Trois nouvelles personnes ont été déférées aujourd’hui
Le père de Nicolas Sarkozy et sa première épouse, Marie-Dominique Culioli, font partie des victimes dans l'affaire du piratage du compte bancaire du chef de l'Etat, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, confirmant une information du site Mediapart.
Cette conjonction donne à penser que les personnes à l'origine de la fraude ne pouvaient ignorer à qui appartenait ce compte, a souligné cette source à l'AFP. Environ 150 lignes de téléphone mobile ont pu être ouvertes en utilisant les coordonnées bancaires d'une cinquantaine de personnes, a-t-on ajouté.
L'information de Mediapart selon laquelle les enquêteurs se sont aperçus que plus de 150 employés de la Société Générale avaient pu consulter le compte de Nicolas Sarkozy a également été confirmée.
Jusqu'à présent, trois personnes, un couple de Sénégalais de 30 ans et l'employée d'une boutique de téléphonie mobile de Rouen, ont été mis en examen, notamment pour « escroquerie en bande organisée », et écroués dans cette affaire.
Il ne s'agirait pas des seules personnes recherchées dans le cadre de l'information judiciaire confiée la semaine dernière à une juge d'instruction de Nanterre par le procureur Philippe Courroye, a indiqué une autre source proche du dossier.
La semaine dernière, une source proche de l'enquête avait indiqué que les personnes interpellées « ne savaient sans doute pas qu'il s'agissait du compte du président de la République ».
En revanche, « il semble peu envisageable » que ceux qui ont fourni les coordonnées bancaires aux personnes interpellées aient « obtenu les données » du président, de son père et de son épouse « par hasard », a relevé mercredi une source proche du dossier. « Ce sont des gens qui ont manifestement des moyens assez conséquents », a-t-on encore expliqué.
L'instruction a été ouverte pour « escroquerie en bande organisée », « usage frauduleux de références d'identification bancaire », « falsification et détention de documents administratifs », « divulgation intentionnelle de données figurant dans un fichier automatisé à caractère personnel », ainsi que « complicité et recel ».
Courant septembre, le chef de l'Etat avait déposé plainte auprès du parquet après avoir constaté qu'une ou des personnes s'étaient servies des coordonnées de son compte bancaire personnel de Neuilly-sur-Seine pour contracter des abonnements de téléphonie mobile. Le procureur de Nanterre avait saisi la brigade criminelle et la brigade financière.
AFP
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Trois nouveaux suspects ont été déférés mercredi au tribunal de Nanterre dans le cadre de l'affaire de piratage de comptes bancaires où Nicolas Sarkozy, son père et sa première épouse figurent parmi les victimes, a-t-on appris de source proche du dossier.
Deux des trois personnes déférées sont des employés d'une boutique de téléphonie mobile qui « sont soupçonnés d'avoir participé sciemment à des ouvertures de lignes frauduleuses » avec les coordonnées bancaires des victimes, a précisé cette source. La troisième personne est « soupçonnée d'avoir sollicité l'ouverture de ces lignes », a-t-on indiqué de même source.
Les interpellations et les placements en garde à vue, dont il n'a pas été possible de savoir où et quand elles ont eu lieu, ont été réalisés sur commission rogatoire de la juge d'instruction en charge de l'information judiciaire ouverte depuis la semaine dernière, notamment pour « escroquerie en bande organisée ».
AFP
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