Gwénaële Calvès, professeur de droit, auteur de «La discrimination positive» (Que sais-je?, Puf - 2004), estime que le contexte politique français ne se prête pas aux statistiques ethniques…
Qu’attendez-vous du comité de mesure de la diversité, mis en place ce lundi par Yazid Sabeg ?
Il y a eu des dizaines de comités scientifiques de ce
type ces dernières années. La Cnil a déjà livré ses recommandations après des auditions très complètes, le conseil
constitutionnel s'est également prononcé. Je pense que ce nouveau comité va se
contenter de faire une synthèse des avis déjà rendus. En réalité, s'il s'agit
de faire des statistiques et de traiter des données d'enquête comme peuvent le
faire l'Ined ou l'Insee, le cadre actuel satisfait tout le monde. La loi de 1978 interdisant la
collecte des données sur les origines raciales ou ethniques a été modifiée en ce sens en 2004. Le problème qui se pose est celui des fichiers de gestion, dans les
écoles ou les entreprises.
Pourquoi les statistiques ethniques sont-elles
susceptibles de représenter un problème, dans ces lieux ?
D'abord parce qu'en entreprise, la base du volontariat ne tient pas, puisque le consentement libre n'est pas possible dans le rapport avec la hiérarchie. De même, la notion d'anonymat est très discutable. A l'école, on se souvient du fichier base-élèves, qui avait provoqué un tollé. Surtout, ce qui n'est pas clair, c'est l'utilisation de ces données, dans le contexte actuel de chasse aux étrangers en situation irrégulière. C'est pourquoi un «contre-comité Sabeg» sera lancé mercredi.
En quoi va-t-il consister ?
Il réunira des scientifiques, des militants associatifs ou politiques et des chercheurs investis dans la lutte contre les discriminations. L'idée est de proposer autre chose qu'une mesure purement quantitative, parce que pour lutter contre la discrimination, il faut avant tout en comprendre les mécanismes.
La discrimination positive n'est donc pas envisageable
en France ?
Dans un pays comme les Etats-Unis, les statistiques
ethniques sont culturelles, et ont toujours existé. Quand il s'est agi de
discrimination positive, personne n'a jamais douté que les Afro-américains en
seraient les vrais bénéficiaires. En France, la question est montée de toutes
pièces, dans un contexte qui ne s'y prête pas.
Julien Ménielle, pour 20 Minutes
è La « discrimination positive » et l’égalité des chances sur le site
de la documentation française (fiche synthèse, concours catégorie B, mai 2006)
Par pure curiosité,j'aimerais voir le résultat de la mise en place de statistiques ethniques ici à la Réunion où chaque habitant,ou presque à de façon certaine des aïeuls sur 3 continents.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_La_R%C3%A9union
Au fait une question,hongrois c'est une ethnie?
Rédigé par : André974 | 24/03/2009 à 06h32
"hongrois" est une nationalité.
"caucasien" est un type.
Rédigé par : Fabien | 24/03/2009 à 07h02
donc un Hongrois est un europoïde quoi, comme cro-magnon
http://fr.wikipedia.org/wiki/Europoïde
c'est pour mon classement je fais des petites fiches
Rédigé par : André974 | 24/03/2009 à 09h23
On peut penser que, parmi les Hongrois, se trouvent des descendants des Huns (d'où le nom du pays) dans une proportion indéterminée. Le fait de parler le magyar n'est sans doute pas significatif, c'est la langue officielle.
Rédigé par : Gotch | 24/03/2009 à 10h06