatriés pour la région
parisienne. De janvier 1963 à juillet 1964, le ministre des Rapatriés était François Missoffe, le père de Françoise de Panafieu.
Sur 1 038 personnes au début de la Seconde Guerre mondiale, il ne reste plus après son décès que 49 Compagnons de la Libération encore en vie.
Note du 18 août : M.
Jacques Ghémard, fils de Français libre et auteur des pages Français libres, signale en mode commentaire que le nombre de onze
« Russes » engagés auprès du Général de Gaulle correspond à ceux qui
ont obtenu la titre de Compagnons de la Libération. Pour sa part, il en compte ici 137, sur plus de 52 000, les Compagnons, eux, étant à titre individuel 1038, et non 136 comme annoncé dans certaines dépêches (pour cinq communes et des collectivités des trois corps d’armée). Le terme « Russes » est employé ici entre guillemets, M. Wyrouboff, par exemple, étant apatride au moment de son engagement dans la France libre.
è L’exposition Vers la victoire sera installée dans la mairie du 20e du 25 au 28 août (Salon
d’honneur)
è Mardi
25 août, à partir de 10h, aura lieu le fleurissement des plaques commémoratives
du 20e par les élus municipaux et le monde combattant (avec le Comité Mémoire
vive, mémoire commune du 20e et le Comité d'Entente), suivi, à 12h30, d’une
cérémonie au monument aux morts de la mairie du 20e
Je compte 137 Russes engagés dans les FFL, sauf erreurs et omissions.
Le nombre "onze" concerne ceux qui ont été nommés Compagnons de la Libération. (en fait 10 et un qui n'était pas Français Libre)
Rédigé par : Jacques Ghémard | 18/08/2009 à 17h22