Une directrice de collège a été opérée d'une fracture du nez vendredi après avoir été frappée à coup de poing par une élève voici une dizaine de jours, a indiqué Le Parisien dans son édition de samedi. Une information confirmée dans la journée à demi mots sur i-Télé (dans le bandeau déroulant, sans citer la source), puis annoncée dans la soirée de samedi par l’AFP, après confirmation par le directeur de l'académie de Paris, Michel Soussan.
L'agression s'est produite le 24 septembre dans une section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) au collège départemental Elsa-Triolet, dans le 13e arrondissement. Jacqueline Blondeau, la directrice du collège, a été violemment agressée par une élève, après lui avoir demandé d'aller en salle de permanence à la suite d'un retard. La jeune fille de 15 ans, qui l'attendait devant son bureau, l'a frappée d'un coup de poing au visage, lui fracturant le nez, et occasionnant une incapacité de travail (ITT) de quinze jours.
La blessure a nécessité une opération vendredi dernier ; la directrice a déposé plainte, et des poursuites devraient avoir lieu (l'expulsion de l'élève est prévue pour jeudi, à l'issue d'un conseil de discipline mais elle est déjà hors du collège…). « C'est un geste terrible, nous allons accompagner la directrice, y compris au niveau judiciaire », a condamné le directeur de l'académie de Paris, Michel Soussan. Pendant l’opération de la directrice, les enseignants ont cessé le travail durant deux heures, a indiqué l’inspection d’académie.
« Une minorité d'élèves ingérables »
A l'issue d'une assemblée générale, la communauté enseignante a quant à elle écrit au recteur pour demander de nouveaux effectifs et tirer la sonnette d'alarme sur la situation des Segpa à Paris. Professeur d'histoire en Segpa au collège Elsa-Triolet, Jérôme Anselmo témoigne dans Le Parisien : « Il y a une minorité d'élèves ingérables. L'agresseuse de Mme Blondeau avait déjà été exclue de deux établissements pour violences. Après son pétage de plombs, il a fallu l'intervention des pompiers pour qu'elle se calme… »
« Je suis le dossier de près et je vais demander à ce qu'on vérifie le parcours de tous les élèves inscrits en Segpa », a pour sa part affirmé le directeur de l'académie de Paris.
Placée dans un premier temps en garde à vue, l’adolescente - qui pèse une centaine de kilos - a été présentée à un juge qui a décidé provisoirement de son placement dans un « centre éducatif fermé » en attendant son jugement.
F.A., avec agences, photo S3M
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