Pour Que Choisir, c’est le « gagnant de la crise »
Crise économique, hausse des prix, baisse du pouvoir d'achat : les consommateurs, en France, se sont encore plus tournés vers les « maxidiscompteurs » (hard discounters) en 2008, selon l’enquête de TNS Woldpanel effectuée sur 20 000 foyers établis dans 7 300 communes. Avec 1 400 magasins (sur 4 400 en France), Lidl se taille le plus gros morceau des 507 € dépensés annuellement en alimentation par ménage. Dans la grande distribution « traditionnelle », le groupe Carrefour reste en tête.
La hausse des prix et la crise ont amené davantage de Français à faire des courses (lorsque ce n’est pas la totalité) dans les chaînes de hard discount. Elles ont atteint 14,3 % des parts de marché en 2008 (contre 13,6 % en 2007), selon l’étude de TNS Worldpanel. L'allemand Lidl reste le leader du marché en France et a enregistré la plus forte progression de part de marché en 2008 (+ 0,3 %), sans doute grâce à la prévalence de son nombre de magasins (un sur trois, alors que cohabitent dans le pays cinq grandes enseignes).
La crise économique et la baisse du pouvoir d'achat des Français ont renforcé les arbitrages en faveur de ce circuit de distribution l'an dernier.
A la mi-mai, le même organisme avait annoncé « un score jamais atteint en France », avec 13,7 % de part de marché en cumul annuel à fin mars 2008 chez les hard discounters…
En 2006, chaque ménage dépensait 477 € d’alimentation chez les hard discounters. La progression, de l’ordre d’une dizaine d’euros en 2007, a doublé en 2008, vraisemblablement du fait de l’augmentation de certains prix dans les circuits traditionnels.
Les enseignes classiques détiennent toujours environ 85 % de parts de marché, Leclerc arrivant en tête avec plus de 16 % (en légère hausse). Néanmoins, le groupe Carrefour, en totalisant ses enseignes, approche les 24 % et reste bel et bien le n°1 français.
Dans son enquête sur les prix (disponible sur abonnement, référence 6643, 1473 magasins testés), le mensuel Que Choisir montre dans son édition de février (en kiosques, 4,50 €, ou par courrier) que les magasins Lidl ont affiché en 2008 les prix les plus bas du marché, les magasins Leader Price (groupe Casino) étant les plus chers. L’enquête relève aussi que certains « maxidiscompteurs » en ont profité, eux aussi, pour augmenter leurs prix. Mais pour l’UFC-Que Choisir, le hard discount demeure 88 % moins cher que les grandes marques.
Le classement des principales enseignes implantées en France, en chiffre d’affaire décroissant, est : Lidl, Leader Price, ED, Aldi et Netto. A la mi-janvier, l’association Familles rurales avait annoncé, remarquant elle aussi une forte augmentation de certains produits chez les hard discounters, que les produits de marques de distributeurs (MDD) étaient moins chers que ceux des maxidiscompteurs (8 % d’écart).
⇒ Les consommateurs face au prix (mars 2008)
⇒ Le groupe Carrefour s’installe au Maroc par accord de franchise
Les supermarchés belges les moins chers :
http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/72170/les-supermarches-belges-les-moins-chers.html
Rédigé par : raannemari | 09/02/2009 à 09h52
Je sais que c'était encore vrai avant le début de la crise [à condition de remplir un caddie lorsqu'on est frontalier, car il faut tenir compte du déplacement], mais ne sais pas si c'est toujours d'actualité.
N'ont-ils pas, eux aussi, profité comme en France les hard discounters ?
Rédigé par : Fabien | 09/02/2009 à 10h18
Si bien sûr, crise oblige.
http://www.newbizz.be/fr/detail.php?id=1161
Rédigé par : raannemari | 09/02/2009 à 16h22
C'est moins cher, certes, mais est-ce de même qualité ?
j'ai un ami qui était directeur d'un LIDL et qui affirmait que la qualité était moindre… les "fins de cuves" étant réservées au discounters… donc le lait serait plus dilué, le dentifrice aussi, etc…
ce que je pensais n'être qu'une rumeur a été confirmé par cet ami, dont certaines explications lui avait été fournies lors de formations et séminaires.
Rédigé par : Pupuce | 09/02/2009 à 18h29
Tout n'est pas moins cher, puisque, en moyenne, les MDD coûtent 8 % de moins que les produits alimentaires en hard discount…
Ce qu'il faut surtout, c'est savoir lire les étiquettes.
Par exemple dans un « plat élaboré », vérifier la proportion des ingrédients. Qui est inscrite du plus important au moins important.
Pour un produit simple, comme les pâtes, une chose est très facile à faire : comparer les apports nutritionnels. Pour des pâtes "ordinaires" (spaghettis, nouilles, etc.) je constate près de chez moi en grande surface :
- une grande marque
- la MDD
- un produit de hard discounter.
A la lecture des étiquettes, j'ai compris que les pâtes du hard discounter, pour à peine 15 % de moins au kilo que celle en MDD, avaient un apport nutritionnel presque deux fois moindre. Soit il y a beaucoup plus d'eau, soit la farine est médiocre (ou les deux). Les pâtes de marque et les pâtes MDD se valent, mais l'écart de prix est de l'ordre de 40 %.
Rédigé par : Fabien | 09/02/2009 à 22h26