A deux doigts de la retraite, il est placé sous statut de témoin assisté
Un officier de la brigade de répression du proxénétisme (BRP, division de la police parisienne plus connue sous les noms de « brigade des mœurs » ou de « la mondaine »), placé en garde à vue mardi, a été mis hier après-midi sous le statut de témoin assisté par un juge d'instruction parisien, a indiqué une dépêche de l’AFP.
Entendu pendant deux jours par l'Inspection générale des services (service actif de la police parisienne aussi appelé « bœuf-carottes », la police des polices), ce commandant de police aurait touché plusieurs milliers d'euros en chèques-cadeaux de la part d'un établissement de strip-tease. Parmi les établissement qu’il était censé surveiller, l’un d’eux, proche des Champs-Elysées, est un « club » ayant déjà fait l'objet de deux fermetures administratives. D'autres soupçons de « collusion » avec des établissements de nuit, voire de « corruption de fonctionnaire » pèsent sur lui, mais certains de ses collègues évoquent des règlements de compte, à un mois de sa retraite.
Dans l’état actuel de l’enquête, ce chef du groupe « cabarets » de la BRP (qui, comme son nom l’indique, a en charge la surveillance des boîtes de nuit de la capitale), a été présenté à un juge d’instruction parisien et placé sous le statut de témoin assisté. Agé de 54 ans, il est fort vraisemblable qu’il ne retourne pas sur le terrain, du moins en tant que policier, tant que l’enquête n’est pas achevée…
⇒ Salons de massage, Internet... les nouveaux refuges du proxénétisme, par Laurence Neueur (Le Point, juin 2008)
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