La CGT de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a dénoncé aujourd’hui la convention signée le 7 octobre avec la Caisse d'allocations familiales (CAF) permettant aux Franciliens de bénéficier de places dans les crèches hospitalières, qui, selon le syndicat, « fait fi » des enfants du personnel hospitalier.
« Le gouvernement fait une OPA sur nos crèches », dénonce la CGT dans un communiqué, estimant que « cette convention fait fi des personnels hospitaliers qui se trouvent déjà en difficulté, eux aussi, pour trouver une place en crèche [ dans leur établissement, ndlr] ».
Le syndicat donne pour exemples vingt refus de places au Groupe hospitalier Lariboisière Fernand-Widal, dans le 10e arrondissement de Paris ou trente demandes « non prises en compte » pour des raisons de « manque de places » à Trousseau, dans le 12e. Des situations seraient semblables dans différents établissements de proche banlieue, selon la CGT.
« Cette mesure se traduit par encore moins d'acquis pour les personnels qui devront se passer de places de crèche pour leurs propres enfants, alors qu'ils sont soumis à une politique de santé désastreuse et dévastatrice et au sous effectif dans tous les services », ajoute le syndicat, qui dénonce « fermement cette convention et l'absence de toute concertation avec les représentants des personnels sur ce dossier ».
Pour le ministère en charge de la Famille, les horaires atypiques des crèches hospitalières, ouvertes toute la semaine et avec une amplitude horaire importante, doivent permettre de résoudre partiellement le problème des gardes d'enfants pour les personnes qui travaillent le week-end ou en horaires décalés.
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