Vers un durcissement des allocations chômage
La dernière hausse du chômage (+ 46 900 demandeurs d’emploi de catégorie 1 aux derniers chiffres d’octobre) a fait augmenter de 25 000 le nombre de dossiers en instance, le faisant bondir à 100 000. Parallèlement, pour baisser les cotisations, le patronat souhaite baisser la durée d'indemnisation…
Avec cette sixième hausse consécutive, et le futur rapprochement Assedic/ANPE voulu par le ministère du Travail et dénoncé par les syndicats, l’engorgement fait que « des milliers de dossiers traînent dans chaque région et nous ne sommes pas en mesure de verser les allocations des personnes dont les dossiers d'indemnisation n'ont pas été étudiés », selon Stéphane Guillou, de la CGT Assedic.
Voilà qui, à l’approche des « fêtes » de fin d’année, ajoute une galère supplémentaire aux récents demandeurs d’emploi, les indemnités (pour les demandeurs d’emploi pouvant y prétendre) étant versées aux alentours du 12 du mois échu. Pour en savoir davantage, cliquer ici.
Par ailleurs, maintenant que les élections prud'homales sont passées, les négociations interprofessionnelles sur l’assurance chômage ont recommencé vendredi ; elles devraient reprendre demain, après de discrets entretiens ce lundi sur un projet patronal plus abouti. Car les annonces du président Sarkozy jeudi ont quelque peu brouillé les cartes, notamment avec l’annonce de 500 M€ « pour renforcer la politique de l'emploi ». Il faudrait que l'assurance-chômage améliore l’indemnisation des chômeurs, mais le patronat avait prévu une sorte de « filière unique » (comme ne l’a pas démenti Laurence Parisot ce matin sur Europe 1), avec une diminution de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi… passant de vingt-trois à dix-huit mois maximum pour les moins de 50 ans (30 mois au lieu de 36 pour les seniors) ! Les partenaires sociaux attendent cette semaine une sorte de feuille de route du gouvernement qui devrait lui préciser ses intentions.
Pendant ce temps, il semble de plus en plus se confirmer que Xavier Bertrand va assurer l’intérim du secrétariat général de l’UMP (c'est désormais une source gouvernementale qui le dit, après Catherine Ney, hier matin, sur Europe 1…), en cumulant jusqu’au 24 janvier avec ses fonctions de ministre du Travail. Au 24 janvier, il faudra choisir…
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