Les syndicats craignent une « externalisation » vers la Tunisie
Le numéro 2 de la vente par correspondance (VPC) en France, les 3 Suisses, annoncera en février la suppression de 400 postes, indique ce vendredi Le Figaro.
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Internet serait responsable de la disparition de centaines d'emplois… qui pourraient se retrouver en Tunisie, où la main-d'œuvre est moins dispendieuse
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« Les 3 Suisses tablent pour le moment sur 400 suppressions de postes dont entre 140 et 170 au siège de Roubaix. Les autres concernent les six centres d'appels téléphoniques de Villeneuve-d'Ascq, Rouen, Marseille, Nantes, Lyon et Nancy qui emploient 500 salariés », explique le journal, qui indique que, selon une porte-parole de la société, il est nécessaire de « s'adapter à l'évolution de nos ventes sur Internet, qui représentent 40% de notre chiffre d'affaires ».
Les 3 Suisses sont détenus à 55 % par le groupe allemand Otto, allié à Casino (groupe Guichard) depuis 2006, et à 45 % par le groupe familial Mulliez (Auchan, Decathlon, Leroy Merlin…) ; cette « réorganisation » serait dans l’air depuis des mois. Le chiffre d'affaires des sites Internet progresserait de plus de 20 % par an depuis 2003 et les acteurs historiques de la VPC (Camif, La Redoute, 3 Suisses…) enregistrent une baisse constante depuis la même année. En 2008, leur chiffre d'affaires devrait reculer de 7 %, puis de 8 % en 2009, selon le cabinet Xerfi.
Cet automne, La Redoute, propriété du groupe de luxe et de distribution PPR (anciennement Pinault-Printemps-Redoute, de Artémis), a annoncé des réductions d'effectifs et la Camif Particuliers a fait l'objet d'une liquidation judiciaire après une cessation de paiement attribuée à la crise financière.
Dans un autre sujet publié ce jour, Le Figaro estime que « les dinosaures de la VPC sont essoufflés ». Et un autre sujet s’intitule : Les atouts des spécialistes de la vente en ligne.
Néanmoins, « Les syndicats craignent une délocalisation en Tunisie. D'autres services pourraient être touchés, comme l'imprimerie ou encore l'atelier pub. Des départements qui n'entrent pas dans le cœur de métier du groupe et qui sont donc faciles à externaliser », précise Le Figaro.
F . A., photo : Le Figaro
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