Un militant régionaliste breton a été relaxé hier par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, où il était jugé pour menace de mort contre Nicolas Sarkozy. Les faits remontent au 25 juillet, à la veille d’une visite présidentielle en Bretagne. Depuis, Sylvain Rabouille a perdu son emploi…
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Sylvain Rabouille à la sortie du tribunal : « Je n'aime pas Nicolas Sarkozy mais je ne l'ai jamais menacé de mort »
Photo : Presse-Océan
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Sylvain Rabouille, trente-neuf ans, avait été interpellé fin juillet 2008 à la veille d'un déplacement du chef de l'Etat à Batz-sur-Mer, en Loire-Atlantique ; les gendarmes l’avaient interpellé et soupçonné d’avoir appelé la gendarmerie pour dire : « Demain, Sarko est mort ». Il était ivre, selon les gendarmes, et à proximité de la cabine d'où l'appel avait été passé. Animateur de centre de vacances, ce militant régionaliste, qui ne cache pas son animosité à l’endroit du président de la République, a depuis perdu son emploi.
Le parquet avait estimé que le délit de « menace de mort à l'encontre d'un élu public » était constitué, et décidé le renvoi en correctionnelle de Sylvain Rabouille. Hier, à l'audience, le substitut du procureur a requis l'abandon des poursuites, faute de preuves. L’audience a duré cinq minutes. « Ces poursuites ont été engagées non pas en raison de la gravité des faits mais bien de la personnalité de mon client », a plaidé Etienne Boittin, l'avocat du militant régionaliste, qui réclamait également la relaxe.
Le 10 mars, le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire devra juger quatre personnes de la manifestation nazairienne du 29 janvier, dont un homme soupçonné d'être impliqué dans des heurts dans les rues de la ville ; ce dernier aurait insulté le président de la République, ce que Nicolas Sarkozy, absent, ne peut en aucun cas avoir entendu. Mais un fonctionnaire de police a rapporté des injures, ce qui a déclenché des poursuites pour « offense au chef de l'Etat », répréhensible selon la loi de 1881 sur la presse.
Voici un an, le 23 février 2008, alors qu’il se rendait au Salon de l’agriculture (qui s’est ouvert ce matin en sa présence), Nicolas Sarkozy avait lancé à un visiteur ayant payé son entrée un mémorable « casse-toi, pauv’ con ». Depuis, les délits d’outrage et d’offense pleuvent.
Le COllectif pour une DEpénalisation du Délit d’Outrage (CODEDO) s’est créé à cet effet. Et recherche encore le « pauv’ con » du président de la République.
F. A.
A ma connaissance Sarkozy est le premier Président à balancer des plaintes diverses et variées. Les précédents ne se sont jamais abaissés à ces pratiques à l'Américaine !
Décidément, c'est vraiment la RUPTURE. C'était bien le temps du NEVER EXPLAIN, NEVER COMPLAIN !
Il nous aura vraiment TOUT fait dans le ridicule.
Rédigé par : Mon-Al | 21/02/2009 à 19h07
Le ridicule ne tue pas… contrairement à ce que les gendarmes disent avoir entendu.
De nos jours, il devient même dangereux de traîner aux abords d'une cabine téléphonique au sortir du bistro ! De risque en sus de perdre son emploi, Mon-Al…
Rédigé par : Fabien | 21/02/2009 à 19h26
Il est peut-être même dangereux de laisser des commentaires sur ce blog...
Il n'y a pas si longtemps, c'est un habitant d'une ville proche de Maubeuge qui a fait les frais d'une perquisition policière.
Il n'avait jamais envoyé de courrier menaçant au "Super Président".
Vous avez remarqué, j'ai mis des majuscules !...
Rédigé par : Bernard | 21/02/2009 à 21h46
Qu'avait fait ce monsieur ? un commentaire ici ?
Que voulait la police ? voir son clair de lune ?
Rédigé par : Fabien | 21/02/2009 à 21h58
Bonjour Fabien,
J'ai retrouvé un lien vers l'article (Voix du Nord)
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2009/01/28/article_une-lettre-de-menaces-envoyee-a-l-elysee.shtml
Bonne lecture
Rédigé par : Bernard | 22/02/2009 à 09h38
Merci Bernard !
Je me souviens d'un fils de déporté sur dénonciation, mais j'avais oublié la région…
Rédigé par : Fabien | 22/02/2009 à 12h05