Le mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP), après s’être réuni le 16 mai pour analyser la situation laissée par la discussion de la loi Bachelot au Parlement (lire ici le compte-rendu), s’est de nouveau réuni le 27 mai en assemblée générale. Une semaine de soins gratuits a été décidée, dans les hôpitaux parisiens.
L’initiateur du MDHP, le
professeur de psychiatrie Bernard Granger, voit dans le projet de réforme hospitalière, et malgré quelques réajustements, « un projet de régression sanitaire ».
En appelant les médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à une « semaine de consultations gratuites » du 8 au 13 juin, le mouvement de défense de l’hôpital public entend notamment dénoncer le nouveau mode de financement des hôpitaux publics, la tarification à l'activité (T2A), en place depuis 2004, qu'il juge préjudiciable à la qualité des soins et s’assurer que les parlementaires ne reviendront pas sur les « maigres avancées » obtenues au Sénat, qui a légèrement renforcé, au sein de l’hôpital, le pouvoir du médecin face à celui du directeur.
« Pour montrer aux parlementaires notre vigilance et notre détermination, la semaine du 8 au 13 juin sera une semaine de consultations gratuites dans tous les hôpitaux de l'AP-HP et dans tous les autres hôpitaux qui souhaitent s'associer à notre mouvement », a indiqué le MDHP dans un communiqué. Ce mouvement est soutenu par les principaux syndicats de médecins hospitaliers. Voici une quinzaine de jours, Rue89.com avait relevé que la messagerie électronique du professeur Granger avait été interrompue par la direction de l’AP-HP et que « la communication entre les 800 chefs de service du groupement [était] soumise à autorisation préalable ». Lors d’une réunion tenue le 3 avril (dont un compte-rendu se trouve dans ce dossier), une menace de démission des chefs de pôle avait plané. Ils doivent être nommés par le directeur, sur une liste proposée par la commission médicale d'établissement.
F. A.
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