80 000 demandeurs d’emploi en plus en février : des chiffres et des lettres
Le nombre de demandeurs d'emplois inscrits à Pôle emploi a « fortement progressé » en février avec « 80 000 demandeurs d'emploi » supplémentaires, après 90 000 en janvier, a annoncé ce mercredi la chaîne d'informations en continu LCI, sans donner davantage plus de précisions. A compter de ce soir, la statistique du chômage évolue vers une « nouvelle formule », pour l'instant vers la hausse. Elle n’avait pas changé depuis 1995.
En janvier, la hausse du
chômage s'était accélérée avec un bond de 4,3 % du nombre de demandeurs
d'emplois à plein temps et à durée indéterminée (catégorie 1), soit 90 200
chômeurs supplémentaires. Un record. Il s'agissait de la neuvième hausse
mensuelle consécutive, portant le nombre de demandeurs d'emplois de catégorie 1
à 2 millions 204 500.
Le nombre officiel
d'inscrits au chômage doit être publié ce soir à 18h00, mais sur la base d’une
nouvelle présentation statistique, qui remplacera les huit catégories actuelles (chiffrées) de demandeurs d'emploi par cinq catégories (lettrées).
A partir des statistiques
de février (les chiffres qui doivent être publiés ce soir), les anciennes catégories 1 à 8 seront remplacées par une classification par
lettres qui reviendra approximativement à augmenter ce chiffre de cent mille.
La nouvelle formule ne
tient pas compte du type de contrat recherché et distingue les chômeurs sans
emploi (catégorie A), ayant exercé une activité de moins de 78 heures au cours
du mois (catégorie B) ou de plus de 78 heures (catégorie C). Fin janvier, le
nombre de chômeurs en catégories A, B et C était de 3 222 900 en France
métropolitaine (3 523 000 en comptant les quatre DOM).
La nouvelle catégorie A regroupe les demandeurs d'emplois inscrits à Pôle emploi et tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi ; ils étaient 2 304 900 fin janvier, soit 100 400 de plus que les demandeurs d’emploi de catégorie 1. L'ancienne catégorie 1 regroupait les inscrits à Pôle emploi disant être à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité très réduite (moins de 78 heures), ce sans que cette activité ne dure plus qu'un mois.
Pour l’intersyndicale Dares-Insee-Pôle emploi cette nouvelle catégorisation des demandeurs d’emploi ne rend compte qu’imparfaitement de la réalité du chômage, dont le nombre réel serait plus proche des trois millions que des deux annoncés par le gouvernement. Les associations de chômeurs font, elles, des calculs différents et estiment que cinq millions de personnes n’ont de vrai travail.
Fabien Abitbol
La France a jusqu’à maintenant mieux résisté à la crise que les autres pays d’Europe, du fait que bien plus de la moitié de nos revenus passent par les mains de l’État. Nous disposons ainsi tous de la médecine presque « gratuite », de retraites assurées à partir de 60 ans, de revenus en cas de chômage ou de la sécurité de l’emploi dans toute la fonction publique. Tous ces secteurs échappent pratiquement à la crise. Ils ont continué à dépenser.
Rédigé par : fée | 03/03/2010 à 19h08
Actuellement ce qui est le plus efficace pour faire baisser le nombre de demandeurs d'emploi, ce n'est malheuresement pas la création d'emploi mais la non réinscription d'un nombre considérable de personnes qui arrivent en fin de droit et sont raillés systhématiquement des listes par pole emploi.
D'aucuns ( politiciens et médias en particuliers ) ne communiquent guère sur ce sujet.
Plus de 50% des gens qui quittent la catégorie A restent malgré tout sans emploi et cela constitue arithmétiquement une bonne nouvelle pour les responsables de pole emploi et les politiques au pouvoir.
Rédigé par : Chaussettes | 24/03/2010 à 23h32