Des propositions pour prévenir une nouvelle crise du crédit
Un groupe d'experts financiers européens, présidé par Jacques de la Rosière (*), vient de présenter trente et une recommandations détaillées en vue de renforcer la supervision des marchés et des établissements financiers dans l'Union européenne, indique la Commission européenne dans ce communiqué.
Parmi les points qui devront être étudiés en mars par la Commission européenne (le 1er lors d’une réunion informelle des dirigeants européens, dans le courant du mois lors du Sommet de printemps), il sera notamment question « d'élaborer des règles communes pour les fonds d'investissement dans les 27 États membres de l'UE, de limiter les bonus des banquiers, en tenant compte des intérêts des actionnaires, et de mettre en place un système de gestion de crise pour le secteur financier de l'UE ».
Dans un entretien publié samedi dernier (21 février) par la presse allemande (Hamburger Agendblatt), le président de la Commission, M. José Manuel Barosso s’était montré favorable à une limitation des bonus pour les banquiers européens.
Dans ce communiqué mis en ligne hier sur son site, la Fédération bancaire française estime que la remise de ce rapport « constitue une contribution essentielle pour faire progresser la supervision des groupes bancaires transfrontières en Europe » et qu’il « contient par ailleurs des propositions concrètes sur le renforcement de la supervision financière dans le cadre de la refonte du système financier international, susceptibles de permettre à l’Europe d’être une force de propositions majeure lors de la prochaine réunion du G20 ».
(*) Jacques de Larosière de Champfeu, est né le 2 novembre 1929 à Paris. Diplômé de Sciences Po et de l’ENA, il entre à l’Inspectiongénérale des finances, où il fait carrière au Trésor. En 1974, il est directeur de cabinet de Valéry Giscard d'Estaing (ministre de l’Economie et des Finances), puis revient au Trésor jusqu’en 1978. Directeur général du FMI (1978–1987), puis gouverneur de la Banque de France (1987–1993), il devient président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD, 1993-1998). Depuis le 3 mai 1993, il est élu à la section générale de l'Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil du cardinal Henri de Lubac. Depuis 1998, date de la fin de son mandat à la BERD, il est conseiller auprès de Michel Pébereau, président de BNP Paribas.
⇒ Le rapport Delarosière (en anglais, 85 pages)
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